
Après c’est gobelet !
GWENDOLINE
lu, vu, entendu par GLITCH - le 16/03/2022
Le duo rennais de Gwendoline fait tomber une sale chape de plomb sur la rue de la Soif.
La loose froide, la nausée façon bière tiède, la zone dehors, la zone dedans, le cendrier de la veille et 50 nuances de gris… Après c’est gobelet ! s’attrape comme une bonne gueule de bois existentielle, une rasade masochiste, excitante, de “no future.”
Ca pourrait être la BO d’un livre de Nicolas Mathieu, cette coldwave dansante et déprimée, mais encore bouillonnante d’élans. Ca pourrait être un créneau risqué, celui des jeunes gens post-mödernes, ou celui des transes popoétiques dûment ratissé par Fauve. Mais là non. Le dandysme est au placard et les mots claquent sans détour. C’est un plaisir âpre comme un sandwich triangle humide au plâtre partagé avec les potos. On serre les dents, on serre les poings, on se serre les coudes (on les lève pas mal aussi).
Gwendoline s’adonne aux frissons troubles de la dépression martiale et de la rage glacée. Une jouissance nihiliste shootée de gimmicks synthé-boîte, et quelques notes de gratte grêle, façon Cure de cave ou Indochine de garage. Un tunnel glauque et addictif, parsemé de refrains en punchlines qui donnent envie de gigoter et de sombrer avec.
Et pour les abonné-es BML, cet album est disponible en streaming illimité sur la plate forme Divercities.
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