logo-article

Bareback

Acquin

A quoi pourrait bien ressembler une nuit d'ivresse, de clubbing et d'écriture que partageraient Miossec et Daniel Darc ? Question absurde, sauf que Bareback nous en livre l'hypothétique trace musicale..

On aurait pu aussi associer Gainsbourg et Biolay, ou Burger et Diabologum, mais Acquin, c’est d’abord Acquin et Frédéric Lo. Lo, qui a travaillé avec Chamfort, Beaupain, Pony Pony Run Run.. et Daniel Darc. Du chic, de l’interlope, du glam soufré.

Et il y en a dans Bareback, depuis ce titre qui ne prend pas de gant jusqu’au bout de ces 29 minutes, de toutes les couleurs de toute une nuit. Nuit d’errance, lustrée et déchirée par les affres du désir. Un trip qui souffle le chaud et le froid, la dérive lente et la transe robotique. Et un album qui divague divinement entre chanson-murmure, pop aux accents new-wave et motorisme post-punk
Piano, saxo, moog et claviers variés, guitares cristallines ou griffées donnent du relief aux trames synthétiques. Chaque chanson est véritablement construite. Plutôt que de dérouler ad libitum et tout droit une seule formule, les compos ménagent paliers, ruptures et clair-obscurs. Les arrangements inventent en permanence cet album accrocheur, souterrain et lumineux. Pas seulement une galette arty et référencée, mais des morceaux trempés dans la chair, qui font mouche et pas qu’aux oreilles.

Acquin peut y aller de sa voix caressante, de son parler-chanter qui module en souplesse. Son album n’est pas seulement séduisant, il est sombre et vénéneux, autant que dansant et futile.

 

Voir dans le catalogue de la BML

Tags

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *