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Rendez-vous avec les étoiles, à Lyon et dans sa région

- temps de lecture approximatif de 14 minutes 14 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

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A l’occasion de l’Année mondiale de l’astronomie, constellée de nombreux événements, pourquoi ne pas mettre en lumière les acteurs, institutions, associations et clubs lyonnais passionnés par les secrets du ciel ? Les 27 et 28 juin 2009, l’Observatoire de Lyon, héritier d’une longue tradition et centre actif de recherche, nous invite sur son site de Saint-Genis-Laval à une manifestation festive : « en route pour l’espace ! ». Tout au long de l’année, le Planétarium de Vaulx-en-Velin et de nombreuses associations oeuvrent pour faire partager au plus grand nombre, la connaissance de l’Univers. Cette année étoilée est aussi propice à la découverte de toute la région Rhône-Alpes astronomique.

Sommaire

L’astronomie à Lyon : une vocation ancienne
L’Observatoire de Lyon à Saint-Genis-Laval
Le Planétarium de Vaulx-en-Velin
A la découverte des clubs et associations de la région lyonnaise
Des randonnées célestes en Rhône-Alpes

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Téléscope
© Observatoire de Lyon



[*L’astronomie à Lyon : une vocation ancienne*]

Selon la tradition, l’histoire de l’astronomie lyonnaise remonterait à l’époque des Burgondes. En 490, Lyon acquiert les 2 premières horloges de la Gaule, un cadran solaire et une clepsydre (horloge à eau), « machines marquant l’ordre des temps, sur les mouvements du ciel et des astres ».
Au 14e siècle, la cathédrale Saint-Jean possède déjà l’horloge astronomique que l’on peut toujours admirer aujourd’hui. C’est l’une des plus anciennes d’Europe. Restaurée à plusieurs reprises, elle recèle un astrolabe donnant la position des astres sur l’horizon lyonnais. Nous pouvons en lire une description très précise dans : L’horloge astronomique de la cathédrale de Lyon, par François Branciard et Charles Morat

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Horloge astronomique de la Cathédrale Saint-Jean
© Wikimedia – Licence GNU

Comme dans d’autres grandes villes, ce sont les Jésuites qui introduisent l’étude de l’astronomie à Lyon. En effet, dès 1604, ils inscrivent cette science au programme du Collège de la Trinité (actuel lycée Ampère). Les observations du ciel se font alors souvent place des Terreaux. Un siècle plus tard, en 1701, est créé l’Observatoire du Collège, au-dessus de la chapelle, sous l’impulsion du Père Jean de Saint-Bonnet. Malheureusement, il y laisse sa vie en tombant d’un échafaudage en 1702. A partir de cette date, les observations s’intensifient. C’est ici qu’est née, en partie, la vocation du célèbre astronome Jérôme Lalande, originaire de Bourg-en-Bresse, comme nous pouvons le voir dans l’ouvrage de Simone Dumont : Un astronome des Lumières.
Envoyé par ses parents au Collège pour parfaire ses études, le goût pour l’astronomie lui est venu lors de l’observation de l’éclipse de soleil à Lyon le 25 juillet 1748, commentée par son professeur.
Dans l’ouvrage de Stéphane Van Damme : Le temple de la sagesse, nous pouvons lire : « la construction d’un observatoire dans la première décennie du XVIIIe siècle va permettre aux professeurs du collège d’alimenter le réseau d’information de l’Académie des sciences en fournissant, tout au long du siècle, des relevés et des observations qui sont envoyés à Paris sous forme de mémoires. »
Détruit lors du Siège de Lyon en 1793, l’Observatoire est relogé en 1867, à l’intérieur du Palais Saint-Pierre où l’on édifie une petite coupole. Il constitue désormais « l’Observatoire de Lyon ».
Au 19e siècle, on assiste aussi à l’installation de 2 observatoires successifs sur la colline de Fourvière, le second en 1887, à l’initiative de la Faculté catholique.

En 1867, Charles André, astronome à Paris, écrit au Préfet du Rhône pour demander le rétablissement d’un enseignement de l’astronomie à la Faculté et la construction d’un Observatoire moderne. Après bien des vicissitudes, c’est en 1878 que le nouvel établissement voit le jour sur la commune de Saint-Genis-Laval, alors en pleine campagne, sur 4 hectares du coteau de Beauregard. Il faut 10 ans à Charles André, nommé directeur et à l’architecte Abraham Hirsch pour mener à bien ce projet. Des annexes sont créées au Parc de la Tête d’Or et au Mont Verdun.




[*L’Observatoire de Lyon à Saint-Genis-Laval*]

Au 19e siècle, au-delà d’une quête scientifique, un observatoire offre des services beaucoup plus pratiques. C’est ainsi que, grâce aux observations méridiennes, il est chargé de déterminer l’heure exacte. Elle est directement transmise en ville au moyen de signaux électriques. L’Observatoire délivre aussi des bulletins météo. Ils paraissent à partir de 1913 dans le Bulletin de l’Observatoire de Lyon. Ces prévisions concernent un mois entier et sont assorties d’une critique sans concession des prédictions du mois précédent.

A partir des années 1930, l’activité de l’Observatoire se tourne résolument vers l’astrophysique moderne. Aujourd’hui, la pollution atmosphérique et la pollution lumineuse interdisent toute observation de qualité sur le site. L’Observatoire est maintenant intégré au Centre de recherche astrophysique de Lyon (CRAL) qui regroupe l’Université Lyon 1, L’Ecole normale supérieure et le CNRS. Les chercheurs travaillent sur des données obtenues dans les grands observatoires internationaux, au Chili, à Hawaï, aux Iles Canaries… Ils mettent au point des logiciels, des instruments de demain comme par exemple MUSE qui va permettre d’étudier la formation des galaxies. Le CRAL a été nommé pilote de la conception de cet équipement par l’Observatoire européen austral. 6 autres laboratoires européens y participent.. Dès 2012, cet instrument devrait équiper et révolutionner les performances du VLT (Very Large Telescope) au Chili.

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Télescope
© Observatoire de Lyon

L’Observatoire de Lyon a une longue tradition d’ouverture au public. C’est d’ailleurs dans ses murs qu’a été donné le 27 janvier 2009, le coup d’envoi de l’Année mondiale de l’astronomie pour la région Rhône-Alpes. En même temps, on a inauguré une extension du domaine. Les journées portes ouvertes des 27 et 28 juin 2009 vont permettre le rassemblement de toute l’astronomie lyonnaise et au-delà, avec en invité d’honneur, l’astronaute Patrick Baudry. Toute la ville de Saint-Genis-Laval s’associe à cette fête. Le Bulletin municipal du mois de juin 2009 consacre 3 pages à l’événement.

Pour en savoir plus :
- Petite histoire de l’astronomie à Lyon, par Gilles Adam

Les jésuites à Lyon, par Joseph Picot, Ed. Aux arts
- Consacre un court chapitre à l’observatoire.

Dictionnaire historique de Lyon, par Patrice Béghain, Bruno Benoit, Gérard Corneloup, Ed. Bachès
- Contient une notice sur les observatoires lyonnais

L’ENS Lyon vingt ans après : un pari réussi
- Dans le chapitre sur la politique de recherche, 2 pages présentent le CRAL, Centre de recherche astrophysique de Lyon

L’Observatoire de Lyon : histoire, instruments, recherche, astronomie, par l’Observatoire de Lyon, Ed. des Traboules



[*Le planétarium de Vaulx-en-Velin*]

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Planétarium
© Planétarium de Vaulx-en-Velin

En plus de l’Observatoire, la galaxie lyonnaise compte un planétarium, l’un des six plus importants de France, avec son dôme de plus de 14 mètres. Inauguré en 1995, dans le cadre de « Science en fête », il présente une architecture futuriste. Sous le dôme de béton, une salle de projection aux couleurs des nuits d’été, équipée d’une technologie de pointe, accueille les spectateurs et les transporte dans l’espace interstellaire. Films 3D, conférences-débats, expositions présentent à tous les publics, l’astronomie d’une façon vivante. S’inscrivant dans une démarche pédagogique, cet équipement accueille de nombreux scolaires. Découvertes scientifiques et spectacles ludiques sont au programme.

En cette Année mondiale de l’astronomie, le Planétarium et la Ville de Vaulx-en-Velin ont programmé une quinzaine de manifestations. L’un des moments forts du début de l’année a été la manifestation festive « Oufs d’astro » qui a réuni de nombreux organismes scientifiques de l’agglomération. Pendant près de15 jours, se sont succédés conférences, théâtre, danse, musique, films, expositions et ateliers autour de l’astronomie.

Le samedi 6 juin, le Planétarium a participé aux « festiciels », fête du ciel et de l’espace qui existe depuis 2002. Les 21 et 22 juillet 2009, il célèbre les 40 ans des premiers pas de l’Homme sur la Lune avec une programmation spéciale.

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© Planétarium de Vaulx-en-Velin



[*A la découverte des clubs et associations de la région lyonnaise*]

L’Année mondiale de l’astronomie met particulièrement à l’honneur les astronomes amateurs, comme nous pouvons bien le voir dans le point d’actu : les amateurs à la conquête des étoiles. Dans la région lyonnaise, il existe toute une constellation d’associations que l’on peut retrouver par exemple sur le site Astrosurf. En voici quelques unes :

- Société astronomique de Lyon
C’est la plus ancienne association lyonnaise d’astronomie. Elle a son siège à l’Observatoire de Saint-Genis-Laval où elle participe à chaque événement grand public proposé par ce dernier. Elle édite le Bulletin – Société astronomique de Lyon. Elle accueille astronomes amateurs ou chevronnés et organise des conférences comme celle sur « la mort sublime des étoiles » par l’astrophysicienne Agnès Acker en février 2009.

- Club d’astronomie Lyon-Ampère (CALA)
Créé en 1968, ce club est l’un des acteurs majeurs de l’astronomie lyonnaise. Il s’efforce de diffuser des connaissances dans le domaine de l’astronomie à un public le plus varié possible. Il mène de nombreuses actions auprès des plus jeunes, dans les écoles, collèges et lycées. Il propose aussi un cycle de conférences pour le grand public. Il organise aussi chaque année la Nuit des étoiles. Le 4 avril, il a initié au Théâtre antique de Fourvière la Nuit de l’équinoxe, sur le thème « lunes et planètes ».

- Club d’astronomie de l’INSA de Lyon
Etabli depuis 1967 sur le campus universitaire de la Doua, c’est l’un des plus anciens clubs de l’INSA. Le club possède sa propre coupole et effectue des observations sur le campus. Les étudiants aiment faire partager leur passion et participent aussi aux manifestations scientifiques.

- Astroguindaine
Cette association, créée en 1984, a pour objectif de promouvoir la pratique de l’astronomie amateur. Elle possède un observatoire astronomique amateur dans les Hautes-Alpes, à 2000 m. d’altitude.

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Affiche AMA09

- Club d’astronomie des Monts du Lyonnais
Basé à Saint-Martin-en-Haut et Aveize dans la campagne lyonnaise depuis 1990, il invite petits et grands à des observations du ciel, loin de toute pollution lumineuse. Il est présent aussi dans les établissements scolaires et à diverses manifestations étoilées.

- Club d’astronomie de l’Observatoire des Sauvages (CAOS)
L’observatoire des Sauvages dans le Haut-Beaujolais a été inauguré en 1996, fruit de plus de 2000 heures de travail de la part des bénévoles. Le CAOS accueille tout public et participe aux fêtes astronomiques.

Pour en savoir plus :

Le planétarium de Vaulx-en-Velin, par Fabien Raymond , Frédéric Chagnard, Cap Canal Production

Base de dossiers de presse Rhône-Alpes : articles de 1993 à aujourd’hui, consultables à la Bibliothèque.

Europresse : articles du Progrès, de 1997 à nos jours, consultables à la Bibliothèque.



[*Des randonnées célestes en Rhône-Alpes*]

Réseau Rhône-Alpin d’astronomie (R2A2)
-Pour tout savoir sur l’astronomie en Rhône-Alpes : les structures, clubs et associations des 8 départements de la région, les manifestations dans le cadre de l’Année mondiale de l’astronomie…

Guide de l’astronomie en France, par Philippe de La Cotardière, Belin
- Propose un inventaire du patrimoine et des ressources astronomiques de la France, classé par régions. On apprend, par exemple, qu’à la fin du 19e siècle, un observatoire en bois a été installé au Mont-Blanc, par Jules Janssen, pionnier de l’astrophysique solaire. Il fonctionna de 1896 à 1906. On peut suivre le sentier de la découverte à Beaumont-lès-Valence qui reproduit le système solaire à l’échelle du milliardième, ou encore participer aux Rencontres astronomiques du Pilat.

Cadrans solaires de Haute-Savoie, par Andrée Gotteland, Edisud
- Promenade sur les traces des cadrans solaires, composantes du patrimoine de la Haute-Savoie.

Bulles de gones, n°54, juin-juillet-août 2009
- Invite petits et grands à un été cosmique dans la région.

[*Autres grands équipements dans la région*]

*L’Observatoire de Grenoble
- Créé en 1987 et installé depuis 1992 sur le campus de Saint-Martin-d’Hères, c’est un établissement scientifique de haut niveau qui participe à des programmes européens. Il mène aussi des actions auprès du grand public

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© Astronef – Planétarium de Saint-Etienne

*L’Astronef de Saint-Etienne
- C’est le premier planétarium à avoir vu le jour en Rhône-Alpes en 1993. En plus des séances de projections et animations, il produit et réalise des spectacles. Il conjugue astronomie et pédagogie.

[*Quelques manifestations lumineuses*]

Le Festival de l’astronomie de Haute-Maurienne
- Il fête cette année ses 25 ans. C’est l’une des manifestations estivales importantes de la Savoie. Les festivités se tiennent du 8 au 14 août 2009, dans un cadre privilégié de montagne, à 1500 m. d’altitude, loin de toute pollution. Un comité scientifique valide les animations. En cette année d’anniversaire, le programme s’avère particulièrement riche.

Les Rencontres Astro Ciel
-C’est le plus important rassemblement astronomique d’été en Europe. Organisé par la Société astronomique de France du 13 au 29 août 2009, il se déroule dans la Drôme sur le site de la station de ski de Valdrôme. C’est une « star party » européenne (camping avec télescopes) dans un site préservé, à 1400 m. d’altitude. Au programme, des conférences, exposés, ateliers, observations (soleil, étoiles filantes…)

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Astrociel 2009

Les Nuits des étoiles 2009
-Elles ont lieu cette année, partout en France, exceptionnellement en juillet (du 24 au 26 j) pour commémorer le 40e anniversaire des premiers pas de l’homme sur la Lune. A lire sur ce sujet, le point d’actu : ils ont marché sur la Lune. Pour des soirées instructives à la belle étoile, il est possible par exemple de :
partir en Ardèche avec l’association Clair d’étoiles et Brin d’jardin
monter au parc de la Cerisaie avec le Club d’astronomie Lyon Ampère
grimper à l’Observatoire du Col de la Lèbe dans l’Ain…

- Où trouver une carte du ciel à Lyon ? Voir
- A propos d’Uranie,la muse de l’astronomie, sur l’Opéra de Lyon Voir

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