Courses et cadeaux en un clic

La période de Noël n’est pas seulement celle des files d’attente aux caisses des magasins. Elle est aussi celle d’une activité intense sur les sites internet marchands. En effet, ceux-ci réalisent 35% de leur chiffre d’affaires pendant les fêtes de fin d’année. Alors, les français seraient-ils devenus des accros au web-shopping ? « Selon une enquête de la FEVAD (Fédération de l’e-commerce et de la vente à distance), le chiffre d’affaire de l’e-commerce atteindra les 12,7 milliards d’euros en 2006, en progression de 39% par rapport à 2005, mais encore loin derrière l’Angleterre (38 milliards d’euros) et l’Allemagne (19 milliards d’euros) » (La Tribune du 20 décembre 2006). 6 internautes sur 10 achètent sur le web, le nombre d’acheteurs en ligne progresse 3 fois plus vite que celui des internautes en général. L’e-commerce se démocratise et la cible des consommateurs s’élargit. Plusieurs facteurs expliquent cette évolution du comportement des consommateurs français à l’égard du e-commerce. Tout d’abord, la sécurisation récente des transactions et des paiements : après la loi de 2004 sur « la confiance dans l’économie numérique », la « charte de confiance » des plateformes de vente entre internautes a été signée sous l’égide de la FEVAD le 8 juin 2006 . L’arrivée des grandes marques sur la toile rassure aussi de nombreux consommateurs. Autre phénomène à noter, la génération des jeunes internautes qui consomment plus et la part de plus en plus importante qu’occupent les femmes dans ce mode de consommation ont fait aussi évoluer le type d’achat. Si le commerce en ligne a fait ses débuts avec la vente de produits de haute technologie, culturels et les voyages, il voit la part du secteur vêtements, beauté/bien-être et vie pratique augmenter fortement avec cette nouvelle clientèle. Les seniors s’y mettent aussi de plus en plus. Dès lors, le paysage des e-commerçants évolue aussi. D’abord dominé par les « pure-players » (e-Bay ou Amazon), sont aussi venus sur le terrain de la vente multi-canal les grands « vépécistes » et font de la vente en ligne un complément de la vente en magasin. Aujourd’hui les secteurs du bricolage, de l’ameublement, de la décoration mais aussi du sport et de la musique en ligne (légale !) sont en forte hausse. Les petits commerces arrivent aussi de plus en plus à se faire une place sur la toile.