
Sphères ; Le lac ; Vagues
Patrick Burgan
lu, vu, entendu par GLITCH - le 09/09/2020
Parmi les grands coloristes de la musique classique d’aujourd’hui, Patrick Burgan se signale par un art de l’orchestre qui le place dans la lignée de Dutilleux. Raffinement, lyrisme et plasticité caractérisent ces compositions flatteuses à l'oreille.
Suite de pièces courtes, Sphères frappe par la caractérisation immédiate du propos. Sélene s’annonce comme une nuit d’orient dont les inflexions debussystes se précisent. Mars martèle les cuivres, Jupiter murmure et scintille, gronde et s’embrase, Vénus laisse glisser son voile de rêve caressant… 5 tableaux vifs et virtuoses
Le Lac s’ouvre sur un longue introduction au violoncelle solo, dans un climat entre Dutilleux et Saariaho. Un nuage de vents enveloppe le soliste puis tout l’orchestre, avant de faire place à la voix de soprano. La lyrique vocale épouse les suspens et les affres du poème, du chuchotement à l’éclat dans un luxe fascinant de textures, de la Chanson perpétuelle aux Gurre Lieder ou Erwartung.
Enfin Vagues se fracasse dans une sauvagerie stravinskienne, avant de mêler sourdines et accords d’orchestre. Musique aux réminiscences spectrales, entre empilements et diffraction.
Vagues. 1
Voir dans le catalogue de la BML
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