La musique en ligne
Publié le 04/03/2009 à 00:00
- 
9 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
Les ventes de disques en France continuent de reculer à un rythme vertigineux. D'après les dernières données communiquées par L'Observatoire de la musique, le marché du CD audio a encore baissé de 22 % en juillet 2008 par rapport à juillet 2007. Internet est considéré par l'industrie du disque comme la principale cause de cette baisse : écoute en ligne, téléchargement légal et illégal. La loi tente actuellement de pallier ce problème. Certains artistes de leur côté s'allient pour inventer de nouveaux modèles grâce à Internet et loin des Majors. Dans le cadre du cycle "Vive la culture numérique", la Bibliothèque de Lyon (Part-Dieu) organise une conférence le Jeudi 5 mars 2009, sur le thème de la musique en ligne. A cette occasion, découvrez un secteur en pleine mutation.
« L’industrie de la musique enregistrée se réinvente et réinvente ses stratégies d’entreprise » explique dans son dernier rapport, le P-DG de l’IFPI, John Kennedy.
Sommaire
- 1) État des lieux du commerce de la musique
- 2) Livres sur le sujet
- 3) La musique équitable
- 4) Regroupement d’artistes
- 5) Le mirage de la musique gratuite sur Internet
- 6) Téléchargement légal et illégal
- 7) Écoute en ligne ou streaming
- 8) Podcast
- 9) Législation
- 10) Promotion de la musique sur Internet
- 11) Musique et téléphone portable
1) État des lieux du commerce de la musique
Présent
Selon un article de Numerama, les ventes de disques en France continuent de baisser de 22 %.
En revanche, d’après le Journal du Net, les ventes de musique en ligne ont connu une petite hausse aux Etats-Unis, tous supports confondus (CD vendus par des e commerçants, titres et albums dématérialisés, vidéoclips).
Le téléchargement légal et les ventes sur téléphones mobiles sont bien loin de compenser les pertes engendrées par les sorties physiques.
La vie numerique confirme cette hausse des ventes de la musique en ligne en 2008 (+ 25 %). De nouveaux canaux de distribution vont se développer et d’ici cinq ans, le marché aura bien changé. Reste que selon l’IFPI, 95% de la musique téléchargée en 2008 (plus de 40 milliards de titres) l’ont été de manière illégale et sans payer.
Le site disque en france donne toute l’actualité de la musique en France : législation, bilan 2008 du marché de la musique enregistrée, musique en ligne 2009 (synthèse de l’IFPI), piratage…
Avenir
Selon Marie-Catherine Beuth du Figaro, la musique numérique dépassera le CD en 2013.
2) Livres sur le sujet
La révolution musicale : liberté, égalité, gratuité de Philippe Axel ; préface de Jacques Attali, Pearson Education France, 2007. Dressant un tableau sans concession des dérives actuelles du ” tout marketing ” et d’un système devenu obsolète, l’auteur explore de nouvelles voies, fondées sur une analyse lucide de la situation : la gratuité de la musique sur Internet est irrémédiable.
Créez votre discothèque numérique : vinyles, MP3, CD audio, musique et radio en ligne… de Michel Barreau, CampusPress, 2005. Ce livre apprend à maîtriser les procédures d’enregistrement et de téléchargement de musiques issues d’un CD audio, de formats MP3 trouvés sur Internet, de vinyles ou de radios. L’organisation de sa discothèque, la gravure audio, ainsi que l’iPod sont abordés.
Guide pratique du droit d’auteur : utiliser en toute légalité : textes, photos, films, musiques, Internet et protéger ses créations d’Anne-Laure Sterin, Maxima, 2007. Ce guide apporte des réponses concrètes à toutes les questions que pose l’utilisation des musiques.
3) La musique équitable
On connaissait le café, le thé, le riz… voici la “musique équitable” ! Face à une industrie du disque en pleine crise, de nouveaux acteurs sont apparus, principalement sur internet, avec pour objectif une rétribution plus “juste” des artistes qui ne peuvent vivre de leur métier et de leur passion. Consoglobe présente ces initiatives.
4) Regroupement d’artistes
Les artistes s’organisent contre les maisons de disques. Ils ont créé The Featured Artists Coalition (FAC). Ils peuvent désormais entrer directement en contact avec leur public, sans intermédiaire, et ainsi espérer de meilleurs revenus dans un contexte difficile causé par le téléchargement illégal.
5) Le mirage de la musique gratuite sur Internet
Après une phase de répression à outrance, l’industrie musicale croit enfin avoir trouvé le moyen de ramener dans ses filets les mélomanes qui téléchargent des chansons illégalement : la gratuité ou presque.
Nokia a imaginé l’offre « Comes With Music », qui permet à l’abonné de télécharger toute la musique qu’il veut pendant un an. En contrepartie, il achète un téléphone de la gamme XpressMusic et paye un supplément sur sa facture.
La licence globale est une solution beaucoup plus radicale. Un forfait compris dans le prix de la connexion Internet permettrait à l’abonné de télécharger toute la musique qu’il souhaite, légalement ou non.
Lire l’article de la Tribune de Genève.
6) Téléchargement légal et illégal
Sur le site France Info, Jérôme Colombain, explique comment télécharger (légalement) de la musique aujourd’hui. Il évoque les notions de téléchargement, de streaming, d’abonnement illimité, de DRM…
D’après un article du site vnunet, le marché légal de la musique numérique décolle, mais le piratage prospère. Pour lutter contre le piratage, la plateforme MySpace Music a été mise en place en septembre 2008. Les quatre plus importantes maisons de disques – EMI, Warner Music, Universal et Sony BMG – y proposent leur catalogue de titres. Chacune d’entre elle détient une part proportionnelle à son poids sur le marché du disque.
7) Écoute en ligne ou streaming
De nombreux sites offrent d’écouter gratuitement de la musique en ligne.
Net guide et Dyblog proposent une sélection.
Parmi les plus connus : Deezer, Last FM, Jiwa.
Ces sites fonctionnent tous de la même manière. Un moteur de recherche permet de trouver une multitude de chansons. En se créant un espace personnel, il est possible de se créer une playlist (liste de morceaux préférés) et de la retrouver sur n’importe quel ordinateur possédant une connexion Internet.
Les Webradios sont très nombreuses. Wikipédia et Webradio expliquent leur fonctionnement et donnent des exemples.
Ces radios se caractérisent avant tout par l’utilisation du réseau Internet comme système fondamental de diffusion. Beaucoup de radios FM de France proposent des webradios gratuites à écouter depuis leur site web (NRJ, Europe 2, RFM, Cherie FM, Nostalgie). Techniquement, n’importe qui peut créer sa propre station de radio. Les émissions ne sont pas soumises à des quotas comme ceux imposés par le CSA ou le CRTC aux radios FM.
Sbobzik et Comfm répertorient des Webradios.
8) Podcast
Le blog Fotolia définit le podcast comme étant “le fait d’émettre du contenu multimédia, pour l’instant le plus souvent seulement sonore, sur un site Internet”. L’internaute clique sur un lien et le podcast commence. Il peut aussi cliquer sur un lien et enregistrer le fichier sur son ordinateur pour l’écouter quand il le souhaite ou le transférer vers son lecteur audio portable pour l’écouter en chemin.
Il existe de nombreux répertoires de Podcast, dont 01podcast, Wikio, Podemus. Les sites Internet des émissions radios et télévision proposent aussi des podcast.
9) Législation
L’industrie musicale attend l’entrée en vigueur de la loi Création et Internet avec impatience. Les professionnels du disque espèrent que le texte, adopté par le Sénat fin 2008, pourra enrayer le piratage tout en renforçant le téléchargement légal. Pour plus de détails, lire l’article du Journal du Net et du Monde Numérique.
Le Sénat préfère la coupure Internet aux dépens de l’amende, pour punir les personnes qui téléchargent illégalement de la musique. Lire l’article de Vnunet et de DSLvalley.
Le gouvernement tente de trouver des solutions pour mieux filtrer les contenus diffusés sur les sites communautaires (Dailymotion, YouTube, MySpace). Le blog du Figaro fait le point.
D’après ZDNet, les Fournisseurs d’Accès Internet sont interpelés par la SACEM pour financer la création musicale. Cette participation pourrait prendre la forme d’une licence annuelle négociée.
La DRM (acronyme de Digitals Rights Management) permet de diffuser des contenus sonores, textuels, etc. par voie numérique tout en protégeant les droits d’auteur associés et en empêchant ou limitant les copies possibles. D’après CnetFrance, les DRM seraient entrain d’être abandonnées. La plateforme iTunes va les supprimer et les tarifs seront assouplis. Warner Musique France expérimente aussi le retrait des DRM.
10) Promotion de la musique sur Internet
Internet est un formidable outil pour le lancement d’artistes, la diffusion et la distribution, grâce au réseau des réseaux et à de nombreuses communautés en ligne. Toc Arts donne quelques recettes pour se faire connaître et trouver son public.
11) Musique et téléphone portable
La musique sur les téléphones mobiles représentera un marché de près de 17 milliards de dollars en 2013. Lire l’article de Musicspot.
Selon les Echos du Net, SFR est la première plateforme de téléchargement de musiques sur mobiles.
Partager cet article