Le sport, des bénéfices insoupçonnés

- temps de lecture approximatif de 4 minutes 4 min - Modifié le 01/08/2024 par scorroyer

Nous sommes début août, l'actualité met en avant le sport en cette période olympique. Cette activité, synonyme de dépassement de soi, de combativité, de solidarité est reconnue pour être, pour des sportifs amateurs lambdas bénéfiques pour notre bien être : estime de soi, gestion du stress.... Cependant, ces bénéfices sont encore plus nombreux.

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Depuis de nombreuses années, les bénéfices du sport sont scrutés. Certains sont connus depuis longtemps, comme le fait d’aider à lutter contre le stress ou d’améliorer le sommeil, mais ses autres avantages sont nombreux…

Des bienfaits cognitifs reconnus pour tous les sports

Quelle que soit l’activité sportive pratiquée : course à pied, vélo, natation, sport collectif… les bienfaits sont multiples, et notamment pour notre cerveau.

Comme l’explique Tracy d’Aberloff de l’Université de Duke, lors de notre pratique sportive, notre corps produit des molécules nommées “facteurs de croissance”, qui permettent d’augmenter la production de nouveaux neurones, la formation de nouvelles connexions entre eux et l’apparition de nouveaux vaisseaux sanguins. Ce processus s’appelle la “plasticité cérébrale”. Cette plasticité cérébrale est importante lors de nos efforts sportifs, notamment dans la partie de notre cerveau appelée “l’hippocampe”, responsable des procédés de mémorisation et importante dans les fonctions cognitives exécutives.

Pendant l’effort, notre cerveau est également mieux irrigué et oxygéné, ce qui rend les connections neuronales plus efficaces et notre cerveau plus performant.

Si vous suivez les jeux olympiques, vous allez voir de nombreuses victoires, en sports individuels : tennis, courses d’athlétisme, natation, escrime…, ou en regardant des rencontres par équipes ; football (dont certaines rencontrent se déroulent à Lyon), basketball, rugby, handball, hockey sur gazon, volleyball…

Cependant, ces victoires ne nécessitent pas les mêmes mécanismes cérébraux, du fait des différences de disciplines et donc des différences de mouvement qu’elles nécessitent, mais aussi parce que certaines se pratiquent de façon individuelle, alors que d’autres se pratiquent en équipe.

Les petits plus des sports collectifs

Le fait de pratiquer un sport d’équipe, comme l’expliquent les travaux de Stewart Vella, de l’université de Wollogong en Australie réalisés en 2012, permet de lutter de façon efficace contre l’isolement, l’anxiété ou les symptômes dépressifs, du fait des interactions sociales renforcées avec ses partenaires. Ce qui entraîne des indices de “meilleure qualité de vie” pour les sportifs pratiquant un sport collectif, par rapport aux sportifs qui pratiquent une discipline individuelle lors de cette étude.

Des efforts physiques et moteurs importants

Tous les sports d’équipe, football, basketball ou autres, demandent de l’endurance, de la force, un certain équilibre et de la souplesse, ce qui implique des efforts physiques et moteurs complexes.

Les mouvements musculaires, les déplacements et les changements de rythme sont réalisés de façon continue. Se déplacer, réaliser ou recevoir une passe requièrent de la souplesse et de la justesse technique.

Effectuer une passe, la réceptionner, réaliser une frappe ou réaliser une action défensive nécessite de la force.

Les aptitudes développées dans les sports collectifs sont donc indéniables.

Ces différentes actions enrichissent donc plus les “fonctions cognitives supérieures” comme :

  • la mémoire de travail, qui, permet de retenir des informations durant une courte durée, pour réaliser une tâche
  • la planification, qui permet d’anticiper une suite d’actions complexes qui se déroulent par séquences
  • l’inhibition, qui permet dans le cadre de ces sports collectifs de bloquer une action pour en développer une autre

Les différentes situations de jeu et l’investissement physique demandés par ces sports collectifs font que les bénéfices cérébraux sont plus importants que dans les sports individuels.

De plus, lorsque certaines personnes ont besoin de reprendre une activité physique pour leur santé, la pratique d’un sport collectif s’avère plus facile à adopter sur la durée, du fait de l’appartenance à un groupe, des échanges agréables avec ses coéquipiers, de la coopération mise en place avec eux lors des matchs pour atteindre un objectif commun, qui les rend responsable vis-à-vis du collectif.

Cette appartenance à un groupe, et la qualité des échanges que l’on peut y trouver font que, comme l’indiquent également les travaux de Camila Cassemiro Rosa de l’Université de Sao Paulo en 2021, les pratiquants d’un sport collectif, lors de ces études,ont semblé obtenir une meilleure qualité de vie que les pratiquant d’un sport individuel.

Cependant, la pratique d’un sport, quel qu’il soit, apporte des bénéfices pour la santé : meilleur sommeil, bénéfices en terme de gestion du stress…

Si vous le souhaitez, vous pouvez vous faire accompagner dans cette reprise d’activité sportive, en prenant contact avec une association sportive ou en vous rendant dans une salle de sport pour reprendre cette activité de façon encadrée.

De plus, vous pouvez également vous faire aider par les maisons sport-santé pour vous accompagner, vous conseiller et vous orienter dans votre reprise d’activité sportive ou d’activité physique adaptée.

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