Actif depuis 20 ans,
Jonathan Bree s’est d’abord fait remarqué au sein du duo mixte et twee-pop
The Brunettes dont l’heure de gloire fût la sortie sur
Sub Pop de son troisième album, «
Structure & cosmetics ». Mais, au fil de ses albums solos –«
Sleepwalking » est le troisième-, sortis sur le label
Lil’ Chief qu’il co-dirige,
Jonathan Bree s’éloigne de la fragilité de cette twee-pop pour investir un univers envoûtant où son interprétation, son écriture et ses arrangements s’affirment.
Caché derrière un masque, l’effacement de son identité bénéficie à sa musique qui marie une écriture pop à une science des orchestrations de cordes, tour à tour inquiétantes puis caressantes. En résultent ce qui devraient être (dans un monde sensible et non formaté) des « tubes » comme pouvaient en écrire
Scott Walker ou
Lee Hazlewood, susurrés par sa voix sensuelle de crooner soutenue par une section rythmique à la fois discrète et réconfortante («
Say you love me too ») : la tourbillonnante «
You’re so cool », une «
Roller disco » mélancolique qui allient immédiateté et profondeur, ou la plus électronique «
Fuck it » qui démontre que, même s’il semble influencé par la pop baroque ou orchestrale des années 60 ou 70, «
Sleepwalking » reste bien un disque d’aujourd’hui.
Pour les abonné.es à la BmL, l’album en écoute intégrale sur diMusic
Voir dans le catalogue de la BML
À lire également sur l'Influx
Poster un commentaire
Poster un commentaire