Partons aux sports d’hiver !

- temps de lecture approximatif de 18 minutes 18 min - Modifié le 17/06/2016 par Shuy

A l'occasion du salon annuel "Station Lyon Neige - les Trois Vallées" venez découvrir tous les plaisirs des sports d'hiver, ski, raquettes, patin à glace ... en plein centre de Lyon ! En 2003, lors de la création de cet événement, l'ancienne piste de la Sarra, sur la colline de Fourvière est recouverte de véritable neige ! Mais depuis 2008, dans un souci de protection environnementale, cette manifestation donne aux Lyonnais la possibilité de pratiquer gratuitement une initiation aux différents sports d'hiver mixant alors neige naturelle et pistes synthétiques. Ils pourront aussi se sensibiliser au développement durable et au respect de la montagne grâce à l'association Mountain Riders. Du 25 au 28 novembre 2009, place de la République, le village Lyon Neige est une véritable vitrine de la montagne avec dégustation de produits savoyards, histoire et artisanat... Avec plus de 5800 kilomètres de pistes, la région Rhône-Alpes possède aujourd'hui le plus grand domaine skiable équipé du monde.

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Sommaire

1. Bref historique du ski et des stations de sports d’hiver

- Le ski
- Les stations de sports d’hiver

2. Plans, programmes, chartes, aides…

3. Pourquoi de telles évolutions ?

- Activités trop classiques
- Réchauffement climatique
- Protection de l’environnement

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Illuminations du 8 décembre 1997 depuis la Sarra. Lyon Cité.

2Bref historique du ski et des stations de sports d’hiver2

[actu]Le ski[actu]

La pratique du ski dans les Alpes est relativement récente.
En France le véritable précurseur du ski est le grenoblois Henri Duhamel (1857-1917). De l’Exposition Universelle de Paris en 1878, il ramène, par simple curiosité, une paire de planches. Lorsqu’il les essaie, il avoue se trouver aussi embarrassé d’en tirer profit qu’une carpe peut l’être d’une pomme. Il faut attendre plus de 10 ans pour qu’un Finlandais lui donne des explications sur le système de fixation et la façon de s’en servir. Henri Duhamel crée en 1874 le Club alpin Français.
Mais les premiers à skier en France sont les militaires. Le capitaine François Clerc, convaincu de l’intérêt des skis pour le déplacement des troupes de montagne, équipe une petite unité du 159e régiment d’infanterie alpine de Briançon au début du XXe siècle. Son idée était aussi d’enseigner le ski alpin aux jeunes habitants des montagnes pour qu’ils deviennent guides de haute montagne. En vain. Le véritable déclic se produit lors du premier concours international de ski organisé en 1907 où plusieurs milliers de spectateurs suivent avec admiration les prouesses des concurrents, soldats pour la plupart. Le ski rencontre alors son public. Dès le début des années 1900, certains villages de montagne attirent une clientèle variée à la recherche de loisirs inédits et en 1920, on invente ce qu’il convient dès lors d’appeler « les sports d’hiver ».

La création de la Fédération française de ski en 1924 et le déroulement des premiers Jeux Olympiques à Chamonix donnent au ski un caractère plus institutionnel.

L’environnement socio-économique en mutation des années 1930 permet l’augmentation de la fréquentation de la montagne en hiver. Puis l’industrialisation des vallées de montagne comme la Maurienne ou la Tarentaise employant de nombreux jeunes ouvriers, l’apparition en 1936 des congés payés, et l’amélioration des moyens de transports permettent l’explosion de l’activité « ski ».

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Mémoire des Sports d’hiver

[actu]Les stations de sports d’hiver[actu]

Ce nouveau besoin amène inévitablement la construction d’aménagements spécifiques et d’infrastructures propres à permettre sa pratique dans des conditions optimales. Le point de départ des stations de sports d’hiver date de 1919 avec le premier projet au Mont d’Arbois à Mégève par la Société française des Hôtels de Montagne.
L’ouverture du premier téléphérique pour skieurs sur les pentes de Rochebrune à Megève a lieu en 1933, année qui voit aussi la création de la Fédération Française de Ski.

Le Syndicat National des Téléphériques de France est créé en 1938 dans l’objectif de permettre aux exploitants de téléphériques existants (le premier en France est apparu en 1928) d’échanger des idées au sujet de leurs entreprises et d’étudier les problèmes tant techniques qu’administratifs que soulevait ce mode nouveau de transport.

Le conflit mondial de 1939-1945 interrompt le développement du ski et suspend les constructions mais n’arrête pas les études de création de stations.

C’est en 1942 que le site des Trois Vallées (situé en Savoie) est repéré comme domaine potentiel pour le développement du ski alpin. Trois vallées sensiblement parallèles se prêtent à l’installation d’importantes stations malgré leurs caractéristiques différentes. Les pentes y sont magnifiques, très bien exposées, les dangers d’avalanches minimes. “La légende des 3 Vallées est née”.
Actuellement, c’est le plus grand domaine skiable (plus de 600 km de pistes) totalement relié regroupant :

- la vallée des Allues avec les stations de ski de Brides-les-Bains, Méribel village, Méribel-les-Allues et Méribel-Mottaret
- la vallée de Saint-Bon-Tarentaise avec Courchevel, (comprenant Le Praz ou Courchevel 1300, Courchevel 1550, Moriond ou Courchevel 1650 et enfin Courchevel 1850), La Tania
- la vallée des Belleville avec St-Martin-de-Belleville, Les Menuires et Val Thorens

Le domaine skiable a été étendu jusqu’à la vallée de la Maurienne, grâce à une télécabine partant d’Orelle.

Dès 1945, les aménagements et les créations de stations reprennent au fur et à mesure du renouveau des moyens.

Il faut attendre les années 1950 pour que le tourisme redémarre véritablement. Puis ce sera la création de nombreuses remontées mécaniques, l’apparition de la notion de « domaine skiable » nécessitant souvent d’importantes modifications de certaines pistes afin d’assurer le maximum de sécurité.

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Courchevel

Le géographe Rémy Knafou dans son livre “Les stations intégrées de sports d’hiver des Alpes françaises” a établi une typologie des stations de ski françaises :

• Les stations dites de “première génération”, c’est-à-dire des stations touristiques développées autour d’un village pré-existant, à une attitude de 900-1200m.
Exemple : Le Revard à proximité de Chambéry et Aix-les-Bains, Megève ou Chamonix en Haute-Savoie, Villard-de-Lans en Isère.

• Les stations dites de “deuxième génération”, sont des stations créées ex-nihilo, à une hauteur plus élevée, au niveau des alpages (1600-1800m).
Exemple : Courchevel en Savoie, L’Alpe d’Huez ou Les Deux Alpes en Isère.

• Dans les années 1960, l’afflux de touristes pousse les promoteurs à proposer aux communes alpines des projets de stations dites “intégrées” ou stations de troisième génération. Ces projets trouvent leur origine dans une volonté gouvernementale, parallèlement au développement des stations balnéaires de la côte languedocienne, dans un cadre de déclaration d’utilité publique offrant des facilités aux promoteurs privés et la possibilité d’expropriation (Plan neige). Le promoteur décide de l’ensemble des aménagements urbanistiques, commerciaux, techniques (remontées mécaniques…). Ces stations sont conçues à partir d’un point de chute (le parking), supérieur à 1800 m, à proximité desquels se trouvent les immeubles en front de neige avec tout le confort et des services à proximité, généralement dans un site en forme d’amphithéâtre. Ces stations sont souvent accusées d’être des “usines à ski”, peu respectueuses de l’environnement naturel.
Exemple : Isola 2000.

• A partir des années 1975 et plus tard, des stations dites de 4e génération ou stations-villages ont émergé. Elles correspondent à des villages “traditionnels” créées ex-nihilo ou autour d’un village, plus soucieux des usages traditionnels et intégrés à l’espace environnant et surtout à dimension humaines.

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Fonds Lyon Figaro Cl. Essertel

Une étude sur la compétitivité de l’industrie rhônalpine de la neige reprend, quant à elle, la classique distinction entre stations d’altitude et stations moyenne montagne : les stations d’altitude se différencient par une altitude élevée, un risque neige réduit, un grand nombre de remontées mécaniques et un très grand nombre de pistes. Elles constituent un segment stratégique qui présente des caractéristiques de stabilité et de performance. Les stations moyenne montagne sont caractérisées par une altitude réduite, un risque neige élevé, un taux d’équipement limité et un nombre de pistes plus réduit. Elles ne s’inscrivent pas seulement dans une logique économique mais touchent plus largement au développement des territoires.

Et c’est principalement sur le devenir de ces stations dites de moyenne montagne que se portent principalement les rapports et réflexions.

Pour en savoir plus :

- Stations de sports d’hiver : découverte de l’urbanisme et de l’architecture

- Les stations intégrées de sports d’hiver des Alpes françaises

- Il était une fois la neige : exposition, Musée d’Huez et de l’Oisans

- Souvenirs des montagnes d’Oisans

- Le Club alpin Français

- Ski story : histoire du ski, domaines skiables

- Fédération Française de ski

- Revue de géographie alpine. Les stations de sports d’hiver en France. 1958, n°46-1, pp. 129-180

- Courchevel 1850 : La superstation des Alpes françaises

- Les stations de sports d’hiver en montagne : le touriste, l’architecte et l’urbaniste

- La folle histoire des sports d’hiver

22. Plans, programmes, chartes, aides …2

Le Plan Neige, sous l’instigation de Maurice Michaud, ingénieur ayant imaginé Courchevel, initie en 1960 un programme de constructions de stations intégrées construites avec des domaines skiables d’altitude offrant une gamme de skis variés. Ce plan correspond à un moment important d’urbanisation et de développement des sports d’hiver au sein de la société française. Il répond avant tout à des objectifs de rentabilité en concentrant un maximum de lits touristiques dans une station.

Le Plan Neige tout comme la Commission Interministérielle de la montagne, du SEATM (Service d’Etude et d’Aménagement Touristique de la Montagne) traduit alors la volonté de l’Etat d’aménager la montagne, de coordonner cet aménagement et de sauver les hautes vallées d’un désintérêt.

Plus tard, la région Rhône-Alpes introduit la notion de diversité dans l’organisation de l’offre en station, au travers de chartes « entreprise-station » mises en place en 1995 et renouvelées au début des années 2000 sous la dénomination de chartes de « stations moyennes » puis plus récemment sous forme de contrats « de station durable » engageant alors une nouvelle procédure afin de les accompagner dans leur projet de diversification et/ou de reconversion pour la période 2008-2013.

Les collectivités départementales assurent, elles aussi, une part du financement de la procédure des contrats « stations moyennes montagnes » tout en développant leur propre cadre d’intervention.
Ainsi le Conseil Général de l’Isère soutient le développement des sites les plus viables en moyenne montagne, conforte l’activité économique des stations disposant d’un potentiel « quatre saisons » et aide à l’émergence d’activités touristiques alternatives à la neige. Les premiers contrats de développement diversifié furent signés en 2005.
Le département de la Savoie, quant à lui, approuve, en 2006 le Plan Tourisme pour la période du contrat de projet 2007-2013.

Pour en savoir plus :

- Montagnes, territoires d’inventions

- La diversification en station de moyenne montagne

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Plateau de Retord (Ain)

2Pourquoi de telles évolutions ?2

[actu]Activités trop classiques [actu]

Jusqu’au début des années 1960, les sports d’hiver restent réservés à une petite élite à la fois sportive et fortunée. Plus tard, ils ne seront plus un indicateur d’ascension sociale comme ils l’étaient dans les années soixante et soixante-dix.

Gageons qu’avec le temps la raison l’emportera et que chacun comprendra que la diversification, tout à fait nécessaire, des activités touristiques hivernales passe d’abord par la consolidation du produit neige, moteur principal, et à notre sens irremplaçable de l’attractivité d’une station. Dans ce sens, la multiplication de l’offre hivernale n’est pas concurrente, mais complémentaire au ski : le ski a besoin, pour satisfaire la clientèle qui recherche une palette d’activités variées en station, mais les activités de complément ont besoin du ski sans lequel personne ne vient en station. Le « tout ski » est peut-être fini, mais sans le ski, tout est fini ! propos de Laurent Reynaud, directeur du Syndicat National des Téléphériques de France.

Nous voyons apparaître de nouvelles pratiques de consommation. Les courts séjours (deux à quatre nuitées) apparaissent vers 2004 devenant alors une importante part de marché dans le chiffre d’affaire des hébergeurs.
Par ailleurs de plus en plus de stations bénéficient de labels (Famille Plus Montagne, Ski Plus Montagne ou P’tits montagnards) offrant aux vacanciers la garantie de trouver sur place toutes les installations nécessaires pour passer d’agréables vacances. Pour obtenir ces labels, les stations doivent répondre à des critères sélectifs en termes d’information, d’animations et d’activités, de découverte de l’environnement et des patrimoines, d’hébergement et de restauration, d’équipement, de transport et de sécurité.

La demande croissante d’activités hors ski et la volonté de pouvoir choisir au dernier moment, obligent les stations de moyenne montagne à avoir une nouvelle approche des sports d’hiver et à diversifier leurs prestations.
C’est ainsi qu’apparaissent, en plus des activités pratiquées depuis longtemps dans les stations comme la luge, les raquettes, le ski de descente ou de fond, de nouveaux usages du domaine skiable. Voici quelques nouvelles pratiques :

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Guide sports outdoor

- Freeride pour skieurs confirmés voulant dompter les pentes vierges et pratiquer un ski plus sauvage, intuitif…
- Snake gliss : luges accrochées les unes aux autres par un axe, formant une grande chenille qui serpente à toute vitesse sur les pistes.
- Airboard : luge gonflable équipée de carres qui se pratique couché, la tête en avant.
- Scooter des neiges.
- Snowboard, snowkayak, snowkite : apparition de snowparks rivalisant de plus en plus avec les remontées mécaniques. Ces nouveaux jeux s’accommodant d’un enneigement incertain redonnent alors une chance inespérée aux stations.
- Randonnées avec chiens de traîneau.
- Ski joëring : façon originale de partir à la découverte des sentiers alpins, tracté par un cheval.

A cela s’ajoute maintenant toute une palette d’activités d’après-ski. Les stations rivalisent en équipements hors glisse et espaces de bien-être : piscines, bassins ludiques, salles de sport multi-activités, espace sauna, spa… proposant aussi des ateliers culinaires pour adultes ou enfants.
Bon nombre de stations offrant des expériences plus conviviales ont vu leur fréquentation maintenue ou même relancée.

Pour en savoir plus :

- Noël au balcon.
Les dossiers de demain n°6, janvier 2008
- Le guide des sports outdoor dans les Alpes
- Syndicat National des Téléphériques de France

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Hockey sur neige

[actu]Réchauffement climatique [actu]

Peut-on savoir où, quand, comment, et sous quelle forme tombera la neige cette année ?

Aucune méthode artisanale ou empirique n’a jamais su, ni pu répondre à ces questions. Le Centre d’Etudes de la Neige créé en 1965 est une unité du Centre National de Recherches Météorologiques (CNRM) spécialisée dans les études et recherches sur la neige et les avalanches. Il fonctionne avec des équipes de chercheurs, ingénieurs et techniciens qui disposent de laboratoires d’altitude en moyenne et haute montagne, d’une chambre froide pour les expérimentations et d’un centre de calcul performant. Il ne travaille pas directement sur la prévision et l’évolution du climat, mais plutôt sur ses conséquences en termes d’enneigement.

Les conséquences du réchauffement climatique sont incontestables dans les Alpes. Les glaciers reculent et les sols gelés de haute montagne fondent. La diminution de l’enneigement est dûe à l’augmentation de la température de l’air. Le manteau neigeux a tendance à se former plus tard et disparaît plus tôt à cause d’une fonte accélérée ou parce qu’il s’est accumulé moins de neige durant l’hiver.
Bien que le changement climatique soit un facteur de risque et d’instabilité notamment pour les stations de moyenne montagne, il faut le voir comme une opportunité créant réflexions et nouvelles dynamiques pour ces dernières, s’interrogeant, alors sur leur capacité d’adaptation et plus largement sur leur viabilité économique.

Leur vitesse de réaction et leur type de réponse seront des facteurs déterminants pour leur évolution.
Deux orientations se dessinent alors : une approche techniciste garantissant la production de la neige et une approche de diversification visant à accroître l’offre de prestations proposées.

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Fonds Lyon Figaro Cl. Essertel

Pour obtenir de la neige de culture, quelquefois encore appelée neige artificielle, il faut pulvériser des gouttelettes d’eau dans de l’air suffisamment froid pour qu’elles se congèlent avant d’atteindre le sol. L’air est injecté à une pression de 20 à 80 bars et on obtient des flocons quand il se détend. Cela nécessite d’importants besoins en énergie (25 000 kWh chaque année par hectare de piste), pouvant créer alors des problèmes d’approvisionnement en eau (4000m3 par an et par hectare). Le principal prélèvement en eau à usage touristique étant celui de l’enneigement artificiel, la disponibilité des ressources en eau d’une station devient une source non négligeable d’incertitudes. Un additif augmentant le point de congélation de l’eau a pu être utilisé entraînant une pollution des sols.
Cependant deux points différencient ces neiges. Tout d’abord la neige de culture est plus compacte, les gouttelettes n’ont pas eu le temps de se transformer en flocons et ressemblent à de petits grains mais leur densité est aussi différente : 40 à 180 kg/m3 pour la neige naturelle contre 330 à 450 kg/m3 pour celle de culture. Cette dernière fond plus tardivement, augmentant les contraintes auxquelles sont soumis les écosystèmes fragiles.

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Flaine (Haute-Savoie)

C’est en 1973, à Flaine, en Haute-Savoie que les premières pistes de ski alpin furent équipées d’un dispositif d’enneigement artificiel voulant pallier les déficits de neige par une production additionnelle.

Assurant un enneigement optimal, la neige de culture est devenue en peu d’années un argument commercial, entraînant inévitablement une surenchère entre les stations qui mettent d’importants investissements dans ce dispositif, à partir du début des années 2000.

Un rapport sur la neige de culture a été remis, été 2009, par le Conseil Général de l’Environnement et du Développement durable. Il indique, entre autre, qu’actuellement les installations de neige de culture sont considérées comme un équipement indispensable et qu’elles couvrent 20 % des domaines skiables français.

Pour en savoir plus :

- Centre d’Etude de la Neige

- Rapport Neige de culture / Conseil général de l’Environnement et du Développement durable : juin 2009

[actu]Protection de l’environnement[actu]

Signée le 7 novembre 1991 par les pays de l’arc alpin et la Communauté européenne, la Convention alpine reconnaît les Alpes comme un espace où nature, économie et culture s’imbriquent et sont interdépendants et où les spécificités territoriales et identitaires exigent une protection supranationale. La Convention cadre de la convention alpine, qui en fixe les objectifs et règles, a été ratifiée en mars 2000. Le protocole tourisme vise à promouvoir un tourisme respectueux de l’environnement et propose des mesures spécifiques concernant la protection de l’environnement naturel et du paysage mais également le développement d’infrastructures d’hébergement, de remontées mécaniques, de dispositifs d’enneigement artificiel, de modes de transports en adéquation avec la préservation du milieu naturel, ainsi que des limites sur les déposes en aéronefs et les loisirs motorisés.

La Région Rhône-Alpes accompagne les stations de moyenne montagne vers un nouveau modèle économique respectueux des principes du développement durable moins dépendant du produit neige et de l’offre de ski. L’intervention de la Région peut concerner des actions immatérielles (diagnostics, expertises, ingénierie de conseil, …), mais aussi des actions d’investissements structurantes.

Choisir sa station de sports d’hiver en fonction des choix environnementaux de celle-ci est également possible. Beaucoup d’entre elles ont répondu au questionnaire de « l’Eco guide des stations » de Mountain Riders. L’association souligne les initiatives prises au regard d’une quarantaine de critères en matière de transports, d’énergie, d’aménagement, d’eau, de déchets, de social et de sensibilisation à l’environnement.

De ce fait, de plus en plus de stations s’impliquent dans des projets environnementaux entraînant le développement des éco-stations. Elles s’engagent pour le respect des paysages et des espaces naturels, la gestion des ressources en eau et en énergie, le développement des programmes d’habitat écolo… mais aussi de mobilité douce (voitures électriques…), de covoiturage, d’énergies renouvelables (panneaux solaires)…
Début 2008, une charte en faveur du développement durable, élaborée avec l’Adème et le Mountain Riders, a été lancée par l’Association nationale des maires de stations de montagne.

Il semblerait que la dimension écologique du projet annecien fût décisive dans le choix du Comité National Olympique et Sportif Français lors du choix d’Annecy pour accueillir les jeux olympiques d’hiver de 2018.

Pour en savoir plus :

- Mountain Riders : association de développement durable en montagne.

- Région Rhône-Alpes : stations durables de moyenne montagne.

- Demain la Terre.
Choisir sa station de sports d’hiver !

- Comité National Olympique et Sportif Français

- Chamonix 24 + Grenoble 68 = Albertville 92 = JO en Rhône-Alpes
Point d’actu réalisé par la Documentation Lyon et Rhône-Alpes en juin 2008.

Documentation régionale, 2009

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