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Trial urbain sur les pentes de la Croix-Rousse

- temps de lecture approximatif de 2 minutes 2 min - Modifié le 24/07/2019 par Laurent D

Cette rubrique propose de revenir sur des événements survenus à Lyon et dans la région au cours des deux derniers siècles, dans les domaines les plus divers, à travers un article de la presse locale de l’époque, une photographie, ou une illustration

1ere édition du Trial urbain des 1000 Marches. Florence Bles. Bibliothèque municipale de Lyon
1ere édition du Trial urbain des 1000 Marches. Florence Bles. Bibliothèque municipale de Lyon

Le 17 mai 1987, les pentes de la Croix-Rousse sont le théâtre d’un événement sportif encore inédit en France, peut-être même dans le monde : le premier championnat de France de trial urbain, intitulé pour la circonstance le trial des “1000 Marches”. Quelques quatre-vingts spécialistes des acrobaties sur deux roues sont invités à dévaler les nombreux escaliers jalonnant la face est de la colline lyonnaise, le but pour de telles compétitions étant de ne jamais mettre le pied à terre lors du passage d’une difficulté.

Du trial sur les pentes de la Croix-Rousse ? L’idée a germé dans l’esprit du père Marius Faurie. Le curé du premier arrondissement de Lyon est un passionné de moto. Président d’un club dans la Loire, le trial n’a pas de secret pour lui, ni les nombreux escaliers de la Croix-Rousse qu’il gravit régulièrement pour se rendre à la cure. Le père Faurie s’est dit, qu’après tout, ce genre de trajet pouvait peut-être s’effectuer sur deux roues. Bernard Drevet, responsable du trial à la Ligue du Lyonnais motocyclistes, et le centre social et culturel de la Condition des soies, ont accepté de se porter parrains de l’évènement. Gabriel Caillet, le maire du 4e arrondissement a également donné son accord jugeant l’initiative pionnière.

Parmi les concurrents du trial des “1000 Marches”, mêlant amateurs et trialistes professionnels, on reconnait des célébrités, telle que Patrick Charlier fidèle des épreuves de trial au plus haut niveau, Charles Goutard, le “monsieur trial” sur la région lyonnaise, neuf fois champion de France, et Jean-Pierre Goy, cascadeur recordman du monde de « roue arrière », rendu célèbre par ses pirouettes télévisuelles. Cinq heures durant sur les flancs du piton lyonnais, les pilotes vont effectuer trois fois le parcours « touristique » que les organisateurs ont tracé pour eux, empruntant les rues du mail, Pailleron, Belfort, Richan, Dumont d’Urville, Louis Thévenet pour descendre sur le cours d’Herbouville par la rue Joséphine Soulary et regagner le sommet de la colline.

Comptant pour le championnat de la ligue, la compétition est remportée par Patrick Charlier pour les experts de catégorie I, et Charles Goutard pour les experts de catégorie II. Pour le père Faurie, l’opération a été particulièrement réussie : « Nous avons offert aux gens du quartier une animation originale sans que cela les gêne dans leurs habitudes […] Pour moi le trial est un formidable moyen de se distraire. »

Note bibliographique : “Le trial se fait urbain” / P.M. in Lyon Matin, 18 mai 1987 – « L’ai-je bien descendu ? » / Christian Orif in Le Progrès, 18 mai 1987

 

 

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