Le mot du mois sciences
Saponification
Publié le 12/11/2020 à 16:14
- 
2 min -
par
NJB
La réaction d'un épidermique à fleur de peau
Qu’il soit d’Alep depuis 3500 ans, de Marseille depuis le XVème siècle, à l’ancienne ou do it yourself, le savon est une invention millénaire qui nous rend bien des services. On l’a même remonté dans notre estime quand on l’a appris capable d’éliminer le virus que l’on sait. L’origine de son nom vient du latin saponem mais est probablement auparavant gauloise.
La saponification est la réaction chimique qui permet la fabrication du savon. Deux substances suffisent : un corps gras et une base alcaline, c’est-à-dire de la soude (carbonate de sodium) pour du savon dur ou de la potasse (potassium) pour du savon liquide. On ajoute de l’eau, on chauffe, à moins que l’on opte pour une réaction à froid, et la saponification a lieu. La soude va, au contact du corps gras, produire la propriété détergente caractéristique du savon. C’est un chimiste français, Eugène Chevreul, qui a identifié et nommé ce processus en 1823.
Une palette de combinaisons permet de varier les types de savon : graisse animale et cendre pour le rustique primitif ; huile d’olive (traditionnellement à 72%) et soude pour le savon de Marseille ; huile de baies de laurier, huile d’olive et soude végétale pour le savon d’Alep. Mais on peut aussi utiliser de l’huile d’arachide, de coco et même de palme. L’industrie et les artisans cosmétiques ne sont d’ailleurs pas avares d’innovations en la matière.
Pour aller plus loin :
Fabriquer ses savons naturellement / Kelly Cable
L’âme du savon d’Alep / Françoise Cloarec
Faire ses savons naturels, c’est facile ! : le guide complet / Cyrille Saura Zellweger
Je crée mes savons au naturel : l’art de la savonnerie à froid / texte Leanne et Sylvain Chevallier
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