Sport et politique

- temps de lecture approximatif de 14 minutes 14 min - Modifié le 19/05/2021 par AB

Sportifs et supporters s'engagent

John Carlos et Tommie Smith - Mexico 1968
John Carlos et Tommie Smith - Mexico 1968

Les sportifs et les supporters sont aussi des citoyens. Ils ont des opinions qui les poussent à s’engager dans le débat public. Les supporters sont réunis par l’amour d’un club, mais également par des valeurs communes qu’ils défendent dans les tribunes et en dehors des stades. Quant aux sportifs professionnels, du fait de leur notoriété et de leur accès aux médias, leurs prises de position ont marqué et marquent encore l’opinion publique.

Sommaire :

Sportifs contre le racisme

Sportifs contre le pouvoir

Sportifs contre la dictature

Supportérisme

 

 

Sportifs contre le racisme

Mohamed Ali

Il est le champion de boxe le plus connu au monde. Il est devenu une icône pour sa personnalité provocatrice, ses prises de positions contre la ségrégation des noirs aux États-Unis et pour son destin hors du commun. Né Cassius Clay, il a changé de nom à 22 ans pour s’appeler d’abord Cassius X, après son adhésion à la secte controversée Nation Of Islam en 1965. Ne connaissant plus son nom africain d’origine, le X remplace son nom d’esclave donné par le maître de ses ascendants. Il se fera appeler Mohamed Ali par la suite. Il se convertira à l’islam sunnite en 1975. Il a refusé d’aller se battre au Vietnam en déclarant « Aucun Vietcong ne m’a jamais traité de nègre ». Son titre de champion du monde et sa licence de boxeur lui sont alors retirés. Il ne boxera plus pendant quatre ans, jusqu’à ce qu’il gagne son procès face à l’État devant la Cour suprême, et qu’on lui redonne sa licence. Pour tout cela, il fut adulé par certains et détesté par d’autres.

Jesse Owens – Berlin 1936 – Bundesarchiv, Bild 183-G00630 / Auteur inconnu / CC-BY-SA 3.0

Ali a cassé le cadre dans lequel évoluaient les sportifs noirs.

Jusqu’au début du XXe siècle aux États-Unis, les noirs étaient considérés comme trop faibles physiquement et moralement pour pratiquer la compétition sportive.
Aux Jeux olympiques de Berlin de 1936, le sprinteur Afro-Américain Jesse Owens gagna quatre médailles d’or devant Hitler. Il offrit un démenti cinglant aux préjugés racistes en vigueur. Il luttait contre les discriminations par son exemple. Mais il ne s’engagea pas sur le terrain des idées et de la politique. Le pouvait-il d’ailleurs, à une époque où les photographies de lynchage de noirs en public servaient de carte postale.

Un préjugé raciste inverse apparu alors, la prétendue supériorité athlétique des noirs. Elle les cantonnait aux activités physiques et sportives, mais les écartait des métiers intellectuels et des postes de pouvoir. En 1977, le célèbre tennisman Afro-Américain Arthur Ashe, publiait dans le New York Times une lettre ouverte aux parents noirs. Il les encourageait à envoyer leurs enfants dans les bibliothèques, plutôt que de les bercer de gloires sportives illusoires.

Les préjugés raciaux sur le physique des noirs occultaient les causes sociales et économiques de leur investissement dans le sport. Ils en espéraient une reconnaissance symbolique, et une intégration civique à la société américaine. Le sport était supposé représenter l’égalité des chances entre les citoyens. Les règles y sont les mêmes pour tous. Des bourses permettent toujours aux sportifs les plus doués d’intégrer les meilleures universités, et d’entrer dans leurs équipes sportives. De nombreux Afro-Américains en ont profité. Mais obligés de s’investir totalement dans le sport, 75% des boursiers sportifs Afro-Américains sortaient de l’université sans aucun diplôme du supérieur en 1990. Les jeunes noirs pauvres, dans une société raciste empêchant leur ascension sociale, ont surinvesti le sport qui leur offrait le rêve hypothétique d’une vie réussie hors du ghetto, en restant dans la légalité.

Crédits : © Bettmann/CORBIS

Mais trente ans après Jesse Owens, les cafés réservés aux blancs refusaient toujours de servir Mohamed Ali, bien qu’il soit champion olympique. Ali refusa la fausse émancipation par le sport qu’espéraient ses aînés. Il voulu sortir du rôle du sportif noir traditionnel, héros des patriotes américains quand il remporte des compétitions dans le monde entier, mais citoyen de seconde catégorie aux États-Unis. Ali va donc prendre publiquement position contre le racisme et les lois de ségrégation raciale. Il a ouvert la voie à une nouvelle génération de sportifs qui afficheront leurs engagements politiques, tels que Tommie Smith et John Carlos aux Jeux olympiques de Mexico en 1968.

Jesse Owens et Mohamed Ali ont tous deux été les symboles de la fierté d’être noir. Elle fut chantée par James Brown en 1968 avec son titre Say It Loud, I’m Black and I’m Proud.

Tommie Smith et John Carlos

En 1968, aux Jeux olympiques d’été de Mexico, le public venu des États-Unis tout proches est particulièrement nombreux. Sur le podium, Tommie Smith et John Carlos, médailles d’or et de bronze du 200 mètres, baissent la tête et lèvent un poing ganté de noir lorsque retentit l’hymne américain. Ils protestaient contre la ségrégation raciale aux États-Unis et contre l’apartheid en Afrique du Sud. Ils étaient en chaussettes pour dénoncer la pauvreté des Afro-Américains qui ne peuvent pas se payer des chaussures de sport. Ils sortirent du stade sous les huées des spectateurs. En solidarité avec le combat des deux sportifs noirs, le médaillé d’argent australien Peter Norman portait comme eux un badge de l’Olympic Project for Human Rights (Projet Olympique pour les Droits de l’Homme). Ce mouvement fut fondé par Tommie Smith avec d’autres personnalités, l’année précédant les Jeux de Mexico. Début avril 1968, trente-huit pays d’Afrique menacèrent de boycotter les Jeux si l’Afrique du Sud y participait. Elle sera exclue par le CIO (Comité international olympique) à la fin du mois. Après son coup d’éclat, Tommie Smith déclara : « L’Amérique blanche ne nous reconnaît que comme champion ». Jesse Owens qui était présent à Mexico réagit : « Je ne saurais blâmer ces garçons. Ils ont voulu agir de la sorte parce qu’ils pensaient que c’était leur devoir. Je ne partage pas leur point de vue. Je ne prône pas l’emploi des méthodes qu’ils entendent utiliser. Pourtant, je comprends Tommie et John même si je ne les approuve pas ».

Peter Norman soutenait l’action des deux athlètes Afro-Américains. Il était opposé à la politique migratoire australienne qui favorisait les blancs à l’époque. Il était aussi sensible au sort des aborigènes d’Australie, victimes de racisme, et considérés comme des citoyens à part entière seulement en 1967. Il fut ostracisé par les autorités sportives de son pays tout au long de sa carrière. En 2019, une statue en son honneur est inaugurée à Melbourne. Pour leur geste politique, Tommie Smith et John Carlos furent interdits de compétition olympique à vie par le CIO, car conformément à l’idéal olympique ressuscité par Pierre de Coubertin, le sport devait rester une activité apolitique. Ils reçurent de nombreuses menaces de mort. Ce n’est qu’en 2005 qu’une statue commémora leur acte de bravoure. En 2016, ils furent reçus par le président Barack Obama.

 

Colin Kaepernick

Le 25 mai 2020, George Floyd, un Afro-Américain, mourait étouffé par un policier blanc. C’était la dernière victime en date des homicides commis par les forces de police. Sa mort a donné lieu à des manifestations où de nombreuses personnes, dont des policiers, mettaient un genou à terre pour montrer leur mécontentement face au racisme et aux violences policières.

C’est en 2016 que le joueur de football américain Colin Kaepernick, a pour la première fois posé un genou à terre pour protester contre le racisme dans la police. Il s’agenouillait lors de la diffusion de l’hymne national qui précède tous les matchs. Son geste sera repris par d’autres sportifs aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Cela lui vaudra des éloges pour son courage par une partie de la population. Mais aussi de violentes critiques, notamment de la part de Donald Trump. Beaucoup se sentant offensés dans leur âme de patriotes. Colin Kaepernick a par ailleurs arrêté le football américain, plus aucune équipe ne voulant l’engager.

Aujourd’hui, la prise de conscience du racisme et des violences policières a peut-être franchi un cap. En effet, la fédération de football (soccer) des États-Unis vient d’abroger une règle obligeant les sportifs à rester debout durant l’hymne américain. Elle avait édicté ce règlement en 2016, alors que Megan Rapinoe, la capitaine de l’équipe féminine, s’était agenouillée avant un match pour dénoncer le racisme dans la police. La fédération reconnaît que son geste était un message important pour la population noire. Le président de la ligue de football américain, a reconnu que la NFL s’était « peut-être » trompée dans le cas de Colin Kaepernick. Il est revenu sur l’interdiction de poser le genou au sol pendant l’hymne américain. Les appels pour que le joueur retrouve une équipe se multiplient et la ligue pourrait le réintégrer. L’entraîneur des Los Angeles Chargers est intéressé par le footballeur. Même Donald Trump estime que Kaepernick devrait avoir une chance de rejouer en NFL.

Megan Rapinoe CC Jamie Smed

Comme Mohamed Ali, comme Tommie Smith et John Carlos, Kaepernick a choqué les États-Unis et leur patriotisme. Comme eux, il est sorti du rôle du sportif destiné à divertir les spectateurs. Il a divisé l’opinion publique, certains l’ont condamné et d’autres l’ont soutenu et imité. Il a ensuite été mis au ban avant d’être réhabilité. Deviendra-t-il lui aussi une figure célébrée de la lutte des Afro-Américains ? Il a déjà reçu le prix Mohammed Ali en 2017, un prix récompensant les sportifs qui s’engagent pour changer le monde.

Autre signe que la dénonciation du racisme par les sportifs est en train d’évoluer, les joueurs de la NBA (National Basketball Association) ont décidé de se mettre en grève, soutenus par leurs clubs et entraîneurs. Ce qui n’était jamais arrivé auparavant.

 

 

Sportifs contre le pouvoir

Au Brésil, sportifs, anciens sportifs et entraîneurs condamnent la politique du président Bolsonaro. Un avis que ne partagent pas tous les sportifs brésiliens et pas des moindres. Les footballeurs Ronaldinho (ballon d’or 2005), Rivaldo (Ballon d’or 1999), Cafu (double champion du monde en 1994 et 2002), ont soutenu la candidature du président en 2018. Des soutiens de poids quand on sait l’importance du ballon rond dans ce pays.

Aux États-Unis, le président Donald Trump est lui aussi critiqué. Plusieurs équipes, vainqueures de grandes compétitions, ont refusé de se rendre à l’invitation de la Maison Blanche pour y être honorées. C’est le cas notamment des basketteurs des Golden State Warriors, vainqueurs de la NBA en 2017 et 2018. De même que les Philadelphia Eagles qui ont remporté le Super Bowl, la grande finale de la ligue nationale de football américain (NFL) en 2018. Les relations ne sont pas meilleures entre le président et l’équipe de football (soccer) féminine menée par sa capitaine Megan Rapinoe en 2019. Alors qu’elle avait été reçue par le président Obama lors de son titre mondial en 2015, elle a annoncé qu’elle ne rencontrerait pas Donald Trump, avant même la fin de la coupe du monde, qu’elle finira par remporter. Le célèbre basketteur américain James LeBron a déclaré « Il y a toujours eu de la haine raciale aux États-Unis. On le sait, mais Donald Trump l’a remise à la mode ». James LeBron a 46,5 millions de followers sur Twitter. Aujourd’hui les sportifs ont des moyens inédits pour diffuser leurs messages.

 

 

Sportifs contre la dictature

Le 11 septembre 1973, suite à un coup d’état contre le président Salvador Allende, le général Pinochet prit le pouvoir au Chili. Durant un an, des milliers de prisonniers politiques furent emprisonnés et torturés dans le Stade National près de la capitale Santiago. En souvenir de ce sinistre épisode, une partie des gradins en bois de l’époque a été conservée suite à la rénovation du stade. On peut y lire « Un peuple sans mémoire est un pays sans avenir ». Carlos Caszely était alors le meilleur joueur de football du Chili. Il prit fait et cause contre la dictature de Pinochet. Il refusa toujours de le saluer lors des cérémonies officielles. En représailles pour ces affronts, sa mère fut enlevée et torturée par les militaires

La démocratie corinthiane

Au Brésil, la dictature en place depuis 1964 a été mise à mal par une expérience unique dans l’histoire du football : la démocratie corinthiane. En 1981, les résultats sportifs du club des Corinthians sont décevants. Adilson Monteiro Alves, un sociologue de trente-cinq ans, ancien leader universitaire qui a fait de la prison pour son engagement contre le régime, en devient le président. Il remplace les primes de match par un intéressement aux recettes de billetterie et de télévision, qu’il redistribue à tous les employés, des joueurs aux jardiniers. Tous votent les décisions concernant le club, et chacun possède une voix. Ils décident des recrutements et élisent l’entraîneur. Le premier coach élu sera Zé Maria, un joueur de l’équipe, aussi conseiller municipal. Leur jeu devient plus offensif et spectaculaire. Les joueurs s’amusent sur le terrain et les résultats sportifs s’améliorent. Ils gagneront deux fois de suite le championnat.

Face la dictature des militaires, l’autogestion et la démocratie du club en font un symbole de la résistance du peuple brésilien. En s’engageant dans cette aventure, les joueurs sont devenus des héros au Brésil. Socrates était l’un des footballeurs le plus doué de sa génération, il était également médecin. Wladimir était aussi syndicaliste. Casagrande était un chevelu fan de rock. Ils militaient tous pour un changement de régime.

Démocratie corinthiane : foot, bière et rock’n roll. Émission Affaires sensibles du mercredi 6 février 2019 par Fabrice Drouelle sur France inter.

 

 

Supportérisme

Tribune : estrade d’où un orateur s’adresse à une assemblée : Le député monte à la tribune. Espace muni de gradins d’où l’on regarde une manifestation sportive. Émission, page de journal, offerts par un média à quelqu’un, à un groupe pour qu’il exprime publiquement ses idées. Dictionnaire Larousse.

La jeunesse qui constitue une grande partie des groupes de supporters, trouve dans les stades de football un lieu où exprimer ses idées. Les ultras d’extrême droite sont depuis longtemps médiatisés et analysés. Mais il en existe qui défendent une idéologie opposée.

Les villes avec un passé ouvrier ou minier, ayant accueilli de nombreux travailleurs immigrés, où le Parti communiste était fortement implanté, ont sans surprise des supporters de gauche ou d’extrême gauche. Un exemple parmi d’autres : à Metz, les supporters La Horda Frenetik se revendiquent antiracistes. En Italie, le club de Livourne a une longue tradition de tifosis antifascistes. Dans les gradins, le groupe des Brigades Autonomes de Livourne arbore des drapeaux à l’effigie de Che Guevara ou avec l’emblème du marteau et de la faucille. Ce phénomène se retrouve dans tous les pays d’Europe : les Green Brigade du club de Celtic Glasgow en Écosse, les Original 21 de l’AEK Athènes en Grèce, les Bukaneros 92 du Rayo Vallecano à Madrid… Ces derniers ont participé activement aux manifestations anti-austérité de 2015 en Espagne. Ces groupes de supporters nouent des liens d’amitié et se soutiennent mutuellement, bien que leurs équipes soient amenées à s’affronter sur le terrain.

Jolly Roger

Les clubs eux-mêmes peuvent revendiquer des valeurs qui dépassent le simple cadre sportif. C’est le cas de l’emblématique Fußball-Club Sankt Pauli à Hambourg. Ses statuts précisent qu’il est antiraciste et antifasciste. Il défend aussi la communauté LGBT et lutte contre le sexisme. Lors du G20 de juillet 2017, les dirigeants ont permis à 200 altermondialistes de camper dans la tribune principale. Ses supporters sont impliqués dans plusieurs actions sociales ou humanitaires. Ils ont notamment fondé le FC Lampedusa, un club de réfugiés de la ville.

Les supporters d’équipes rivales mettent de côté leur opposition et s’unissent pour défendre leurs valeurs.

Au Brésil, les torcidas des clubs des Corinthians et de Palmeiras à São Paulo, des Fluminense et de Flamengo à Rio de Janeiro, de Cruzeiro à Belo Horizonte, et bien d’autres encore, ont manifesté ensemble le 31 mai 2020 contre le président Bolsonaro et pour la démocratie. En 2013, au parc Taksim Gezi à Istanbul, lors du mouvement contre la politique autoritaire du gouvernement, les supporters de différentes équipes de la ville se sont réunis sous le nom d’Istanbul United. Ils ont soutenu les manifestants et se sont opposés aux forces de l’ordre. En Égypte, les supporters ont défendu la place Tahrir pendant la révolution de 2011. Ils sont aussi très présents dans le Hirak en Algérie. Leurs chants sont repris par les manifestants chaque vendredi.

 

Pour aller plus loin :

Emission de France culture, Le Cours de l’histoire du 17 juin 2020, série Les interminables combats pour l’égalité aux États-Unis, épisode 3 : Starting Block et Black Lives Matter : corps et sport dans les luttes des noirs américains, invité Nicolas Martin-Breteau (51 minutes).

Corps politiques. Le sport dans les luttes des Noirs américains pour l’égalité depuis la fin du XIXe siècle, de Nicolas Martin-Breteau. Cette étude montre comment le sport noir américain, depuis la fin du XIXe siècle, participe aux luttes pour la dignité et la justice raciales aux Etats-Unis.

Socrates et la démocratie corinthiane. DVD documentaire sur la vie et le destin d’un des plus grands footballeurs brésilien.

Les champions d’Hitler, livre de Benoît Heimermann. Ils étaient la vitrine de l’idéologie nazi, ils se croyaient infaillibles…

La FSGT : du sport rouge au sport populaire, de Nicolas Kssis. La Fédération sportive et gymnique du travail naît avec les premiers clubs sportifs ouvriers. Antifasciste, féministe, sociale, elle innovera dans les sports de l’enfant, la lutte féminine, les bébés nageurs, le football autoarbitré…

JO politiques : sport et relations internationales de Pascal Boniface. Le mythe fondateur de l’apolitisme olympique ne résiste pas face à la réalité des faits.

La politique par le sport, sous la direction de François Bégaudeau. Le rugby est-il collabo ? Le patinage artistique est-il démocrate-chrétien ? Le sport en dit plus sur la politique que bien des politologues.

Le grand match de Fred Bernard, illustrations Jean-François Martin. Album jeunesse. Dans un pays imaginaire, un régime totalitaire s’est imposé par la terreur. L’ancienne équipe nationale de rugby menée par Volodia et Eugenio doit affronter les Aigles noirs, la nouvelle équipe officielle du pouvoir. Sommés de perdre sous peine de sévères représailles, Volodia, Eugenio et leurs amis décident de gagner leur dernier match.

Cassius, de Catherine Locandro. Roman pour adolescents. États-Unis, dans les années 1950. Cassius subit la ségrégation et la violence au quotidien. C’est seulement dans les salles de sport que les différences et les inégalités semblent s’effacer. La découverte de la boxe est une révélation pour le jeune garçon qui, aidé par son entraîneur Angelo Dundee, gagne en technicité tandis que sa rapidité et son jeu de jambes laissent ses adversaires pantois.

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