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Le bureau d’éclaircissement des destins

Gaëlle Nohant

- C'est ce que vous faites, ici ? Chercher les morts ? (...) - Oui. Mais quelquefois, en cherchant les morts, on trouve les vivants.

Irène est française, suite à son mariage avec Wilhelm, elle part s’installer dans le land de la Hesse, au cœur de l’Allemagne. Elle trouve par hasard un travail d’archiviste à Arolsen, à l’International Tracing Service soit le centre de documentation, d’information et de recherche sur la Shoah et les persécutions nazies.
A la fois archiviste et enquêtrice, elle se voit confier des objets qu’elle doit restituer à leurs propriétaires survivants ou bien à leurs descendants.
Ici, on suivra les histoires d’un pierrot en tissu, d’un mouchoir brodé et d’un médaillon s’ouvrant sur le dessin d’un visage d’enfant.
Le quotidien d’Irène doit alors révéler l’impossible ou presque … trouver l’identité des déportés à qui les objets ont appartenu puis suivre la piste de leurs descendants en espérant trouver quelqu’un au bout du fil.
Dans ce roman, toutes les histoires s’entremêlent, celle de Lazar, insurgé de Treblinka ; de Wita, victime des chambres à gaz de Ravensbrück ; d’Eva, survivante d’Auschwitz ; de Karl, enfant volé en Pologne par les nazis et offert à l’adoption en Allemagne ou encore Sabina, victime des expériences des médecins SS.
En restituant ces objets somme toute insignifiants, Irène délivre les fantômes qui y sont emprisonnés. Elle célèbre la mémoire des disparus en redonnant la vie là où l’on ne pourrait voir que la mort.

Voir dans le catalogue de la BML

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