Bon anniversaire Monsieur Guignol !

- temps de lecture approximatif de 23 minutes 23 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

La vie culturelle lyonnaise sera marquée tout au long de l'année 2008 par la célébration du 200ème anniversaire de la célèbre marionnette qu'est Guignol. Ce bicentenaire sera donc l'occasion pour tous de se pencher sur son histoire, son entourage et les structures qui lui permettent aujourd'hui encore de réjouir les "gones", petits et grands. La célèbre marionnette à gaine a su se maintenir dans le répertoire lyonnais et parvenir juqu'à nous telle qu'elle était, ou presque, il y a deux siècles. Guignol est indiscutablement une des figures majeures au panthéon des célébrités lyonnaises et les années n'ont en rien altérer sa verve légendaire. Il serait fort réducteur de croire qu'il ne se représente plus guère qu'à destination d'un jeune public. Guignol participe toujours au rayonnement de Lyon et de son agglomération bien au-delà des limites du territoire de Rhône-Alpes. S'il a fort bien réussi à se faire connaître dans sa ville natale, il a aussi réussi une carrière nationale voire internationale. L'utilisation de Guignol est désormais courante. D'ailleurs, l'appellation « Guignol » est tombée dans le domaine public depuis de fort nombreuses années. Ne dit-on pas « faire le guignol ? »

Marionnettes à gaine lyonnaises (coll. Jean-Guy Mourguet) - Photographe Claude Essertel

La naissance de Guignol

Guignol a tout le temps incarné l’indépendance lyonnaise, grâce à sa verve satirique et insolente, et décrié l’injustice, l’arrogance bourgeoise et les abus de pouvoirs. Certes, avec l’arrivée de la télévision dans presque tous les foyers et le développement des loisirs, la petite marionnette, a connu des années de déclin dans les années 60, mais elle est loin de disparaître de la scène culturelle lyonnaise.

En 1808, Laurent Mourguet (1769-1844), canut devenu « arracheur de dents » sculpte une marionnette pour détourner l’attention de ses patients au moment de l’arrachage. Cette marionnette a un visage rond, les pommettes saillantes, le regard malicieux souligné par des sourcils arqués, le tout joliment ponctué par un petit nez retroussé. Ce visage n’est guère éloigné de celui que nous lui connaissons aujourd’hui !
Toutefois, ce sont les frères Neichthauser, sculpteurs, qui imposeront le faciès définitif de Guignol : son demi-sourire et ses fossettes.
Les sculpteurs suivants auront la sagesse de ne pas trop toucher à cette physionomie grâce à laquelle désormais l’on identifie immédiatement Guignol.

  • Guignol : le roman d’un saltimbanque, Bernard FRANGIN.
    Cet ouvrage retrace la vie du créateur de Guignol à travers les périodes agitées de l’histoire de France qu’il a dû affronter.

Côté vestimentaire, Guignol est habillé comme les canuts de l’époque : un habit marron à boutons dorés et un nœud papillon rouge. Il porte sur la tête un chapeau mou de cuir noir, enfoncé jusqu’aux sourcils. Cette coiffe ne laisse dépasser à l’arrière qu’une longue natte enrubannée. Cette natte est appelée salsifis, « sarsifis » dans la bouche de Guignol et à pour but d’éviter, chez les canuts que les cheveux ne se prennent dans les fils des métiers à tisser.

C’est en 1838, que le Théâtre de Guignol est officiellement enregistré. A compter de cette date, Guignol entre officiellement au panthéon des marionnettes et du spectacle.

Lire :

  • Cinquante ans avec Guignol : souvenirs à bâtons rompus, F. OLDRA. In : Rive Gauche, 951579, n°80, mars 1982, pp. 13-14.- L’auteur nous y livre ses souvenirs depuis ce mois de septembre 1912 où il entra au théâtre Mourguet. Nous y retrouvons les grands noms qui gravitèrent autour de Guignol et les dates les plus importantes.
  • Guignol à la Guille, Germaine VIEUX. In : Rive Gauche, n°55, décembre 1975, pp. 23-25.
  • Germaine Vieux fut l’auteur de nombreux articles dans cette revue éditée par cette illustre société d’étude d’histoire de Lyon. Vous trouverez dans cet article richement documenté, une chronologie très détaillée de l’histoire du théâtre de Guignol.
  • Guignol prend un coup de jeune. In : 20 minutes. Lyon, 18 décembre 2007, p. 5.- Si d’aucuns jugent que notre petite marionnette est devenue “désuette” et poussièreuse au fil de ses 200 années d’existence, d’autres affirment au contraire que Guignol “véhicule une pensée moderne”. Ce bicentenaire semble s’annoncer comme l’occasion d’un débat de fonds qui, souhaitons-le permettra à tout un chacun de mieux cerner la place de Guignol dans l’histoire de la vie culturelle lyonnaise !
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BML – Fonds cartes postales

Guignol personnifie l’esprit lyonnais, à la fois narquois et persifleur mais toujours plein de bon sens. Il demeure extrêmement populaire sur la place, et grâce à l’élargissement de sa zone de popularité, Guignol contribue à la publicité de la capitale des Gaules hors de nos frontières.

  • Guignol de Lyon, Henri LEROUDIER.- Ce guide synthétique présente l’intérêt supplémentaire d’être riche en illustrations
  • A la rencontre de Guignol- Ce texte nous présente chacun des personnages principaux et nous fait l’analyse de son caractère.
  • Guignol, marionnette lyonnaise, Jean-Paul TABEY.- Cet ouvrage restitue l’histoire du théâtre de marionnettes lyonnais et du personnage de Guignol et retrace la carrière de son créateur, L. Mourguet ainsi que l’histoire des différents lieux de spectacle de la ville, les principaux personnages (Gnafron, Madelon, Toinon, le gendarme, etc.), les monuments lyonnais à la gloire de Mourguet et de son personnage, les troupes contemporaines…
  • Le Guignol lyonnais
    - Cet ouvrage, réédition complétée par le président de la Société des amis de Lyon et de Guignol de l’ouvrage de Tancrède de Visan (1908), présente l’origine de ce personnage typiquement lyonnais, son histoire tumultueuse, l’évolution du théâtre de Guignol et l’histoire de la famille Mourguet, qui anima la marionnette presque jusqu’à aujourd’hui.
  • Guignol, G. GAMBIER.
    - L’auteur, éditeur lyonnais, retrace l’historique de la célèbre marionnette et nous en présente les différentes facettes afin de nous faire comprendre pourquoi Guignol est depuis 200 ans une des figures incontournables de Lyon.
  • L’Histoire véritable de Guignol,Paul FOURNEL(1975).
    - Cet ouvrage permet de mieux comprendre le choix de guignol comme « étendard » à la fois par volonté de conservation des traditions lyonnaises et en même temps de protestation populaire et sociale.
  • Guignol toujours battant ! In : Pays de Rhône-Alpes, n°10, septembre-décembre 2005, pp. 34-51.
    - Cet article riche en illustrations historiques et actuelles retrace l’histoire de la marionnette lyonnaise au cours de ses deux siècles d’existence et nous montre que le Guignol authentique existe toujours.
  • Le gardien de la tradition. In : Lyon Figaro, 16 décembre 1987.- Cet article met en exergue les différents éléments qui font de Guignol une des figures historiques, politiques et sociologiques majeures de l’histoire de la ville de Lyon.
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Le Guignol de Mourguet, 1808 (BML)

Guignol, figure historique, humoristique et satirique


Le nom de Guignol

Dans son ouvrage, L’Histoire véritable de Guignol, cité plus haut, Paul Fournel nous fournit plusieurs pistes permettant de nous éclairer quant aux origines du nom de Guignol. Il s’agit là, d’un mystère persistant puisque aucun écrit ne vient étayer une hypothèse plutôt qu’une autre !

Par exemple, Paul Fournel nous rapporte qu’à l’origine de ce nom, on peut trouver l’expression « c’est guignolant », ce qui voulait dire « c’est très drôle », employée par un voisin de Mourguet à qui il soumettait ses idées nouvelles. Si les 6 hypothèses avancées semblent toutes plus ou moins vraisemblables, aucune n’a jamais pu être attestée au détriment d’une autre.


Le langage de Guignol

Trois éléments font la particularité de ce « parler », que seuls les personnages les plus populaires (et donc les plus drôles) utilisent, les bourgeois, eux, parlant un langage châtié :

Guignol, c’est avant tout, un « aquecent ». Il est à la fois traînant et chantant, dont une des caractéristiques phonétiques est cette habitude de transformer les [a] toniques en [o], comme on le constate souvent.
Guignol ne parle pas véritablement le vieux patois lyonnais : c’est plutôt un mélange de termes de la Croix-Rousse et de mots français dont l’orthographe est des plus “fantaisiste” et auquel l’accent du personnage confère une connotation comique indéniable.

Il est vraisemblable que le vocabulaire employé par Guignol, était celui du Lyon d’avant la Révolution. Guignol parlait donc tout naturellement l’argot qui pouvait être usité dans la sphère des canuts.

Les distorsions de langage, involontaires et comiques, caractérisent aussi le vocable des pièces de Guignol. Guignol joue avec malice des écarts grammaticaux qui ont pour effet notable d’accentuer l’impact comique de la pièce et des dialogues : il joue par exemple beaucoup avec le subjonctif et les pluriels des mots en -al et en -ail.

  • Guignol et les canuts lyonnais, Léon RIOTOR.
    - Des textes mettent en scène Guignol et ses camarades dans le Lyon des Canuts. Cela permet de mieux appréhender le climat qu’il pouvait régner à ce moment-là et de comprendre le langage et les allusions des personnages dans les différentes pièces de leur répertoire. Cela permet notamment de mieux en percevoir le climat historique, social et culturel.

Guignol, nous l’avons vu, est un véritable et authentique canut lyonnais. Il en partage les difficultés quotidiennes, les revendications, le regard porté sur la classe bourgeoise…

Voici une sélection d’ouvrages qui vous permettront de mieux comprendre les mots et les expressions de Guignol et surtout d’avoir une approche linguistique des mots du vocabulaire du théâtre de Guignol, comme ceux de « gone », « lichette », « touiller »… qui perdurent encore aujourd’hui dans la bouche de certains Lyonnais :

  • Le Littré de la Grand’Côte de NIZIER DU PUITSPELU (première édition en 1894).
    - Ce dictionnaire des mots lyonnais, est une étude lexicographique du parler lyonnais. Son auteur fut un ardent défenseur du parler lyonnais.
  • Dico illustré des gones, Félix BENOIT (2002).- Félix Benoît s’est imposé comme fervent défenseur du parler lyonnais. Chroniqueur soucieux d’objectivité et sachant manier l’art de faire sourire, il destine son ouvrage à tous les Lyonnais d’origine qui souhaitent renouer avec les traditions, ainsi qu’aux Lyonnais d’adoption désireux de les connaître et de les comprendre.


Les aventures de Guignol

  • Récits et contes populaires de Lyon.- Vous y trouverez les histoires qui ont été à l’origine des pièces de Guignol, et surtout, qui faisaient partie des traditions lyonnaises.
  • Théâtre : “faut v’nir y voir !”. In : Tribune de Lyon. 13 décembre 2007, p. 48.- C’est une interview exclusive de Guignol en personne, qui avec sa gouaille habituelle, nous parle du spectacle « Les embiernes commencent », du Théâtre du Fust, au Théâtre des Célestins. A lire par tous ceux qui se régalent encore du parler imagé de Guignol.


Guignol et la presse politique

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(BML, 6807)

Au XIXe siècle, la presse satirique lyonnaise s’est toujours voulue le reflet fidèle de la vie politique et culturelle locale. Elle a permis un véritable échange d’idées enrichissant et surtout, à la portée du plus grand nombre.
Guignol porte en lui l’indignation contre l’injustice. Ce simple trait de caractère (dont il ne se défit jamais vraiment), en fit un critique politique, de valeur historique.
Son théâtre se fera plus réservé sous le poids de la censure de Napoléon III.

  • La presse satirique à Lyon de 1865 à 1900. (Exposition au Musée de l’imprimerie et de la banque en 1991).
    - Jean-Louis Rocher, à l’époque, conservateur de la Bibliothèque Municipale de Lyon et du Musée de l’Imprimerie de la presse satirique, disait de cette presse qu’elle était le « Miroir des mouvements politiques, des réactions de l’opinion, des comportements sociaux, elle est une mine d’information irremplaçable ». Ces périodiques jouèrent un rôle de « soupape d’expression dans une longue période de restrictions des libertés ».

A Lyon, c’est dans le genre satirique que les titres furent les plus nombreux, souvent avec une espérance de vie proche de l’éphémère. Les variations autour de Guignol furent pléthores. Pour exemple, les noms de Guignol, Gnafron et Madelon furent utilisés à 25 reprises dans des titres.

  • A lire plus particulièrement, le chapitre intitulé « L’aïeul de la longue lignée des journaux satiriques lyonnais » : le journal de Guignol (1865-1866) ». Il fut interdit le 20 novembre 1866, par la Cour impériale de Lyon.
  • la politique de Guignol : 1902-1904, Louis JACQUIER, ancien député.- Lorsque cet ouvrage annonça sa parution, un grand nombre de personnalités du paysage politique de l’époque se déclarèrent ravies de relire ces textes pleins “d’idées de bon sens démocratiques” et de “fidélité républicaine”.
  • Guignol, la marionnette et le politique, Stéphane LEFORT.- Cet article, du Bulletin des Amis de Lyon et de Guignol vous permettra de mieux appréhender le rôle de Guignol dans le discours et la critique politiques de son temps.

Si aujourd’hui, la tradition politico-satirique de la presse lyonnaise s’est atténuée, on ne peut cependant pas dire qu’elle a totalement disparu de nos kiosques à journaux. Nous retrouvons l’esprit de la presse de Guignol dans Les Potins d’Angèle : l’hebdo des coulisses de la vie lyonnaise par exemple.

Les amis de Guignol

Dans le théâtre de Guignol, chaque personnage est investi d’un caractère qui lui est propre. Chaque visage, à nul autre pareil, n’évoque qu’une seule marionnette. Ce caractère lui confère un souffle de vie propre, même l’on ne peut oublier que, comme toutes les marionnettes à gaine, c’est la main du marionnettiste qui donne le mouvement et sa voix qui lui permet de s’exprimer.

Gnafron

Cette marionnette, Mourguet l’aurait sculptée après sa séparation d’avec le « père Thomas », comédien avait lequel il avait longtemps travaillé et qui avait fini par devenir son rival.
Ce dernier, compagnon indocile, avait un certain penchant pour le Beaujolais, une voix de stentor et une vergue bien reconnue.

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Gnafron journaliste
  • Gnafron : une marionnette, un monument, une confrérie, ouvrage préfacé par G. Truchet.- Pierre TAMAIN, en fervant défenseur de Gnafron, retrace le parcours empreint de l’esprit “granguignolesque”, l’histoire de cette association de Villefranche-sur-Saône, la “Confrérie des Sympathisants de Gnafron”.
  • Un « regroleur » dit Gnafron, un canut nommé… Guignol.
    Cet ouvrage est le premier numéro spécial hors-série des « Cahiers » du mensuel Le Bouliste. Le texte est suivi d’un dictionnaire des Lyonnaiseries et de quelques scènes classiques du théâtre de Guignol.
    L’analyse du personnage y est très finement menée. Nous y comprenons entre autre pourquoi Guignol « rosse » sa « fenotte » (traduction : bat sa femme), pourquoi il travaille beaucoup, pourquoi les bourgeois y sont toujours tournés en ridicule…
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Le Gnafron de Mourguet, 1808 (BML)
  • Gnafron journaliste
    Ce recueil de chroniques met en scène un Gnafron habitant au bas des pentes de la Croix-Rousse et mêlant l’histoire contemporaine de son quartier et de sa ville aux récits des « temps anciens d’autrefois ». A lire sans a priori de sérieux, notamment pour le seul plaisir d’y (re)découvrir les expressions oubliées du parler lyonnais.
En 1870, Gnafron : journal de la Révolution, mettait en garde contre “les endormeurs, les escamoteurs de la bourgeoisie” voulant “distraire les travailleurs de leurs intérêts primordiaux.”

Polémiste, souvent irrespectueux, Gnafron s’immisce dans le jeu politique avec ironie.
Ses “zécritures” journalistiques sont aussi et avant tout l’expression d’une volonté certaine de mettre en scène la langue du petit peuple lyonnais, héritière du parler des canuts.


Madelon, dit la « Mère-la-grogne »

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BML – Fonds cartes postales

C’est la « fenotte » de Guignol (son épouse). Elle « bajarque » beaucoup (jacasse à tort et à travers), notamment parce que la pauvreté dans laquelle la maintient la profession de canut de son Guignol de mari, lui pèse beaucoup. Ce dénuement fait d’elle une femme sans coquetterie, vêtue d’une robe de laine recouverte d’un tablier, portant une simple coiffe par-dessus ses cheveux gris.

 


… et les autres

  • Le petit monde de Guignol.- Vous y trouverez tous les noms des personnages qui défilent sur la scène du théâtre de Guignol, de façon plus ou moins épisodique.
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Les marionnettes des origines, 1808 (BML)
  • Guignol, Gnafron et les autres…, Claude MAGNARD et Franck TIRABOSCHI.- Cet ouvrage se présente sous la forme d’une bande-dessinée, au coup de crayon un peu naïf. On y retrouve tous les “ingrédients” traditionnels du théâtre de Guignol. Sourire garanti !

 

 

 

 

 

Guignol encore et toujours !

Si l’on s’en tient à l’affluence que l’on peut constater au Parc de la Tête d’Or par exemple certains après-midi, notre ami Guignol a encore de beaux jours devant lui. S’il continue de faire rire les petits gones, les grands gones que restent longtemps les Lyonnais, apprécient encore d’aller voir gesticuler ces pantins « guignolants » et écouter leur satire d’une société en prise avec les luttes sociales. Leur ton satirique et humoristique n’a alors rien à envier aux « Guignols de l’info » !

  • La Société des Amis de Guignol est une association, créée en 1913 qui s’est fixé comme but, la conservation ainsi que l’enseignement des traditions
    lyonnaises, à travers le parler et l’esprit lyonnais, l’histoire de Guignol et la promotion de son théâtre. Cette association propose ainsi régulièrement des cours de parler lyonnais, comme au temps de Guignol. Elle organise aussi, chaque année, un repas traditionnel : le mâchon.
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Parodies de Guignol
  • Grâce au Fonds Orgeret, dont les archives sont en cours d’inventaire, la bibliothèque de Lyon possède, depuis novembre 2004, des documents précieux et originaux sur cette association, comme les menus des mâchons de 1925 et 1926.

 

Si l’historique de Guignol et de la vie lyonnaise plus généralement vous intéresse, la Société des amis de Guignol a édité…

  • L’Almanach des Amis de Guignol, 1922-1938.
    Cet Almanach sera le rendez-vous annuel des Lyonnais. Il contient « de gognandises et de gandoises, de recettes de mangeaille que vous mettront l’eau à la bouche, le véritable règlement du noble jeu de boules, enfin de z’histoires et de z ‘images maginées par
    de mamis que sont pas de cogne-mous »
    (texte de l’affiche administrative de 1922).

… et édite encore actuellement :

  • Le Bulletin. Société des Amis de Lyon et de Guignol, depuis 1926.
    Ce bulletin de liaison, trimestriel, permet de suivre l’actualité de l’associatJPEG - 66.6 koion. Ce bulletin propose également à son lectorat, des textes variés sur des sujets lyonnais.

 

 

 

Où peut-on encore voir Guignol ?

Pendant une décennie, de 1976 à 1986, s’est tenu le festival des marionnettes de Lyon La Part-Dieu. Ce festival avait pour but, dès sa première édition, au-delà d’honorer Guignol, d’offrir un large panorama de l’art des marionnettistes en France, ainsi que de rayonner sur la scène internationale. Cependant, le coût d’un tel festival a vite été pesant pour le centre commercial et Guignol est resté seul pour faire son « show » lors de la 11ème édition !
Le festival s’est transformé dès lors en biennale organisée par la Compagnie des Zonzons.

- Guignol, un gone de Lyon de la Compagnie Daniel Streble, créée en 1993.

- Guignol de Lyon, installé en 1966, par les sœurs Niechthauser et repris en 1982 par Jean-Guy Mourguet. Depuis 1998, c’est la Compagnie des Zonzons qui en tient les rênes.

- Théâtre « La maison de Guignol », au cœur du Vieux Lyon, au pied de la montée du Gourguillon.

- Véritable Guignol du Vieux-Lyon et du Parc, installé depuis 1948 au parc de la Tête d’Or. Cette compagnie se veut dans la droite continuité du répertoire classique traditionnel de Guignol.

 

- Un lieu de conservation et d’étude de Guignol et du monde de la marionnette :
Le musée Gadagne, musée de l’histoire de Lyon et de la marionnette, installé dans le palais Gadagne, dans le quartier du Vieux Lyon. Il abrite le musée d’histoire de Lyon et le musée international de la marionnette.
Lieu d’exposition et de conservation, le musée Gadagne est également un lieu de rencontres, de conférences et d’activités culturelles et pédagogiques. Ce musée a fait l’objet de restaurations depuis 1999 et vient de procéder à sa réouverture (1er semestre 2007). Cette réfection permettra de refaire connaissance avec Guignol dans d’excellentes conditions de visite et de conservation.

- La Compagnie du Fanal est une association culturelle du 6ème arrondissement. Ce théâtre de marionnettes à gaine organise des ateliers et des spectacles au parc de la Tête d’Or. En mettant en valeur la marionnette et en revisitant des formes et des répertoires variés, elle met en valeur une de facettes de la culture lyonnaise.

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(BML, SA 17/41)
  • Pour connaître toutes les animations autour de Guignol pendant cette année de “commémoration”, le site, portail culturel de la ville de Lyon. Près d’une quarantaine de manifestations seront proposées aux Lyoannais, manifestations en partenariat avec les associations et les établissements ayant pour thème, la marionnette et plus spécifiquement, Guignol (le musée Gadagne, la Compagnie des Zonzons…).
  • 2008 : année du bicentenaireVous trouverez dans ce dossier de presse de la Ville de Lyon, outre un rappel historique de l’histoire de Guignol, le calendrier des manifestations culturelles, les coordinateurs et les partenaires.

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