Les essentiels de la Documentation Lyon et Rhône-Alpes
Publié le 17/07/2006 à 15:42
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30 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
Voici quelques lectures régionales. Si cet été vous avez le désir de vous décabaner*, n’oubliez pas de vous munir d’une vaste filoche** et d’y placer ces quelques ouvrages que nous avons voulus divers et variés. Nous vous souhaitons de bonnes et agréables lectures.
*Se décabaner : changer de résidence ou simplement de place (Le Littré de la Grand’ Côte)
**Filoche : tissu ajouré formé de fils ou de cordes, filet à provisions (Le Littré du Gourguillon, avant l’invention du sac plastique
L’essentiel pour comprendre :
A ne pas manquer…
publié sous la dir. de Colette Joudain-Annequin et Jean-Claude Duclos (Ed. Picard, Paris)Aux origines de la transhumance : Les Alpes et la vie pastorales d’hier à aujourd’hui
Bison futé donne des conseils pour éviter les bouchons autoroutiers formés par la transhumance de citadins en vacances. Il ne dit rien heureusement des bouchons d’ovins sur les routes de montagne. Si vous appréciez d’être enveloppé d’une marée de moutons, d’entendre les sonnailles teinter autour de vous, d’observer le travail des chiens et des bergers pour faire avancer les bêtes, vous aimerez aussi cet ouvrage publié sous l’égide du Musée Dauphinois.
Dans l’arc alpin, le phénomène perdure depuis plus de 6000 ans. Il est né de la nécessité de conduire les troupeaux de la plaine vers les pentes herbeuses des montagnes. Cette tradition est étudiée ici sous toutes ses facettes par des archéologues, des ethnologues, des historiens et des sociologues. qui ont présenté leurs recherches lors des « journées d’études sur le pastoralisme ». L’ouvrage est donc savant et pourrait sembler austère s’il n’était agrémenté de belles photos. Nous avons aimé particulièrement celles de Marcel Coen. Il a suivi un troupeau en 1951, dans ses pérégrinations sur les routes des Alpes. Le fruit de son travail est conservé aux archives municipales de Marseille. Les cartes qui accompagnent les textes sont nombreuses et aident à la compréhension du phénomène. Un chercheur a étudié les graffiti des bergers sur les pierres des alpages ce qui permet de les suivre au cours des siècles. Un autre s’est intéressé aux grottes d’altitude qui ont gardé la trace de troupeaux du néolithique. Des bergeries romaines ont été découvertes dans la plaine de la Crau. Cet ouvrage fait donc le point des connaissances sur le sujet de la transhumance.
Vous pouvez emprunter aussi à la Bibliothèque municipale de Lyon La trace du voyage, beau livre de photos sur la transhumance, réalisées par Bernard Grange et accompagnées de textes poétiques de Pierre Deruaz.
Enfin pour une approche humoristique des alpages il est indispensable de se plonger dans la série d’albums Le génie des alpages de F’murr dont un mouton est toujours à la fête à Die sur la place de la mairie…
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Dessins pour l’histoire : le procès Barbie
par René Diaz (éd. Ville de Lyon, CHRD)
René Diaz, est un artiste habitué des cours de justice puisque il fut journaliste-dessinateur de presse pendant près de 30 ans au Progrès. On peut le qualifier de croqueur de procès. Stéphanois d’origine, ses croquis, publiés pour la première fois, permettent de suivre de manière chronologique le déroulement du procès.
L’ensemble de ces dessins furent exposés au Centre d’Histoire de la résistance et de la Déportation de Lyon, à l’occasion du 60e anniversaire de la capitulation et de la libération des camps de la mort. Ils sont destinés au Mémorial de Yad Vashem à Jérusalem.
L’ouvrage, préfacé par Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon, retrace pour nous l’historique du procès, les charges, et nous présente les principaux protagonistes. Ainsi refait-il défiler le déroulement de ce procès historique jusqu’à son aboutissement. Des moments tragiques de l’histoire de France et de l’humanité ressurgissent d’un passé qui ne doit pas être oublié. Comme le dit G. Collomb, il s’agit de « notre mémoire collective ».
Autour du procès Barbie :
Barbie : le procès par Pierre Mérindol (1987).
Barbie, Touvier, Papon : des procès pour la mémoire par sous la dir. de J.-P. Jean et D. Salas(2002). A travers ces trois procès, ce livre tente de montrer comment la justice, confrontée à la difficulté de juger des crimes perpétrés dans un passé plus ou moins lointain, doit faire appel aux historiens pour mieux inscrire le comportement de l’accusé dans le contexte politique et psychologique de l’époque.
Crimes contre l’humanité : Barbie, Touvier, Bousquet, Papon par Sorj Chalandon (1998).
Le crime d’être né : témoignage au procès Barbie par Andrée Frossard (1997).
Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements par Bruno Permezel (2003).
Face à Barbie : souvenirs de Montluc à Ravensbrück par Lise Lesèbre (1987)
Dessins et croquis de René Diaz
Un crayon témoigne : 25 ans de vie judiciaire par René Diaz (1982).
Mille ans de justice à Lyon par Guy Moyse (1995).
Histoire des rues de Saint-Etienne par Jean Tibi (2004).
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par Thierry Wagner et Martine Villelongue (éd. La Taillanderie)Lucien Bégule : maître verrier lyonnais
C’est à une découverte ou redécouverte du maître verrier lyonnais, Lucien Bégule (1848-1935) que nous convie Thierry Wagner, son arrière-petit-fils en compagnie de l’historienne Martine Villelongue.
Les 2 auteurs dressent d’abord le portrait de l’artiste qui fut à la fois historien, écrivain, archéologue et collectionneur. Sa passion pour l’art du vitrail se développa à la faveur de l’édification et de la restauration d’un grand nombre d’églises à Lyon. Le 19e siècle vit la renaissance du vitrail dans toute la France. Cet intérêt nouveau entraîna la création d’une série d’ateliers de verriers à Lyon dont celui de Lucien Bégule en 1880 fut l’un des plus importants. Durant 25 ans, c’est environ 450 vitraux dont 50 civils qui furent crées là, les maquettes étant dessinées par le maître lui-même.
La seconde partie de l’ouvrage nous invite à partir à la découverte des vitraux de Lucien Bégule à Lyon. Vitraux religieux qui illuminent les églises de la Rédemption et de Saint-Irénée. Vitraux civils comme celui qui décore le hall de l’immeuble, 23 cours de la Liberté (3e arrondissement). Influencé par l’Art Nouveau, ce vitrail représente, dans un médaillon, un personnage proche du style préraphaélite entouré d’une composition où se mêlent iris, tournesols, soucis, pommes et papillons.
Voir aussi :
Les ouvrages de Lucien Bégule à la BML
Le site consacré à Lucien Bégule
Lyon et le vitrail, catalogue de l’exposition qui s’est tenue au Palais Saint-Jean en 1992.
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par Robert Dussud (éd. Lyon, Maison de l’architecture Rhône)Un siècle d’architecture contemporaine : Lyon et alentours, plan-guide pour des promenades architecturales
Plus pratique et moins volumineux que le Guide Rhône-Alpes de l’architecture du XXe siècle, 1914-2003, ce plan-guide est l’outil indispensable pour qui souhaite découvrir le patrimoine architectural contemporain de notre ville au cours de promenades estivales et urbaines. Ici, aucun parcours n’est imposé, mais on y retrouvera des édifices simplement signalés avec quelques lignes de commentaires réduites à leur plus simple expression : architecte, ingénieur, promoteur ou sculpteur selon le cas, et localisation sur le plan de la ville joint au livret.
L’origine de ce travail, œuvre collective réalisée par Robert Dussud sous la houlette de la Maison de l’architecture Rhône-Alpes, part d’un constat simple : si l’architecture des temps anciens est aujourd’hui bien étudiée et connue des lyonnais, il n’en est pas toujours de même pour les édifices contemporains, publics ou privés, qui constituent notre environnement quotidien.
En 163 références, le plan se propose donc de localiser dans la ville les constructions dignes d’intérêt en gommant toute appréciation subjective ou esthétique sur tel ou tel bâtiment. L’ensemble est organisé selon six périodes chronologiques couvrant l’intégralité du XXe siècle, depuis le premier immeuble lyonnais en béton armé d’Emmanuel Cateland du quai Jaÿr (1911) jusqu’au Groupe scolaire « Les Alouettes » de la rue Antoine-Lumière dans le 8e arrondissement (2003). De quoi s’approprier l’espace public en (re)découvrant l’impressionnante évolution des formes architecturales de notre époque…
A noter qu’une version commentée de ce plan paraît hebdomadairement, chaque lundi, dans les pages lyonnaises du quotidien gratuit « 20 minutes ». Le Plan-guide de l’architecture contemporaine est quant à lui empruntable à la Bibliothèque de Lyon et toujours disponible dans le commerce.
Voir aussi :
Site de La Maison de l’Architecture en Rhône-Alpes, 21 place des Terreaux
Guide Rhône-Alpes de l’architecture du XXe siècle, 1914-2003, par Bernard Marrey, Paris, Picard, 2004.
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« Etrange » : c’est l’adjectif qui semble le mieux caractériser la ville de Lyon, alors que sa réputation « à l’extérieur », tout du moins de nos jours, est celle d’une grande cité bourgeoise bien sage… Avec son brouillard et ses traboules, ses mages bizarrement inspirés et ses religieuses pas toujours très catholiques, Lyon est donc une ville de mystères, de secrets et de miracles, source de contes et de légendes.Lyon Découverte, été 2005
Lyon est un lieu de la spiritualité dans toutes ses dimensions : religions, franc-maçonnerie, magie… – à exalter et non à enfouir honteusement. C’est ce qu’a bien compris l’équipe de la revueLyon Découverte en rassemblant dans ce numéro 17 légendes, dont celles du trésor de la Tête d’Or, de Nostradamus, du baron des Adrets, de Maître Philippe, de l’île Barbe… Si vous croyez au loup-garou, nous vous recommandons tout particulièrement ce qui concerne la cathédrale Saint-Jean : vous ne verrez plus la sainte Vierge comme avant et, comme certains vieux Lyonnais, vous vous accrocherez au bénitier (à gauche, juste en entrant). Vous apprendrez aussi qu’au IXe siècle, on croyait déjà aux extra-terrestres. Enfin, avant de vous livrer à n’importe quoi dans un lieu saint, méditez sur « La grande débauche de Saint-Pierre ».
Pour vous aider à dévorer tout cela facilement, les rédacteurs ont eu recours, dans chaque cas, à un même cadre d’étude et de découverte : l’objet, le lieu, l’histoire, et la légende. Et parce que ces « contes » ne relèvent pas du seul folklore, vous serez toujours aiguillés par de réels repères historiques. Enfin, précipitez-vous sur ce numéro de Lyon Découverte rien que pour les époustouflantes photos d’Eric Soudan !
A lire, l’ouvrage canonique de Félix Benoît
A regarder, la vidéo de Christian Salès (avec la musique de celui-ci)
A pratiquer, les balades insolites proposées par Jean-Luc Chavent, conteur de rues
A commander : la revue Lyon Découverte, via le site deLyon Mag
D’autres perspectives :
… et d’autres lectures :
Carnets d’un peintre dans la Grande Traversée des Alpes
par Patrick Jager (Glénat)
70 jours de marche, de Nice à Thonon-les-Bains, le plus souvent entre 2000 et 2500 m d’altitude, 2 pieds pour marcher, 2 yeux pour admirer : gentianes, campanules, épilobes, trolles, arnicas, lys, marguerites, chamois, mouflons, marmottes, vipères ; mais aussi les lacs, les bergeries, les chapelles, les grands panoramas aux cols, et les randonneurs que l’on rencontre, moments privilégiés, loin du tumulte d’en bas.
De son parcours Patrick Jager rapporte 195 aquarelles réalisées face au motif. Car là où, si facilement nous sortons du sac notre appareil photo, lui, c’est son crayon qu’il utilise, et, c’est ce qui fait tout l’intérêt de cet ouvrage.
Le sport et l’art se marient pour produire un carnet de voyage où la peinture lumineuse, entre aquarelle et calligraphie témoigne merveilleusement des rires, des senteurs, des émotions relatées dans le récit au jour le jour de cette grande randonnée vécue par le peintre-voyageur. Il nous transmet, entre autres, la magie des petits matins en montagne, avec la lumière naissante de l’aube, où, l’air vif a le parfum de l’énergie.
Voir aussi :
Le site : Stage d’aquarelle en randonnée organisé par Patrick Jager
Le site : Webalpes
Le Guide des merveilles de la nature, Alpes
La revue L’Alpe
Des ouvrages sur la traversée des Alpes
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De l’Ararat à Napoléon
par Napoléon Bullukian (Editions lyonnaises d’art et d’histoire)
Qu’est-ce qui fait courir Napoléon Bullukian, génial homme d’affaires qui marque incontestablement l’époque du milieu du 20e siècle à Lyon, également collectionneur passionné, qui, dès ses premières économies, acquiert aussi bien objets de peu de valeur marchande qu’œuvres de grand prix, créateur de la Fondation Léa et Napoléon Bullukian, et dont, enfin, on connaît les nombreux engagements dans la médecine lyonnaise et la passion sans faille pour les causes nobles ?
C’est dans son enfance et sa traversée du drame arménien, qu’on trouvera des réponses expliquant son indéfectible combativité, l’ingéniosité et le courage dont il ne cesse de faire preuve, tout au long d’une vie aux facettes multiples et parfois complexes. Napoléon Bullukian est né en 1905 (1907, en fait) dans une famille aisée de Malatia, ville active et dynamique d’Arménie, où son père, trésorier-payeur général, aime aussi parcourir de grands espaces à cheval et sa mère, élégante et joyeuse, a le sens de l’hospitalité. De courte durée est la période heureuse et comblée de son enfance, dont il se rappellera toujours l’ambiance euphorique qui accompagne les nombreux séjours de vacances à la montagne, continuellement animés par une immense famille d’amis. Il a huit ans en effet, au début de printemps 1915, lorsque est mise en place la politique d’extermination des populations arméniennes (75% de la population disparaît en moins d’un an, lors du génocide) par le gouvernement turc, et c’est un véritable film d’horreur qu’il traverse alors : le massacre de son père, la marche forcée de la famille dans le désert, la faim, la soif, la mort d’un petit frère et les nombreuses atrocités dont il est le témoin, au cours de sa déportation. Vendu comme esclave à un chef de tribu kurde, il s’échappe pour rejoindre un orphelinat américain, d’où, après d’autres péripéties, il arrive en France en 1921, totalement démuni, et sans connaître la langue. Après Marseille, un détour par Saint-Chamond, où il travaille très dur, de nuit, dans les hauts fourneaux, un court séjour à Paris, il s’installe à Lyon, où un travail acharné lui permet de devenir chef de chantier après avoir débuté comme maçon…
En quelques années, après s’être illustré dans la Résistance, il devient un Lyonnais reconnu, à la tête d’un grand empire industriel et patrimonial…
On ne peut lâcher ce récit de sa vie, passionnant de bout en bout, plein d’énergie et d’une formidable soif de vivre et d’aimer, et néanmoins toujours lucide et sans concessions. Plaidoyer pour la dignité, pour la persévérance dans l’effort, la confiance en soi, il est aussi un exceptionnel message d’espoir pour les jeunes qui prend tout son sens à l’heure où les questions de l’immigration, de l’intégration, du fanatisme, du travail se posent. « Se battre pour renaître », telle est la devise de cet homme, dont la vie dépasse largement, en romanesque, n’importe quelle fiction.
Pour en savoir plus…
sur Napoléon Bullukian :
L’exceptionnel destin de Napoléon Bullukian
sur l’Arménie :
Nouvelles d’Arménie
sur le génocide arménien :
Une chronologie sommaire du génocide arménien
sur la reconnaissance du génocide arménien par la France :
La loi n°2001-70 du 29 janvier relative à la reconnaissance du génocide arménien publiée au J.O. du 30 janvier 2001
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Écrits clandestins
L’Etrange défaite par Marc Bloch ( Gallimard, 1990)
On n’en finit plus d’étudier Bloch… Historien français né à Lyon en 1886, spécialiste du Moyen Age, co-fondateur avec Lucien Febvre, de la revue Annales d’histoire économique et sociale. Patriote ardent, il est un résistant actif durant l’occupation allemande de la France. Arrêté, torturé, il est exécuté en juin 1944. Sa vie a inspiré plusieurs biographies, son oeuvre de nombreux essais. Pourtant, il n’est pourtant pas superflu de lire ou relire l’Etrange défaite, témoignage écrit en 1940 par Marc Bloch (édition originale par la Société des Éditions Franc-Tireur en 1946).
L’Étrange Défaite a été rédigé de juillet à septembre 1940, l’ouvrage parut en 1946 après la libération. Officier français, combattant des deux guerres, Marc Bloch nous livre le témoignage sur le vif et sans concessions d’un homme pris dans la tourmente, face à une réalité douloureuse, la déroute et la défaite de la France en 1940. Ce témoignage est avant tout l’occasion d’une analyse lucide des processus institutionnels, collectifs et individuels qui ont amené à l’assujettissement de la France et des français, le regard critique de l’historien face à son destin.
Note bibliographique de l’étrange défaite, Marc Bloch, Gallimard, collection Folio/Histoire (27), 1990, p.7.
Le site de Marc Bloch
La nouvelle Fabrique
Sélection d’ouvrages récents, relatifs à Marc Bloch sur le site de France Culture. L’émission la nouvelle Fabrique de l’histoire a consacré trois volets (les 22, 23 et 24 mai 2006) à l’historien.
Annales. Histoire, science sociale
Des Annales d’histoire économique et sociale aux Annales. Histoire, Sciences sociales, la collection de la revue d’histoire par excellence, depuis 1929. Voir PERSEE, portail de revues scientifiques en sciences humaines et sociales.
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Lyon, l’humaniste : depuis toujours, ville de foi et de révoltes , ouvrage collectif coordonné par Claude Royon, préface de Marc Lambron et postface de Patrick Viveret (Autrement, 2004)
Panorama minutieux et synthétique de la naissance et de l’évolution de l’humanisme à Lyon, cet ouvrage présente à travers les grandes dates de l’histoire, les personnalités qui ont façonné à des degrés différents son déploiement. Une présentation précise des lieux est également proposée : centres de vie, de travail ou de réflexion qui ont participé à son ancrage dans la ville. On comprend au fil de cette enquête que la philosophie humaniste à Lyon se caractérise d’abord par son action, un humanisme vécu, au confluent de traditions et d’engagements multiples.
Voir la présentation de l’ouvrage sur le site du Grand Lyon
Lyon, une ville humaniste
Article de Bruno Benoît dans le Bulletin municipal – Lyon ; n°5561, 22 novembre 2004, p. 1 et 2.
Economie et humanisme : « Depuis sa création en 1941, Economie & Humanisme contribue à la production d’idées et de méthodes susceptibles de promouvoir un développement socio-économique durable et solidaire. »
Habitat et humanisme :
« Par son action, Habitat et Humanisme souhaite promouvoir un habitat pour tous ; une ville à visage humain dans laquelle des personnes d’origines et de milieux différents cohabitent en harmonie ; une économie de partage, créatrice d’échanges, de liens sociaux, dans laquelle l’homme retrouve sa primauté. »
- Habitat et humanisme, le monde est notre maison !Photographies du logement social en France depuis 1970.
- L’association
Site du forum international Dialogues en humanité
L’aventure de l’humanisme à Lyon se poursuit entre autres aujourd’hui à travers les Dialogues en Humanité. Le forum international de la question humaine a ouvert les 7, 8 et 9 juillet derniers, dans le cadre de l’opération « Sous les Arbres », au Parc de la Tête d’or, sa 5e édition en hommage à l’Afrique.
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Histoire de la Franc-Maçonnerie à Lyon, des origines à nos jours
par André Combes
La Franc-Maçonnerie à Lyon est largement méconnue par les lyonnais eux-même, et pourtant, beaucoup de lieux, d’architectures pourraient témoigner de la présence et de l’importance des francs-maçons depuis les siècles passés dans cette ville, la place Lyautey en est un exemple.
Depuis peu, les attitudes et les attentes évoluent, les consciences sont plus perméables au passé lyonnais. La pratique muséale a initié, au sein des locaux du Musée des Beaux-Arts une exposition d’envergure sur la Franc-Maçonnerie (
Catalogue d’exposition : Lyon carrefour européen de la Franc-Maçonnerie), une autre exposition a été mise en place aux Archives de la ville afin d’honorer la mémoire d’un architecte franc-maçon, Jean-Antoine Morand (
Exposition. Lyon Archives municipales. 1985 (Jean-Antoine Morand : architecte lyonnais 1727-1794))
Et l’on découvre ainsi des personnalités exceptionnelles comme Jean-Baptiste Willermoz (« les Elus Coëns ») ou encore Cagliostro (« Association Cercle-Cagliostro »).
La Franc-Maçonnerie s’inaugure et s’institutionnalise (d’une certaine façon) quatre siècles plus tôt, se poursuit durant tout le XIXe siècle et aboutit, dans la bouche de ses représentants à des déclarations et des prises de positions politiques et sociétales radicales, ses adeptes seront au fait des mouvements de liberté, ils sauront toujours s’associer avec les mouvements progressistes, au moment même où ils seront souvent menacés par les pouvoirs en place quelles que soient leurs natures ; le temps post-révolutionnaire de la Terreur, quelques accrochages avec Napoléon Bonaparte, la Restauration, les attaques incessantes de l’Eglise, cette succursale des « anti-anti », francs-maçons et juifs.
André Combes, historien de formation et universitaire nous restitue, dans son dernier livre, l’histoire de Lyon et de ces loges maçonniques spécifiques. C’est une somme historique à mettre dans les mains de tous ceux qui veulent comprendre le mouvement des idées et des politiques en France, surtout à Lyon, ville fascinante pour les mystères qu’elle semble concentrer naturellement.
Quelques ouvrages de référence :
Edouard, Vacheron,
Ephémérides des loges maçonniques de Lyon
Alice, Joly,
Mystique lyonnais et les secrets de la Franc-Maçonnerie
Albert, Ladret,
La Franc-Maçonnerie lyonnaise au XVIIIe siècle
Jean-Frédéric, Daudin,
L’ABCdaire de la Franc-Maçonnerie
Dictionnaire de la Franc-Maçonnerie, ss dir. de Daniel Ligou,
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Paul de Vivie, dit Vélocio. L’évolution du cycle et le cyclotourisme, par Raymond Henry.co-éd. Musée d’Art et d’Industrie de Saint-Etienne et Fédération Française de Cyclotourisme
Si vous partez en voyage n’oubliez pas de sangler sur le porte-bagage de votre vélo cette étude que Raymond Henry consacre à Paul de Vivie, dit Vélocio « constructeur de cycle, grossiste, détaillant, commissionnaire en rubans, directeur de revue, technicien… » mais surtout stéphanois grand propagateur du cyclotourisme en France jusqu’en 1930.
Né en 1853, Paul de Vivie, monte pour la première fois sur un vélocipède de type Michaux en 1881. Il en tombe amoureux et acquiert son premier bicycle d’occasion, un engin plutôt rudimentaire, avec une roue avant de 125 cm, dont le guidon droit cogne aux genoux.
Lors d’une journée de course organisée en 1886 par le Club des Cyclistes Stéphanois dont il est un membre très actif, Paul de Vivie découvre la bicyclette et décide – parallèlement à son activité de commissionnaire en rubans – de gérer un magasin de cycles, l’Agence Générale Vélocipédique à Saint-Etienne. Il y propose les beaux cycles anglais produits à Coventry et en assure la publicité par l’intermédiaire d’un bulletin mensuel Le cycliste Forézien. Dès 1888, des ateliers à Saint-Etienne se lancent avec succès dans la fabrication de cycles, dont la Manufacture Française d’Armes, future Manufrance.
Et tandis que les associations de cyclotourismes se multiplient, deux philosophies du vélo s’affrontent : la recherche de la santé et du bien-être d’une part, d’autre part celle de la performance, avec les débuts pittoresques du doping ou usage de « rations accélératrices » riches en caféine et en noix de kola, à laquelle la Faculté attribue par ailleurs des vertus aphrodisiaques…
Site DocVélo, une brève histoire de la bicyclette
Musée d’Art et d’industrie de Saint-Etienne
Des hommes, des rubans, des armes et des vélos… 2 place Louis Comte – 42026 Saint-Etienne Cedex – Tél : 04 77 49 73 00
La Manufacture nationale des Armes de Saint-Etienne : l’histoire de Manufrance, site des Amis du Vieux Saint-Etienne
Fédération Française de cyclotourisme
Site officiel du Tour de France












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