Stereo Mind Game

Daughter

lu, vu, entendu par Luke Warm - le 10/05/2023

C’est après 7 longues années que le groupe Londonien nous dévoile son troisième album studio Stereo Mind Game.

Daughter mélange dans ses nouveaux morceaux le Folk contemporain, la Dream Pop mais aussi le Shoegaze. (Eléments répétitifs, notes tenues etc.) On se souvient de leurs précédents albums dont les paroles torturées ne pouvaient que troubler l’auditeur dans une atmosphère rappelant le groupe d’Indie Pop London Grammar.

Dans son dernier album solo Ex :Re sorti en 2021, la chanteuse Elena Tonra s’est complètement livrée à travers des textes très personnels concernant sa relation amoureuse néfaste pour sa santé mentale. Malgré des complications d’écriture partagée aux quatre coins du monde, ce nouvel album avec son groupe est un début de guérison pour la chanteuse et parolière qui semble commencer à sortir la tête hors de l’eau.

L’album débute par une introduction instrumentale se mêlant progressivement à la voix de la chanteuse dans une harmonie très aérienne. Celle-ci laisse place au morceau Be On Your Way qui envoie un message réconfortant sur la possibilité de se tromper et continuer à aller de l’avant « And there is never just one futur plan ». L’album reste tout de même assez sombre malgré ses moments de clarté, et reste dans la continuité des thèmes abordés dans les autres albums tels que le sentiment d’échec ou la douleur émotionnelle. La chanteuse a elle-même exprimé « There’s no happy shit on there. No one should ever really expect me to write anything upbeat ».

Le trio britannique nous offre des arrangements parachevés, qui nous guident tout droit dans un voyage musical riche en sonorités associant parfaitement l’électronique avec l’acoustique. La voix reste cependant l’instrument principal avec des traitements aériens et éthérés. On peut entendre pour la première fois un autre timbre que celui d’Elena Tonra, c’est Igor Haefeli, le guitariste du groupe qui prête sa voix pour les vocalises qui renforcent une nouvelle fois ce côté spatial à l’univers sonore de l’album.