Le placebome : où comment certaines personnes réagissent mieux que d’autres à l’effet placebo

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - par scorroyer

Comment la génétique influe sur l'effet placebo

PLACEBOS
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Qu’est-ce qu’un placebo ? C’est un « faux médicament », qui ne contient pas de principe actif permettant de guérir la maladie d’une personne. En effet, le simple fait de prendre un médicament va aider la personne à aller mieux.

Les placebos ont permis de soulager de nombreux patients depuis leur création. Depuis 70 ans, ils sont considérés comme une valeur test dans le cadre du développement de nouveaux médicaments.

Mais tout le monde réagit-il de manière identique au placebo ? C’est une question à laquelle des spécialistes tentent de répondre.

Des chercheurs ont montré que des patients atteints de certaines pathologies, comme la maladie de Parkinson par exemple, réagissaient de façon positive à l’administration d’un placebo, en agissant sur la substance créatrice de dopamine.

Certains de leurs confrères étudient cette question depuis que le génome humain a été séquencé, en quatre bases azotées différentes appelées nucléotides : l’adénine, la cytosine, la guanine et la thymine.

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Selon des chercheurs de la Harvard Medical School,  comme l’explique Kathryn Hall, « «L’étude des effets génomiques sur la réponse au placebo – ce que nous appelons le« placebome »- en est à ses balbutiements, mais il existe déjà de nombreuses preuves que les variations génétiques dans les voies de neurotransmetteur du cerveau modifient les effets du placebo. En conséquence, les réponses au placebo apparaissent comme une série légitime de réactions biologiques qui doivent être rigoureusement caractérisées pour que le développement pharmaceutique soit efficace et les soins optimaux prodigués aux patients. »

De plus, d’après une étude qu’elle et son équipe ont effectuée, il existerait 11 gènes différents favorisant la mise en place des mécanismes cérébraux facilitant l’effet placebo.

Cette trouvaille implique donc, comme l’explique encore Kathryn Hall, que ces différentes réponses devront être prises en compte dans le cadre du développement clinique de nouveaux médicaments «  nous devons affiner et recalibrer nos suppositions sur les contrôles placebo dans les essais cliniques randomisés ».

Le placebome va donc encore être amené à évoluer. En effet, ces effets se sont avérés positifs pour certaines maladies comme celles liées à l’appareil urinaire, ou plus communément la fatigue où l’anxiété.

La question de l’éthique

Afin de mieux soigner leurs patients, les médecins doivent-ils avoir connaissance de la capacité génétique de réaction à l’effet placebo ? Et si oui, avec ou sans leur accord ? Voilà une autre question que les recherches sur le placebome nous donnent à se poser….

Si vous souhaitez en savoir plus sur le séquençage du génome humain, vous pouvez regarder cette vidéo de l’inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).

Si vous souhaitez en savoir d’avantage sur l’effet placebo, vous pouvez également consulter nos documents disponibles au sein du réseau des bibliothèques municipales de Lyon.

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