logo-article

L’enfant qui ne parlait pas

Donna Leon

Une nouvelle enquête à l'ambiance Vénitienne

Le commissaire Guido Brunetti, enquête sur la mort de David Carvella, un homme handicapé mental. Il s’avère qu’il le connaît de vu puisque cette personne travaillait au pressing de son quartier.

Paola, l’épouse du commissaire, ne s’immisce que rarement dans sa vie professionnelle. Or, elle ne peut s’empêcher d’être bouleversée par la mort de ce jeune homme et insiste pour que l’affaire ne soit pas classée sans suite. Plus intéressantes que toutes les questions sur sa mort, cependant, sont les questions sur sa vie. Pourquoi cette personne manifestement handicapée n’a-t-elle jamais fait de réclamation sur aucun des programmes gouvernementaux conçus pour l’aider ? D’ailleurs, pourquoi n’a-t-elle laissé aucune trace écrite du tout ? Pas d’acte de naissance, pas de passeport, pas de permis de conduire ni de carte de crédit. Brunetti se rend compte qu’il n’y a jamais eu de trace officielle de son existence. Ainsi, il s’échine à retourner toutes les pierres de Venise dans sa recherche des racines de David Carvella.

 

Comme d’habitude dans un roman des enquêtes du commissaire Brunetti, il y a un mystère à résoudre. Mais, ce récit permet aussi à Donna Leon, à travers une nouvelle intrigue policière, de partager ce qu’elle pense de l’état du monde. On lit ses livres principalement pour les personnages et un aperçu de leur vie quotidienne en tant que Vénitiens. Et ici, les descriptions de la façon dont les protagonistes ont, soit lu le journal le matin, soit décidé de prendre le vaparetto ou encore choisi de s’arrêter pour prendre un café, sont autant de bribes de vie qui rendent les personnages très attachants. C’est peut-être aussi le roman policier le plus sombre de Donna Leon à ce jour. Ils sont tous assez sombres, en ce sens que la corruption au sein du gouvernement ou des services de police est monnaie courante. Mais dans cet opus, c’est dérangeant à un niveau plus personnel pour Brunetti et pour les lecteurs. Le crime ici implique une cruauté humaine bien plus effrayante que celle qui engage une violence physique.

Voir dans le catalogue de la BML

Tags

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *