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In nomine corpus

Cindy Pooch

Lyonnaise d'adoption Cindy Pooch maîtrise le chant des machines comme celui de sa voix de bronze et de velours.

Des titres très élaborés, qui prennent le temps d’amalgamer textures électroniques et vocalités inspirées. On devine dans sa voix suave, un peu traînante, l’héritage de traditions polyphoniques du monde, de la soul et du gospel. Sur Redondant d’amour, elle invente une mélopée autour d’une boucle rythmique. Le chant est survolé par une nappe de synthé, traversé par des froissements de guitare.. C’est que la chanteuse a fait appel à la patte discrète mais sûre de Seb Martel (guitariste pour Camille, M, Piers Facini, Albin de la Simone..). Sa touche acoustique apporte à l’album le grain qui étend la palette sonore des machines.

Si le voisinage de Camille ou Björk saute aux oreilles, In Nomine corpus est bien autre chose qu’un exercice d’imitation. Cindy Pooch ne cherche pas le tube, mais une sophistication sonore qui parle du ventre, jamais loin de la transe.


Elle ose des plans vocaux en plusieurs langues qui se superposent ou s’enchaînent sur des basses rondes et puissantes (Poulileu). Ou encore une constellation d’effets abstraits, qui tournent autour de la voix, parfois presque nue (Secret précieux). L’album aligne ainsi des chansons-tableaux, déroule des paysages sonores aboutis et maîtrisés, où le découpage couplet-refrain devient une option..
Un premier disque plus que prometteur, et une artiste à suivre absolument.

Voir dans le catalogue de la BML

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