Des artistes à Sèvres

- temps de lecture approximatif de 17 minutes 17 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

Début 2010, la Manufacture de Sèvres devenait Sèvres-Cité de la céramique en incluant le Musée national de céramique. L'année se terminait par les expositions « Circuits céramiques », organisées au sein de la Manufacture et dans différents lieux de Paris.

Plat au qilin dans un arbre - 1550 - 1600 - Caucase (?) - Musée national de céramique - Sèvres © Commons wikimedia
Plat au qilin dans un arbre - 1550 - 1600 - Caucase (?) - Musée national de céramique - Sèvres © Commons wikimedia

Vitalité, créativité ont toujours été les maîtres-mots de cette manufacture de porcelaines. Et ceci tout au long de son histoire, grâce au développement incessant de son savoir-faire technique et au talent artistique de ses protagonistes. Artistes et artisans ont en effet collaboré depuis sa création en 1740 et ainsi fait évoluer formes et décors.

Sèvres, cité de la céramique

Depuis le 1er janvier 2010, la Manufacture nationale de Sèvres et le Musée national de la céramique sont réunis en un établissement public administratif placé sous la tutelle du Ministère de la Culture et de la communication sous l’appellation Sèvres – Cité de la céramique qui vise à favoriser conjointement leur développement culturel, artistique et économique et crée les conditions d’un pôle international de la céramique et des arts du feu.

La Manufacture allie la logique de service public : transmission des savoir-faire, conservation de collections d’études, édition d’un patrimoine de formes et de décors, soutien à la création contemporaine au travers d’une politique d’invitations et de résidences d’artistes et celle de production dans la filière des métiers d’art.

Le musée offre un panorama unique sur l’histoire des arts du feu. Les collections du musée ont commencé à être réunies dès le début du XIXe siècle afin d’étudier les productions de tous les temps et de tous les pays. Elles rassemblent à ce jour plus de 55 000 pièces dont des poteries, terres vernissées, faïences, porcelaines du monde entier mais aussi près de 5 000 porcelaines de Sèvres ainsi que des céramiques contemporaines d’artistes.
Les collections du musée sont déclinées dans trois ouvrages :

Circuits céramiques

L’assemblée générale de l’Académie internationale de la céramique s’est tenue en septembre 2010 à Paris. A cette occasion, des conférences et des expositions ont été organisées dans différents lieux. Ces “Circuits céramiques” proposaient une déambulation à travers Paris à la découverte de la céramique contemporaine. Sèvres-cité de la céramique a d’une part invité les artistes membres de l’Académie à montrer leurs œuvres : près de deux cents céramistes d’une trentaine de pays offraient ainsi un panorama de la création actuelle. D’autre part, Sèvres, mais aussi les Arts décoratifs et une trentaine de galeries et centres culturels mettaient en valeur le travail de céramistes, artistes, designers, plasticiens ou architectes tels que les frères Bouroullec, Stéphane Couturier, Matali Crasset, Christine Crozat, Françoise Pétrovitch, Françoise Quardon ; les Sismo ou encore Patrick Nadeau, Claire Lindner, Sylvain Ramolet…

BMP - 84.5 ko

Trois ouvrages permettent de retrouver les créations de ces artistes :

Mais, si « la production de porcelaine a renoué avec la création la plus contemporaine du XXIe siècle, de tous temps, plasticiens et designers – depuis Boucher, Duplessis, Falconet au XVIIIe siècle, Carrier-Belleuse, Rodin au XIXe siècle, en passant par Ruhlmann dans les années 1930, Decoeur, Mayodon, Calder, Poliakoff dans les années 50/60, et plus récemment Pierre Alechinsky, Zao Wou-ki, Jean-Luc Vilmouth, Borek Sipek, Louise Bourgeois, Ettore Sottsass, Bertrand Lavier, Pierre Soulages, Pierre Charpin, Christian Biecher ont enrichi le répertoire de formes et de décors à Sèvres. » (extrait du site de Sèvres).

Histoire de la manufacture de Sèvres

Apparue en Chine vers le VIIIe siècle de notre ère, la porcelaine est rapidement introduite par des voyageurs et marchands au Moyen-Orient et en Europe. Les Italiens mettent au point, à la fin du XVIe siècle, une porcelaine “tendre”, elle-même produite en France, à Rouen, vers 1675. Des manufactures sont crées : Saint-Cloud, puis Chantilly (1724), Lille… Au début du XVIIe siècle, l’Europe se passionne pour la porcelaine. C’est en Saxe qu’est découvert le premier gisement européen de kaolin, nécessaire à la fabrication de la porcelaine “dure”. C’est donc à Meissen, en 1710, qu’est fondée la première fabrique de véritable porcelaine.

BMP - 68.1 ko

Sèvres sous Louis XV : naissance de la légende, John WHITEHEAD, Ed. courtes et longues
2La naissance et les débuts de la Manufacture2
En 1740, trois employés quittent la manufacture de Chantilly et s’installent dans une tour désaffectée du château de Vincennes afin d’y poursuivre des essais d’une nouvelle formule de porcelaine tendre. La Manufacture se développe et devient « royale », c’est-à-dire sous la protection du roi, en 1745 et peut dès lors marquer ses pièces du fameux double L entrelacé. C’est à cette date qu’est accordé le premier privilège exclusif en faveur d’ « une manufacture de porcelaine façon de Saxe et du Japon ».

Bien vite, la Manufacture va inventer son propre style. La palette de couleurs à cuire se développe, la technique de la dorure est maîtrisée en 1748 (que Meissen usait déjà largement). On emploie dès 1745 un groupe de peintres talentueux. Les motifs s’inspirent des productions de Meissen, mais aussi de gravures. Les fleurs de porcelaine, les pièces d’usages (petits pots, bols, services à thé, vases, objets décoratifs…) et la sculpture sont les trois catégories de création lors de ces débuts. Des artistes importants sont invités à venir travailler à Vincennes ou à fournir des modèles : Jean-Claude Duplessis pour les formes, Jean-Jacques Bachelier pour les décors, les peintres Jean-Baptiste Oudry et surtout François Boucher pour des dessins et des gravures.

JPEG - 18.8 ko

La Manufacture devient ainsi un acteur de premier plan dans le domaine des arts décoratifs et connaît dès lors une renommée mondiale.
Autour de 1750, des vases et cuvettes sont créés pour Madame de Pompadour et Madame du Barry.

JPEG - 4.7 ko

La forme de ce pot-pourri “vaisseau” a été créée vers 1760 par Jean-Claude Duplessis et le décor peint par Charles-Nicolas Dodin. Il faisait partie de la garniture de cheminée de la chambre de Madame de Pompadour.

La gamme toujours plus large de la nouvelle production de la Manufacture, dont les formes sont presque toutes dessinées par Duplessis, s’étend à toutes sortes d’objets d’usage et de décoration. Des services à thé assortis, des pots à eau, des bassins, des tasses à lait sont produits. Dès 1751, Duplessis travaille à des formes pour un nouveau service à dîner et à dessert destiné à Louis XV, qui deviendra le prototype de toutes les formes de services à venir. Le système de fonds de couleur avec réserves peintes, dont la mise au point définitive intervint en 1753, devint le modèle à suivre.

JPEG - 5 ko

Ce style subsista jusqu’à la période révolutionnaire. D’abord bleu lapis puis bleu turquoise, ces fonds deviennent verts, puis roses, puis bicolores. Le peintre de personnages Charles-Nicolas Dodin arrive en 1754 et crée des compositions raffinées. Les fleurs restent le motif le plus fréquent à cette époque.
C’est à peu près au même moment que la Manufacture fut à l’origine de l’adoption du biscuit. Comme pour les autres porcelaines, la première cuisson des sculptures se faisait sans émail, ce que l’on nommait le « biscuit ». Un jour de 1751 ou 1752, quelqu’un décida que cet aspect de cuisson avant émaillage était esthétiquement heureux et qu’on pourrait aussi bien vendre ces sculptures en l’état. Elles étaient destinées à occuper le centre de table, et prenaient la forme de personnages pastoraux. Cette innovation remporta un succès retentissant.

JPEG - 7.2 ko

Le déménagement à Sèvres

Avec les succès artistiques du début des années 1750 et l’implication croissante du roi, les locaux de Vincennes deviennent trop exigus. La Manufacture est transférée à Sèvres en 1756, dans un bâtiment spécialement conçu pour répondre à un ensemble de besoins, avec des salles au dernier étage réservées aux peintres et aux doreurs afin qu’ils bénéficient d’un bon éclairage, ou encore un magasin de ventes. (Toutefois, la majeure partie de la production était vendue à Paris dans les magasins d’un petit nombre de marchands-merciers.)

Après trente ans de développement, la Manufacture de Sèvres avait une place prééminente dans l’industrie internationale du luxe. Son rôle important dans la diplomatie française, grâce aux présents fait par le roi aux princes européens, avait contribué à lui constituer une clientèle internationale et lui procurer un renom qu’elle entretenait en France et à l’étranger par sa place à l’avant-garde du bon goût.

2La porcelaine dure2
En 1769, les chimistes de la Manufacture mettent au point le processus de fabrication de la porcelaine « dure », considérée comme la vraie porcelaine, et importée depuis des siècles d’Asie du sud-est. Meissen produisait déjà des porcelaines dures. Les composants en étaient le Kaolin avec un peu de sable et de feldspath. La découverte d’importantes réserves de kaolin près de Limoges facilita l’approvisionnement de cette matière, qu’il fallait auparavant importer.
La fabrication de la pâte dure, plus solide et plus résistante aux chocs thermiques, permit la création de nouvelles formes, telles des chocolatières. Les grands plats de service auparavant fabriqués en pâte tendre, et donc fragiles, le furent en pâte dure. Il fallu alors développer un nouvel émail, beaucoup plus résistant aux chocs thermiques et aux rayures.

Les décors : les artistes du XVIIIe siècle

Dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, une génération de peintres arriva à la Manufacture et c’est grâce à ce groupe d’artistes très expérimentés que la qualité des décors et leur inventivité, constamment renouvelée, furent maintenues à un niveau aussi élevé. Pour la plupart, les meilleurs peintres de la Manufacture passèrent presque toute leur carrière à Sèvres.

JPEG - 6.2 ko

Charles Nicolas Dodin était spécialiste en figures, les frères Pithou décorèrent de très grands panneaux avec personnages sur des vases, Armand l’Aîné décora des pièces variées de ses beaux dessins originaux, faits d’oiseaux et de chinoiseries. Le doreur Le Guay passa également près de cinquante ans à la Manufacture et réalisa rinceaux et chinoiseries.

JPEG - 3.9 ko

A partir de 1782, on utilisa les gravures de l’Histoire naturelle des oiseaux de Buffon (qui paraît entre 1770 et 1783). En 1782 encore, apparut le style arabesque ou grotesque, première manifestation du style néoclassique.
Louis XVI devint rapidement le plus grand mécène de la Manufacture et fit de nombreuses commandes.

Sèvres sous Louis XVI et la Révolution, John WHITEHEAD, Ed. courtes et longues

BMP - 64.6 ko

Sèvres souffrit sévèrement de la Révolution. Mais en 1800, Lucien Bonaparte nomme un nouveau directeur : Alexandre Brogniart, qui allait sauver la Manufacture et occupa son poste durant 47 ans. Il crée le Musée national de la Céramique, entreprend la modernisation de la Manufacture.
2Pendant tout le XIXe siècle2, des styles nouveaux apparaissent : le thème de l’Encyclopédie est par exemple utilisé. La mode du guéridon permet la décoration de grandes plaques. Puis l’influence de l’art décoratif japonais imprègne des compositions naturalistes.

JPEG - 3.1 ko

De 1879 à 1882, Auguste Rodin travaille à des décors gravés sous l’émail. De nouveaux types d’objets sont créés : cendriers, baguiers…, ainsi que des ateliers, comme celui de faïence et de terres vernissées. De nouvelles pâtes sont également mises au point. Une école de formation est instituée.
En 1876, la Manufacture est transférée dans des bâtiments actuels, construits spécialement en bord de Seine, sur un terrain désenclavé du parc de Saint-Cloud.
Dès la fin du siècle, Auguste Sandier, directeur des travaux d’art de 1879 à 1916, oriente la production vers l’Art Nouveau : les décors sont alors complètement transformés :

JPEG - 6.3 ko

figures, paysages et ornements sont remplacés par des figures végétales et animales stylisées. Hector Guimard par exemple participe à ce renouvellement.
2
Le XXe siècle
2
s’ouvre avec l’exposition universelle de 1900 au sein de laquelle sont présentés des objets totalement nouveaux.

BMP - 70.9 ko

La Manufacture participe également aux expositions de 1925 et 1937 et son succès favorise les commandes, notamment pour des paquebots.
Entre 1921 et 1945, des formes plus sobres sont créées, avec souvent des décors très simples pour essayer de toucher une clientèle plus large. Des artistes extérieurs sont invités à collaborer afin de renouveler la production, et des stages sont organisés entre 1927 et 1937 pour des artistes français et étrangers, comme Mathurin Méheut ou Lucio Fontana, afin de créer des pièces uniques originales. La création contemporaine est active tant dans le domaine des formes que dans celui des décors.

Tout au long du siècle, Sèvres suit les grands courants artistiques de son temps et prend ainsi ses galons de manufacture d’art. Après l’Art Nouveau, c’est l’Art déco et le cubisme qui vont influencer les productions de la manufacture. Jacques-Emile Ruhlmann, dessine une série de formes de vases et celle d’une tasse et sa soucoupe vers 1930. Dès 1958, le surtout (un centre de table) de René Collamarini “Les Eléments” marque la fin de la figuration à Sèvres et le début de l’abstraction : les décors parviennent à se réduire à l’expression d’une ligne.

JPEG - 6.3 ko

Ces évolutions formelles annoncent le grand bouleversement des années 1960 où, sous l’impulsion d’André Malraux, Serge Gauthier, directeur de 1964 à 1976, invite les grands artistes du moment : Jean Arp, Alexandre Calder, Serge Poliakoff, Pierre Alechinsky, Zao Wou-ki, Viera da Silva…

Forte de cet héritage, Sèvres réalise alors le tour de force d’être pleinement à la fois une manufacture d’arts décoratifs, d’objets fonctionnels, mais aussi un lieu d’expression artistique hors du commun où se conjuguent la force et la contrainte du matériau ainsi que la conservation des gestes séculaires, du talent de la main.

De 1983 à 1990, Pierre Buraglio, Erik Dietman, Adrian Saxe, Betty Woodman travaillent à l’Atelier expérimental de recherche et de création et, encore plus récemment, des artistes comme Roberto Matta, Richard Peduzzi, Ettore Sottsass (avec des vases et des surtouts de table) ou Louise Bourgeois collaborent avec les ateliers de la Manufacture et permettent ainsi de renouveler le vocabulaire formel.

JPEG - 5.7 ko

En 1990, la Manufacture célèbre le 250e anniversaire de sa naissance avec une exposition de ses créations les plus récentes et celles des artistes invités spécialement : Pierre Alechinsky, Sylvain Dubuisson, Aurélie Nemours, Borek Sipek. Depuis, de nombreux autres artistes (Arman, Pierre Soulages…) ont enrichi la production de Sèvres en dessinant des modèles nouveaux, soit pour des pièces originales uniques, soit pour l’édition.
A présent, la création contemporaine se poursuit : nouvelles invitations à des plasticiens, des designers, des photographes tels que Yayoi Kusama, Izhar Patkin, Jeff Koons, Pierre Charpin, Johan Crete, Vincent Dupont-Rougier, Bertrand Lavier, Aurélie Nemours…

La ligne éditoriale de la Manufacture se présente actuellement selon trois catégories : la production « traditionnelle », notamment de vases, services de table et objets qui ont fait la renommée de l’établissement, les créations des artistes invités, et enfin les pièces d’exception, puisées dans le patrimoine de la Manufacture et éditées de nouveau en séries limitées. Sèvres consacre aujourd’hui près de la moitié de sa production à la création contemporaine. Une partie, très limitée, est attribuée aux grands corps de l’Etat : palais de l’Elysée, hôtel Matignon, Assemblée nationale, Sénat, ambassades… Le reste est commercialisé dans ses deux galeries de Sèvres et de Paris.

BMP - 83.6 ko


Feux continus : la Manufacture nationale de Sèvres au Grand-Hornu : exposition, 2010, Archibooks
Cette publication a été réalisée à l’occasion de l’exposition éponyme organisée au Grand-Hornu et présente une sélection de pièces créés depuis les années 1960 par des artistes aussi variés que Pierre Aléchinsky, Arman, Jean Arp, Christian Biecher, Stéphane Bureaux, Louise Bourgeois, Calder, Bertrand Lavier, Françoise Quardon… ou encore Pierre Soulages ou Nathalie Talec.

Sèvres, les temps d’un voyage, Ettore SOTTSASS, Bernard Chauveau_

JPEG - 3.6 ko

Ettore Sottsass a travaillé à deux reprises (1994-1996 puis 2005-2006) avec la Manufacture de Sèvres et a ainsi réalisé des séries de vases et des surtouts de table qui allient pureté des lignes, effets de matières et de couleurs. Pour la deuxième série, un partenariat a été développé avec le CIRVA (Centre international de recherche sur le verre et les arts plastiques).

La porcelaine et ses techniques

La porcelaine (silicate d’alumine hydraté complexe) se distingue des autres corps céramiques (faïence, terres cuites…) par sa blancheur et sa translucidité et sa cuisson à la plus haute température (1380 °). Elle est également sonore et imperméable. Elle est en général recouverte avant la décoration d’un émail transparent et sans couleur, appelé couverte incolore. Son composant principal est l’argile appelée kaolin, intervenant à près de 75 % dans la composition de la porcelaine dite en Europe « porcelaine dure ». La pâte à porcelaine contient également du feldspath et du quartz.

La porcelaine après cuisson et sans couverte est appelée biscuit.
Les décors, eux, peuvent être de petit feu : les couleurs cuisent à basse température, ou de grand feu : les couleurs cuisent à une température proche de celle de la pâte et au-dessus de 1200 ° C.

A la Manufacture de Sèvres, les techniques exercées demeurent rigoureusement manuelles, transmises de génération en génération, pour la plupart depuis le XVIIIe siècle. Chaque objet en porcelaine continue d’être soigneusement fabriqué puis décoré à la main.
Depuis son origine en 1740, la manufacture produit, à l’atelier appelé moulin, ses pâtes à porcelaine ainsi que ses émaux, ses couleurs et leurs fondants, fabriqués au laboratoire. Les matières premières des couleurs sont les oxydes métalliques : oxyde de cobalt pour le bleu, de fer pour le brun, d’antimoine pour le jaune, de chrome pour le vert. La Manufacture produit également les modèles et les moules en plâtre nécessaires à la fabrication des pièces en porcelaine.

La terre transfigurée : 250 ans de porcelaine à Sèvres, Sophie ZENON, Paradox
L’ouvrage dresse un historique synthétique de la Manufacture, livre quelques données techniques sur la porcelaine et présente à l’aide de nombreuses photographies les ateliers de fabrication et de décoration.

Matière, couleurs, décors, formes et marques concernant la production de la Manufacture de Sèvres au XVIIIe siècle sont détaillés dans l’ouvrage Comment reconnaître une porcelaine de Sèvres du XVIIIe siècle, Violaine JEAMMET, RMN. Il est possible ainsi d’apprécier la variété des objets et approcher quelques pièces par des détails.

L’ouvrage de Nicolas Héron, photographe : Gestes & métiers de la Manufacture Nationale de Sèvres, nous dévoile les lieux et les gestes effectués par des artisans d’exception lors des différentes opérations nécessaires à la réalisation des objets : fabrication des pâtes, dessin, moulage, tournage, coulage, préparation des couleurs et techniques de décor, la cuisson et les finitions.

Partager cet article