Alexandra David-Néel, exploratrice et musicienne

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - par Civodul

Popularisée dans les années 80 par la biographie de Jean Chalon la figure d'Alexandra David-Néel est devenue une icone de l'émancipation féminine. On connait largement ses incroyables pérégrinations en Asie mais on sait moins qu'elle fut également musicienne et compositrice.

Alexandra David-Néel
Alexandra David-Néel Alexandra David-Néel en costume tibétain (frontispice de With Mystics and Magicians in Tibet, 1931).

Repères biographiques :

Née en 1868 près de Paris, dans un milieu bourgeois protestant, son père est franc-maçon. Elle passe sa jeunesse en Belgique. Elle étudie les philosophies orientales, s’initie au sanscrit et au tibétain. Elle fréquente des sociétés secrètes (franc-maçonnerie, théosophie). A 21 ans elle se convertit au bouddhisme. A 36 ans , en 1904 elle épouse Philippe Néel, avec qui elle restera liée jusqu’à la fin de sa vie. De 1911 à 1925 elle entreprend un stupéfiant périple en Inde et au Tibet. De 1937 à 1946 elle repart en Chine et  au Tibet. Ses extraordinaires voyages (rencontre avec le panchen-lama, séjours dans les monastères)  sont relatés en détail dans de nombreux ouvrages  consacrés à cette femme d’exception.

La musique fut certes pour elle une activité annexe, utilisée parfois de façon alimentaire pour financer ses voyages d’études  mais cet aspect mérite cependant d’être mentionné.

À l’incitation de son père, Alexandra David-Néel entre au Conservatoire royal de Bruxelles, où elle étudie le piano et le chant.  Elle reçoit un premier prix de chant. Pour aider ses parents qui connaissent des revers de fortune, elle occupe, sous le nom d’Alexandra Myrial, inspiré du nom de Myriel un personnage des Misérables de Victor Hugo, l’emploi de première chanteuse à l’opéra d’Hanoï  (Indochine), durant les saisons 1895-1896 et 1896-1897. Elle y interprète le rôle de Violetta dans la Traviata de Verdi,  puis chante dans les Noces de Jeannette de Victor Massé , Faust et Mireille de Gounod ,  Lakmé de Delibes , Carmen de Bizet, Thaïs de Massenet. Elle entretient à cette époque des rapports épistolaires avec Frédéric Mistral et Jules Massenet.

De 1897 à 1900, elle partage au 3, rue Nicolo à Paris la vie du pianiste Jean Haustont, avec qui elle écrit Lidia, drame lyrique en un acte dont Haustont compose la musique et Alexandra le livret. Elle part chanter à l’opéra d’Athènes, de novembre 1899 à janvier 1900 puis, en juillet de la même année, à l’opéra de Tunis, ville où elle rencontre peu après son arrivée un cousin éloigné, Philippe Néel, ingénieur en chef des Chemins de fer tunisiens et son futur époux. Elle abandonne sa carrière de chanteuse à l’été 1902. Il ne reste malheureusement aucun enregistrement de ses tours de chant. 

 

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