Les Tziganes tombent du ciel
Cirque Romanès
lu, vu, entendu par FGrignoux - le 12/08/2011
Un chapiteau bleu posé sur une colline rincée par la pluie, des guirlandes de lumière, une bonne odeur de beignets qui vient à la rencontre des visiteurs… C’est une des images fortes que je garderai du festival des Nuits de Fourvière qui vient de se terminer, puisque j’ai eu la chance de pouvoir y découvrir le Cirque Romanès et son nouveau spectacle, Les Tziganes tombent du ciel.
Du cirque traditionnel certes, mais vivifié par l’énergie et la fraîcheur d’une incroyable famille d’artistes, réunie autour d’Alexandre Romanès. Sur les tapis élimés qui tiennent lieu de piste, les numéros s’enchaînent au son de l’orchestre tsigane qui joue sans relâche. Danse du ventre, jonglage, anneau, trapèze fixe et ballant, sangles, acrobaties, équilibrisme…
Les artistes se succèdent, encouragés depuis le bord de la piste par les autres membres de la troupe. Leur plaisir à être là est évident. Pas d’esbrouffe et de la poésie à tous les étages, bref tout le contraire d’un show à l’américaine. Un vrai coup de coeur estival !
Le chapiteau est plié, la caravane s’est éloignée… Comment prolonger la magie du cirque tsigane ? Heureusement vos fidèles blogueurs de la médiathèque de Vaise veillent et vous proposent cette petite sélection d’ouvrages et de références sur le Cirque Romanès !
Sur les Romanès
- Site internet du Cirque Romanès
(actus, photos, vidéos, dossier de presse…) - Vidéo Le Cirque Romanès aux Nuits de Fourvière
- Portrait d’Alexandre Romanès, Libération, Lundi 20 septembre 2010
- Entretien avec Alexandre Romanès et plusieurs articles sur la culture des Rroms, dans la revue Cassandre/Horschamp n°81, Dossier “Rroms, un peuple de promeneurs”, avril-mai-juin 2010.
- « J’aimerai perdre la tête » (LIV, 2001), disque de La terrible Délia Romanès [femme d’Alexandre] et son orchestre de musiques tsiganes des Balkans. 2 titres en écoute sur MySpace.
Ecrits d’Alexandre Romanès
Directeur de cirque et musicien, Alexandre Romanès est aussi poète. Dans sa jeunesse, il fréquente peu les livres et ce n’est qu’à quarante-cinq ans qu’il se met à l’écriture. Il n’a pas lu plus d’une dizaine d’auteurs, mais il a été l’ami de Jean Genet et surtout, il a vécu. Ses poèmes, sortes de haïkus gitans, donnent à voir l’âme d’un peuple plein de sagesse et épris de sa liberté.
Extrait d’Un peuple de promeneurs :
« Deux frères directeurs de cirque. Ils ne s’entendent plus et veulent se séparer. Il faut partager le matériel : il y a beaucoup de camions, de toiles et de caravanes. Ils se crient dessus et s’insultent toute la journée : impossible de se mettre d’accord. Le soir, faute d’accord, ils rassemblent le matériel sur la place, aspergent le tout d’essence et y mettent le feu. » (p.45)« La neige, le vent, les étoiles : pour certains, ce n’est pas assez. » (p.115)
- Sur l’épaule de l’ange, Gallimard, 2010.
- Paroles perdues, Gallimard, 2004
- Un peuple de promeneurs, Le temps qu’il fait, 2000
Cirque
- La fabuleuse histoire du cirque / Pascal Jacob, Editions du Chêne, 2002
- Notre sélection de ressources sur le cirque
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