Elégie
KATEL
lu, vu, entendu par GLITCH - le 16/09/2016
Pour son troisième album, Katel livre une fresque intimiste et pop, d’une grande richesse musicale.
11 chansons ouvragées autour du thème du deuil, de l’absence, qui évitent élégamment la plainte uniforme ou le dolorisme spectaculaire.
Au contraire, le talent mélodique de l’auteure-compositrice-interprète éclate en douceur dans cette chanson aux airs de symphonie de chambre, ode funèbre autant que lumineuse.
Un psychédélisme éthéré et discret, qui s’autorise des pas de danse et des échos de ritournelle, dans un clair-obscur permanent que peignent synthés, cordes, piano, batterie… Et la voix de Katel, ouate en suspension, réverbérée de chœurs, évoluant en d’audacieuses lignes, menant son vaisseau chanté vers des rives expérimentales…
La subtile variété des tons et des arrangements se coud sur le fil noir et blanc qui relie les textes, comme autant de stations d’un voyage -ou d’une épreuve, donnant à cet opus une puissante unité, et de faux-airs de concept-album.
Un disque de parti-pris, dense (32 min.), à l’orchestration réfléchie, fruit d’un savoir-faire, qui agacera, ou renversera.
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