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Pasar de las luces

Mint Field

Quand on évoque la ville mexicaine de Tijuana, on pense souvent à sa réputation de ville violente et de plaque tournante du trafic de drogue, beaucoup moins à sa vitalité musicale.

Pourtant, après Carlos Santana, les Tijuana moods de Charles Mingus ou le Nortec Collective (collectif qui mariait electro et musiques mexicaines et auquel participait Murcof), c’est au tour du duo Mint Field de remettre la ville frontalière sur le devant de la scène.

Mais ici, à part l’utilisation de l’espagnol, rien n’indique les origines des deux jeunes musiciennes, Estrella Sanchez (voix et guitares) et Amor Amezcua (batterie et claviers), 21 ans, dont les influences sont plutôt à chercher du côté des scènes dream pop, shoegaze ou cold wave.

Remarqué pour la première fois en 2015 par l’intermédiaire d’un ep autoproduit, Primeras salidas, le trio devenu duo après le départ du bassiste Andrés Corella, a pris le temps de peaufiner ses chansons et de créer un univers personnel entre fragilité et puissance. Les voix étherées et fragiles se confrontent ainsi aux décibels de nappes massives de guitares qui pourraient nous rappeler la scène shoegaze et les premiers Lush (“Ojos En El Carro” ou “Viceversa“) si les jeunes mexicaines ne savaient pas varier les ambiances entre sombres accalmies (“Temporada De Jacarandas” ou “Nostalgia “), cavalcade krautrock (“Quiero Otoño De Nuevo“) ou montée mogwaienne (“Boötes Void “)

Voir dans le catalogue de la BML

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