
Endorphine
Daran
lu, vu, entendu par GLITCH - le 06/06/2018
22 ans de carrière et 10è album au son rock, brumeux et à vif, pour le discret Daran..
Sombre et rageur, ce nouvel opus délivre un rock écorché, parfois puissant, guitare en avant.
Mais est-ce l’âge ou l’état du monde qui pèse ? La mélancolie sourd en permanence le long de ces 9 titres enchaînés, comme un blues vitreux qui sent la bruine et les néons. Ce disque désenchanté, mûrement triste, a quelque chose d’un road trip nocturne, qui s’enrage parfois, aux portes du Noir Désir de l’album 666.667, fait des pauses songeuses au motel (Dur à cuire, Halima), et puis repart, parce que Daran ne sait pas se poser, ne veut pas se poser, redoute de se pétrifier dans des bonheurs douteux, noyés d’endorphine. Bonne nuit, bonne route. Et bon disque.
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