Quatre murs blancs
Saïkaly
lu, vu, entendu par GLITCH - le 06/12/2019
Vainqueur de La Nouvelle Star 2014, Mathieu Saïkaly a décidé de mûrir sa musique, après un premier album, plouf discographique paru 1 an après.
5 ans d’abstinence et de réclusion créatrice pour livrer en 2019 le contenu de ses Quatre murs blancs.
Une maturation exceptionnelle, à en juger par la qualité de l’album. Après le variet-folk un peu formaté mais prometteur des début, voici une pop posée et savamment travaillée, qui traîne avec elle les éclats d’une légèreté perdue. L’artiste livre sans fard, dans sa musique, ses textes et sa voix, les vestiges et vertiges d’une lumière qui caresse et s’éloigne. Planante et élégiaque, légère et puissante, cette pop combine envolées orchestrales et introspection, arrangements sophistiqués et intimité acoustique, français et anglais.
Le nonchalant est nostalgique, le vaporeux se fait intense, les chansons suivent les inflexions de la voix de Saïkaly, du cri écorché au filet haut perché. Des spectres viennent hanter avec bonheur cet album. Un riff nirvanesque, une ballade à la Elliott Smith, un nocturne façon Radiohead.. Saïkaly livre avec cet album une pop ambitieuse et sincère, qui touche jusque dans ses –rares- faiblesses.
Jeux d’ombres
Here’s a wave
Voir dans le catalogue de la BML
Poster un commentaire