« Les pensées dans la forme ou l’immatériel dans la matière ».
Viriya Chotpanyavisut
à pas de loup en zone photographique
Publié le 13/07/2020 à 10:15 - 2 min - Modifié le 31/07/2020 par Dalli
Cube Light échu en ZONE photographique tel un météorite luminescent, irradie au cœur de l’herbe naturellement dessinée ... Il suffit de « Lancer quelque chose en l’air pour que naisse un espace poétique » dit l’artiste. Là, c’est une image onirique.
Zone
Cube Light est tout à la fois, le sujet, la clé, le passage, la capture, la fracture, le CENTRE…
Viriya Chotpanyavisut poétise les confrontations, les principes, les éléments dissonants, discordants, déclencheurs… herbe et verre (?), naturel et fabriqué. Attaché au premier contact et à ses incidences, il attrape l’image du rapport de force entre un construit échappé de l’inconnu et un environnement supra naturel…
Souffle
Il faut « trouver la respiration de la lumière »
« Le mouvement des particules de lumière, l’accident d’un reflet, l’éphémère des choses fragiles, je considère cela comme une respiration, un souffle de lumière. Ce phénomène peut être ressenti à travers la température, l’humidité de l’air, les particules de poussière, etc. L’appareil photographique peut rendre cela possible en arrêtant des instants, en changeant la couleur ou en saturant l’espace à montrer, comme des choses qui naissent du rien. »
Vidéaste et photographe, l’artiste respire par l’image, par le détail en tout, le petit, l’imperceptible, le rien… filtrés par une sensibilité aigüe.
Ayant marché dans l’ombre de narrations et fictions familières, de Tanizaki Jun’ichirô et Tarkovski, il poursuit tel un Stalker qui nous convie « à retrouver notre substance originelle, à nous imprégner de cette eau sacrée qui nous rendra moins secs, à nous agenouiller, à nous coucher dans les herbes fraîches pour contempler en silence la beauté insondable plutôt que de défier debout un monde déjà hostile ».
Le sfumato contemporain qui embrasse Cube Light livre un arcane dont rien ne saurait être dévoilé.
L’oeuvre sera prochainement visible sur rendez-vous, à l’artothèque.
La bibliothèque possède deux photographies de l’artiste accessibles au prêt.
Synapses:
Solaris de Tarkovski
L’art de rêver de Carlos Castaneda
La prose philosophique de Victor Hugo
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