Choc toxique menstruel

Après la collecte de tampons, une enquête nationale

- temps de lecture approximatif de 3 minutes 3 min - par Bib4

Toute la presse s’est emparée cette semaine des premiers résultats d’une étude menée par le Centre National de Référence des Staphylocoques générant une certaine confusion quant à l’interprétation des données présentées lors de la conférence de presse sur le choc toxique menstruel et l’éventuelle mise en cause des tampons et des coupes menstruelles.

Femme, Règle
Femme, Règle

Pourtant, les premiers résultats publiés par le Centre national de référence des staphylocoques sont plutôt rassurants.

Le choc toxique menstruel reste très rare (20 cas en moyenne par an en France) et la qualité des dispositifs vaginaux n’est pas en cause. L’étude révèle seulement que les coupes menstruelles, jusque-là souvent considérées comme sans risque vis à vis du choc toxique menstruel doivent être portées avec les mêmes précautions qu’un tampon : pas la nuit, pas plus de 6 heures par jour.

Aucune protection testée ne favorise la production de la bactérie qui déclenche le choc toxique

Grâce à la collecte lancée en octobre dernier, le Centre national de référence des staphylocoques des Hospices Civils de Lyon a pu analyser 700 tampons usagés pour déterminer dans quelle mesure leur utilisation induit un risque de choc toxique.

Les marques de tampons testées ont été sélectionnées grâce à une enquête menée en même temps que la campagne de collecte.

« Contrairement au tampon Rely® retiré du marché dans les années 80, aucun dispositif vaginal ne stimule la production de la toxine TSSTT-1 qui déclenche le choc toxique. Certains tampons ont même un effet protecteur. Cet effet est principalement lié à leur structure et de façon plus faible à leur composition : la densité de fibres semble jouer un rôle majeur. L’équipe n’a pas observé de relargage par les tampons de produit ayant un impact sur le staphylocoque.».

Les coupes menstruelles doivent s’utiliser avec les mêmes précautions qu’un tampon

Les coupes menstruelles, en ayant un diamètre plus important que les tampons, permettent une arrivée d’air et donc d’oxygène plus importante et favoriseraient plus la croissance du staphylocoque et la production de la toxine.

Cette révélation a suscité une vive émotion relativisée et bien assez bien décryptée dans cet article du blog Mademoizelle ou sur le blog d’Elise Thiébaut « Ceci est mon sang », autrice d’un ouvrage du même nom.

Couverture de l'ouvrage Ceci est mon sang

 

Le SCT est surtout lié une question d’hygiène et de bonnes pratiques

Les règles d’utilisation des coupes menstruelles doivent s’inspirer de celles des tampons.

  • Ne pas les porter la nuit pendant son sommeil
  • Ne pas les porter plus de 6 heures le jour

Lancement d’une enquête nationale sur le bon usage des protections périodiques

Afin d’identifier comment améliorer les pratiques, le centre de référence du Staphylocoque souhaite collecter, via une une grande enquête nationale ,  des données sur l’utilisation des tampons ainsi que  sur l’éducation donnée aux femmes sur le sujet.

Si vous souhaitez faire avancer la recherche, Mesdames, à vos claviers !

Sources :

 

 

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