
Sous la peau
Versari
lu, vu, entendu par GLITCH - le 21/07/2021
Il y a loin depuis les premiers albums des Hurleurs des années 1990 façon Têtes Raides, jusqu'au rock sombre de Versari. Pourtant la formation "néo-réaliste" de Jean-Charles Versari avait emmené le genre vers une chanson d'ambiance, aux longues plages instrumentales investies peu à peu par les guitares, entre Miossec et Bashung.
La mue s’est poursuivie avec la fin des Hurleurs et la naissance du trio Versari. Folk-rock amer façon Tindersticks, pop new-wave ou post-punk ténébreux, les premiers opus du groupe révèlent un puissant instinct lyrique et un romantisme torturé.
Pour ce nouvel album, Versari s’est entouré de Cyril Bilbeaud (ex-Sloy), et Laureline Prod’homme (ex-Candie prune). Disons que cela place la veine poétique de Jean-Charles Versari sous les auspices de Fugazi et des Pixies.
Et de fait, Sous la peau brûle d’un spleen électrique ensorcelant. Le timbre et l’inspiration littéraire de Versari font immanquablement penser à un Dominique A plongé dans un feu noisy/post-rock, qui garde à vif toutes les écorchures du texte. Une tension incessante, un tourment imperturbable au charme plein de soufre et de mélancolie. Un disque noir et brûlant.
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