à redécouvrir

Le Peuple de l’Herbe “Cube” (2005)

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - par Alfons Col

Alors que le groupe s'apprête à sortir son neuvième album en plus de vingt ans de carrière, il est difficile de choisir « un meilleur album » tant leurs productions évoluent au gré des nouvelles rencontres et des nouveaux musiciens qui composent ce groupe à géométrie variable.

PDH cube
PDH cube

Si chaque album est différent on retrouve tout de suite la patte des Lyonnais dans l’envie toujours vive d’expérimentations et d’amener constamment de nouvelles structures sonores à leur groove électronique. Leur mayonnaise musicale d’electro-breakbeat-hip hop-funk s’appuie sur un sens immuable du rythme, organique et efficace, grâce à la basse de DJ Stani et du batteur Psychostick.

Avec Cube, leur troisième album, s’achève la première période de l’aventure du Peuple de l’Herbe avec le départ de DJ Stani à la fin de l’enregistrement. Mais pour l’heure les deux membres fondateurs DJ Stani et DJ Pee sont galvanisés par des tournées dans toute l’Europe et leur groove multicolore à base de scratches, breakbeats ou samples de films cultes, s’enrichit ici de nouvelles collaborations. La rencontre avec le rappeur britannique JC 001 est fructueuse, il signe d’ailleurs trois morceaux ponctuant « Cube » : Mission (tube de l’album) est un rap funky au flow fluide et punchy, un beatbox vaporeux (Boxin’ da beat) et un rap plus laid-back sur « Honesty ». JC deviendra membre à part entière du groupe à l’issue de cet enregistrement.

Leu réputation, maintenant européenne, leur permet aussi de s’offrir un featuring avec les Allemands de Puppetmastaz sur le titre El Paso, un rap mariachi.

Même si, à l’époque, ce genre de melting pot musical n’a plus vraiment la côte à cause de l’invasion du big beat britannique, l’album connaîtra un succès relatif et reste paradoxalement, 15 ans plus tard très agréable à réécouter.

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