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Beauté fatale

Les nouveaux visages d'une aliénation féminine

Mona Chollet

Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du "complexe mode-beauté" travaillent à maintenir la logique sexiste au cœur de la sphère culturelle.

Dans Beauté fatale, Mona Chollet s’évertue à disséquer les mécaniques pernicieuses des industries qu’elle nomme « complexe mode-beauté » et leur influence sur le rapport au corps des femmes. Dans la presse, à la télévision, au sein de la publicité, la vision de la féminité est de plus en plus exigeante et vient entacher le regard que les femmes portent sur elles-mêmes. Très engagée, Mona Chollet vient protester contre cette « aliénation féminine » et les conséquences brutales qu’elles peuvent avoir sur le corps et l’estime de soi des femmes. En analysant tous ces médias Mona Chollet montre que l’on masque souvent derrière le culte de la beauté une haine de soi-même.

Les injonctions à la beauté physique sont, dans la société actuelle, particulièrement nombreuses. On associe trop souvent l’apparence et l’apprêt au féminin. Au point que l’injonction s’est transformée en une industrie valant des milliards. Les femmes se doivent d’être minces, athlétiques, jolies et de ne pas laisser paraitre un seul signe de vieillissement. Cette image, prédominante au sein des média, vient avec son lot de danger et de difficultés. Des dangers dont la réalité est trop souvent balayée d’un revers de la main. Mais comme le dit Mona Chollet dans son essai :

« Les conséquences de cette aliénation sont loin de se limiter à une perte de temps, d’argent et d’énergie. La peur de ne pas plaire, de ne pas correspondre aux autres, la soumission aux jugements extérieurs, la certitude de ne jamais être assez bien pour mériter l’amour et l’attention des autres traduisent et amplifient une insécurité psychique et une autodévalorisation qui étendent leurs effets à tous les domaines de la vie des femmes. »

La question du corps s’insère donc dans la sphère privée aussi bien qu’au travail. Elle vient modifier la façon dont l’on se perçoit et place une pression supplémentaire au quotidien. Dans Beauté fatale, Mona Chollet tente de déconstruire ce discours et termine d’ailleurs son essai par la phrase suivante :

« Non décidément, il n’y a pas de mal à vouloir être belle. Mais il serait peut-être temps de reconnaitre qu’il n’y a aucun mal non plus à vouloir être ».

Pour aller plus loin :

https://www.deuxiemepage.fr/2019/07/05/depossedees-2-beaute-fatale-conclusion-analyse-discussion/

https://www.madmoizelle.com/mona-chollet-alienation-feminine-102501

Voir dans le catalogue de la BML

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