Six années d’acquisitions du Musée des Beaux-Arts de Lyon (2000-2005)

- temps de lecture approximatif de 6 minutes 6 min - Modifié le 17/06/2016 par ameyer

L'exposition qui se déroule actuellement au Musée Saint-Pierre de Lyon, Six années d'acquisitions, 2000-2005 (18 janvier - 10 juillet), présente une collection importante d'œuvres acquises ces six dernières années. La plupart des œuvres sont un complément aux collections du musée. La partie permanente se voit ainsi augmentée selon les départements, les siècles, les écoles ou encore ses différentes sections (antiquités, objets d'art, médailles, peintures, sculptures et arts graphiques) de pièces inestimables. Ces collections nouvelles illustrent la diversité des procédures d'acquisition du musée Saint-Pierre comme le don, les legs, les achats et dations. Et elles témoignent de la constance de la politique de la Ville de Lyon dans ce domaine.

- Numéro 3-4, du Bulletin des musées et monuments lyonnais, directeur de la publication : Durey, Philippe ; édité par l’Association des Amis du musée des Beaux-Arts. Ce bulletin trimestriel traite des acquisitions récentes et propose des analyses des oeuvres. On trouve également des articles sur la restauration progressive des œuvres vieillies, endommagées…


Nouvelles acquisitions 1990-1995 : exposition 19 septembre-1er décembre 1996, Musée des Beaux-arts de Lyon, dans le même Bulletin.

Le Palais des Arts, ancienne abbaye royale des dames de Saint-Pierre, sa construction, son histoire, par Marcel HERVIER.
- L’auteur nous propose une histoire du bâtiment depuis le moment où Anne de Chaulnes décide de le rénover et de l’agrandir jusqu’au moment où il devient un musée. Ce travail est directement inspiré, pour une bonne part, du seul document traitant du Palais Saint-Pierre depuis des siècles ; il s’agit du tableau historique de l’Abbaye royale de Saint-Pierre par de Moydieu l’aîné conseiller au parlement du Dauphiné. L’ouvrage a été rédigé pour la dernière abbesse du couvent, Madeleine de Monteynard.

Histoires d’un musée. Le musée des Beaux-Arts de Lyon
9782849750148TN
par Laurence BERTHON, Nathalie BANEL-CHUZEVILLE et Isabelle DUBOIS, éd. Fage.

- Livre édité à l’occasion du bi-centenaire de l’ouverture du Musée des Beaux-Arts en 1804. Il intègre une description des collections et des œuvres ainsi que des événements qui s’y déroulèrent.

A l’approche du musée, la médiation culturelle
9782729705275TN-3
par Elisabeth CAILLET, PUL, 1998.

- Le musée est non seulement un lieu d’histoire artistique mais aussi un lieu où peuvent s’élaborer des stratégies de médiation culturelle. Celles-ci évoluent avec le temps et les publics, et constituent par là-même une histoire à elle seule qu’Elisabeth Caillet nous dévoile dans son livre toujours d’actualité.

Les politiques de publics dans les musées, du même auteur.

L’action culturelle dans la cité,par Francis JEANSON, Seuil, 1973.
- Francis Jeanson est principalemennt connu pour son engagement politique dans les années soixante. Ici, il s’intéresse à la question de l’action culturelle, les politiques et pratiques culturelles qui se sont développés depuis quelques années en France. Il s’interroge sur les politiques locales, territoriales dans les théâtres et les musées.

L’histoire de l’abbaye devenue musée, en quelques dates

VIIe siècle : Création du monastère de filles de Saint-Pierre. A partir du haut moyen-âge,l’abbaye bénédictine de Saint-Pierre-les-Nonnains relevait du Saint-Siège.

L’an 797 : Leidrade est nommé évêque de Lyon par Charlemagne.

(Biographie sur Wikipedia.org)

L’an 957 : Adaltruda, première abbesse connue.

Généalogie de Charlemagne sur le site www.homar.org.

L’an 1637 : Réforme progressive de l’abbaye. Celle-ci passe sous l’autorité de l’archevêque
de Lyon.

JPEG - 59 ko
La place des Terreaux et le musée des Beaux-Arts – BML

L’an 1649 : Anne d’Albert d’Ailly de Chaulnes est nommée abbesse. Elle entreprend la reconstruction de l’abbaye (aspect actuel du Musée des Beaux-Arts) par l’architecte François Royers de la Valfranière.

Une brève histoire de Lyon sur le site Lyon-passionnément.

L’an 1672 : Décès d’Anne d’Albert d’Ailly de Chaulnes, et en 1675, sa sœur, Antoinette de Chaulnes lui succède et poursuit le projet initial. Elle fera appel à Thomas Blanchet

Sur les pas de Thomas Blanchet-Grand maître du Baroque à Lyon, sur le site Confluences-lyon pour concevoir le décor de l’aile sud entre 1680 et 1687.

L’an 1790 : le Couvent abrite toujours trente-deux moniales et une sœur converse.

1792 : Décrets des 4 et 6 Août portant sur la suppression des congrégations religieuses : les moniales sont expulsées. Le bâtiment sera sauvé d’une destruction annoncée durant la Révolution Française et utilisé par les autorités locales pour constituer différents services administratifs, mais aussi conserver les séquestres révolutionnaires.

JPEG - 59.5 ko
La cour du Palais des Arts – BML

L’an 1803 : Une première salle est ouverte au public au premier étage du musée.

L’an 1823 : l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts (fondée en 1700) s’installe dans les locaux du palais, plus particulièrement une salle aménagée par l’architecte Louis Flacheron et le peintre Fleury Richard dans l’angle nord-ouest du bâtiment (actuelle galerie du Moyen-Orient et salle grecque).

L’an 1975 : Date du déménagement de l’Académie pour le quartier Saint-Jean.

Une toute nouvelle acquisition : L’énigme du Retable dispersé

JPEG - 48.8 ko
Sainte-Marie Madeleine – ENS

L’acquisition d’une nouvelle plaque d’émail, la 28ème, a permis de programmer la restauration d’un ancien retable constitué de plusieurs plaquettes possédées par le musée des Beaux-Arts depuis le XIXe siècle.
Ce travail commencé en 2003 a relancé l’énigme et les hypothèses sur l’histoire de cet objet d’art.

A l’occasion du festival Quais du polar, le Palais Saint-Pierre proposait une conférence sur cette énigme afin de relancer les recherches.


Ainsi, il semblerait que ces pièces d’arts aient été fabriquées à la fin du XVIe siècle- début du XVIIe siècle et peintes à Limoges. Chaque élément représente une figure de saint en pied. Le tout traite du triomphe du Christ dans le ciel et de l’Eglise sur la terre à travers ses saints.
Depuis, rien ne permet d’en savoir plus, si ce n’est que le musée de Lyon en a fait l’acquisition au XIXe siècle sans qu’il l’ait, depuis, jamais présenté au public. Le mystère reste entier quant à l’artiste qui a executé ce travail. Douze autres plaques sont disséminées à travers le monde, elles se trouvent dans des collections privées et publiques (musée du Louvres, de Limoges, du Bargello de Florence). Cependant, on ne sait pas si ce retable pourra être entièrement reconstitué et conservé par un seul musée, celui de Lyon par exemple.

- Le site officiel de « l’énigme du retable dispersé »

- Site du Musée des Beaux-Arts

Quelques autres musées lyonnais

- Le musée d’Art contemporain

- Le musée de l’Imprimerie

- L’institut Lumière

- Le musée Gallo-romain de Lyon-Fourvière

- Le musée des Tissus et des arts décoratifs

Documentation régionale, 2006

Partager cet article