SPPP
Publié le 23/01/2025 à 18:56
- 2 min -
Modifié le 27/01/2025
par
Gadji
Non, ce sigle ne désigne pas un Super Président aux Pleins Pouvoirs qui viendrait d'être élu. Il désigne le Syndicat de la Presse Pas Pareille, né en avril 2023 et fédérant des médias papier et/ou en ligne de tailles diverses. A l’heure de la concentration inexorable des médias, il est une manifestation de la ténacité et du courage de journalistes pour défendre l’indépendance de l’information face à la puissance de frappe de grands groupes.
Un journalisme indépendant et humaniste
Le collectif qui en est à l’origine rassemble des médias indépendants dont l’initiative est issue des « Assises intergalactiques de la presse libre ». Il se veut être « un syndicat de lutte pour la presse libre », ouvert à tout média solidaire des luttes pour l’émancipation ET n’appartenant à aucun groupe industriel, financier ou politique.
Rappelons qu’aujourd’hui la concentration des médias a atteint un stade critique pour le pluralisme, et donc pour la démocratie. Fin 2023 en France, onze milliardaires ont la main sur 80 % des ventes de la presse quotidienne généraliste et 57 % des audiences de la télévision. On y trouve Vincent Bolloré qui contrôle un empire médiatique tentaculaire (Canal+, CNews, Europe 1, Le JDD, Capital…). Bernard Arnault (Les Échos et Le Parisien), Xavier Niel (groupes Nice Matin et Le Monde), les familles Bouygues (TF1) et Dassault (Le Figaro) figurent également en tête de palmarès.
Un mode de gouvernance démocratique
Ces titres de presse sont généralement portés par des associations ou, dans le cas par exemple de l’Âge de Faire ou la revue lyonnaise S!lence, en Scop (société coopérative de production). Ils existent grâce aux abonné.e.s et aux donateurs. Certains se sont dotés d’une structure permettant de salarier leurs journalistes, d’autres sont composés majoritairement voire exclusivement de bénévoles.
Une presse d’information politique et générale
La plupart sont reconnus par la Commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP) comme étant d’information politique et générale, ce qui signifie qu’ils « apportent de façon permanente, sur l’actualité politique et générale, locale, nationale ou internationale, des informations et des commentaires tendant à éclairer le jugement des citoyens » (Mouais, Le Chiffon, S!lence, l’Empaillé…).
Un journalisme participatif
Le SPPP promeut un journalisme combatif et engagé et défend le droit de chacun·e de participer à l’information.
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