
En songe : Solovoice 1
Anne Warthmann (soprano)
lu, vu, entendu par GLITCH - le 19/12/2024
Les pièces contemporaines pour voix (toute) seule sont très peu nombreuses. C'est la première raison pour laquelle Solo voice mérite l'écoute. L'émouvante impression d'intimité sonore que procure la voix nue en est une autre. Sans parler de la richesse de ce programme, qui privilégie la douceur et la ligne claire.
Voici donc du chant a cappella solo, séduisant de simplicité, tout de lumière naturelle. Le choix du programme s’écarte ici des audaces du théâtre vocal, même si on trouve un écho des fameuses Récitations d’Aperghis dans l’Alphabet, de Rosaz.
Car la tonalité d’ensemble est plutôt à la poésie nocturne, à l’élégie caressante (superbes En songe, ou De nuit).
Solovoice est une voix de conte, de femme au rouet, d’amante au jardin ou de poétesse sous la lune.
La voix d’Anne Warthmann articule et projette sans affectation. La prise de son la laisse sonner sans artifice, sans réverbération excessive. Ici ou là, un kalimba, un bol tibétain ou le chant d’un merle (Perséphone) lui donnent une ponctuation, une résonance supplémentaire.
Solovoice captive par ce mélange de sensualité et de vulnérabilité, nuances crues d’une voix “sans filet”. Un vrai disque de chant et une belle offrande aux “nouvelles vocalités“
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