50 ans de création pour la jeunesse à l’Ecole des loisirs

- temps de lecture approximatif de 22 minutes 22 min - Modifié le 30/09/2022 par Admin linflux

En écho à l'exposition « L'Incroyabilicieux anniversaire : 50 ans de création à l'école des loisirs », nous vous proposons un petit voyage dans l'univers de la littérature jeunesse à travers une cinquantaine de classiques de cette maison d'édition à découvrir ou redécouvrir sans modération.

Kimiko - 365 Bisous © L
Kimiko - 365 Bisous © L'école des loisirs

Jean Fabre, l’un des fondateurs de la maison d’édition, se présentait comme un chercheur de galets. Dans l’un de ses écrits, daté du 2 décembre 1973, on peut lire : « Certains albums pour enfant sont comme de polis galets que l’on jette dans l’eau et qui font des ronds concentriques, et un peu de bruit. Moi, j’apprends à faire des ricochets sur l’eau avec des galets. Je m’en sers autrement que d’ordinaire. Et j’attends de qui s’en sert un effort, un lancer. Je compte sur la résistance de l’eau et sur la vitesse de propulsion qui dépend du lancer du lecteur. L’image et le texte réagissent l’un sur l’autre, comme le solide galet plat du texte ricoche sur la surface liquide de l’image, et ça se déplace, ça avance, ça vole dans la direction que lui a donné non celui qui a façonné le galet, mais celui qui l’a choisi à sa mesure et à son gré, et lancé à sa manière à lui. Chaque lancé a sa trajectoire : elle dépend de la forme du galet, mais du lanceur aussi qui à chaque lancé improvise une aventure et se renouvelle. »

Nous vous proposons quelques magnifiques galets plats, et polis, qui depuis de nombreuses années, continuent de faire des ricochets grâce aux milliers de lecteurs qu’ils ont rencontrés. Voici donc 50 livres de l’école des loisirs pour vibrer, rire, trembler, rêver mais surtout grandir et s’éveiller.

JPEG - 33.5 ko1- 50 ans que les enfants n’ont peur de rien

« La fréquentation précoce des livres offre à l’enfant des modèles et des références qui l’aident à comprendre le monde et à en surmonter les difficultés… Et puis, à force de fréquenter les fées, les ogres, les fantômes et les animaux qui parlent, il apprend à faire la différence entre le réel et l’imaginaire. Plus on est tôt imprégné de culture populaire et enfantine, plus on a d’épaisseur d’imaginaire, moins on sera perméable aux faux enchantements que ce soit ceux des politiciens fascinants ou des gourous sectaires. Avoir la tête dans les étoiles à trois ans, c’est avoir les pieds sur terre à vingt ans. »
Marie-Aude Murail. Auteure.

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Max et les maximonstres , Maurice Sendack, Ecole des loisirs, 1967
À force de faire bêtise sur bêtise dans son terrible costume de loup, Max s’est retrouvé puni et enfermé dans sa chambre. Et voilà qu’il se retrouve aussi roi d’une armée de bêtes immondes, les Maximonstres. Max les a domptés, mais il a la nostalgie de chez-lui, des bonnes odeurs de cuisine et de l’amour de sa mère.

Les trois brigands Tomi Ungerer, Ecole des loisirs, 1968
Trois méchants brigands passent leur temps à détrousser les voyageurs en diligence dans la forêt. Leurs forfaits commis, ils accumulent leurs butins dans une caverne. Rien ne les arrêtent jusqu’au jour où l’unique occupant de la diligence est Tiffany, une petite orpheline. Grâce à une merveilleuse alchimie, la petite fille réussit à attendrir les redoutables bandits…

Chhhht ! Sally Grindley, Peter Utton, Ecole des loisirs, 1991
“Chhht ! Tu vas bientôt pousser la porte du château d’un géant… A partir de maintenant, reste tranquille et parle tout bas, sinon…” Deux visiteurs mystérieux pénètrent dans le château d’un géant redoutable. De page en page, ils le traversent avec les plus grandes précautions : si jamais le monstre se réveille, c’est la catastrophe !

John Chatterton, détective, Yvan Pommaux, Ecole des loisirs, 1993.
Une petite fille en rouge a disparu en allant chez sa grand-mère. Ca ne vous rappelle rien ? En tout cas, dans son coin, John Chatterton enquête…

Bébé chouette, Patrick Benson, Martin Wadell, Ecole des loisirs, 1993
Comme tous les bébés chouettes, Sarah, Rémy et Lou réfléchissent beaucoup – surtout la nuit, quand ils sont seuls, et que leur maman chouette n’est pas encore rentrée…

Scritch Scratch dip clapote, Kitty Crowther, Ecole des loisirs, 2002.
Comme chaque soir, la nuit se couche sur l’étang. Et, comme chaque soir, Jérôme a peur. Papa lui lit une belle histoire puis l’embrasse. Maman vient lui faire un dernier câlin. Jérôme se retrouve tout seul dans sa chambre. Tout seul dans son lit, tout seul dans son coeur. Je crois que j’ai entendu un bruit… Qui fait “scritch scratch dip clapote” sous mon lit ?

Et Pourquoi ? Michel Van Zeveren, Pastel, 2007.
Le petit chaperon rouge se rend chez sa mère-grand mais elle tombe tout à coup sur le grand méchant loup qui n’a qu’une idée en tête : la dévorer. La petite fille commence alors à le questionner sur ses motivations.

Au lit les affreux ! Isabelle Bonameau, Ecole des loisirs, 2009
Comment dormir tranquille quand on a peur des monstres ? Ton petit chat Sufi veille sur toi, a dit maman à Zélie. Bon. En route pour le bois où se cachent les monstres ! Avec un lit magique et un chat veilleur, tout devient possible… Zélie et Sufi rencontrent tour à tour la Sorcière, l’Ogre et le Grand Méchant Loup. Chaque fois, Sufi devient géant et rugit. Rahouwaaaa ! Les affreux n’ont qu’à bien se tenir. Allez, tous en rang, mettez vos pyjamas, et au lit ! Bonne nuit !

Le chevalier et la forêt, Anaïs Vaugelade, Ecole des loisirs, 2012
Le jour de son anniversaire, un petit chevalier reçoit par la poste un paquet-cadeau qui lui fait très plaisir. C’est un pistolet ! Grâce à lui, le petit chevalier se sent plus fort. Capable de traverser la forêt, de franchir tous les obstacles, de vaincre la bête tapie dans les fourrés ! Mais, pendant son périple, Mère Nature lui réserve une épreuve qu’aucune arme ne peut combattre, un nouveau cadeau encore plus rigolo, et une métamorphose qu’un tout petit chevalier ne pouvait pas imaginer. Même dans ses rêves les plus fous…

Au feu petit Pierre ! Adrien Albert, Ecole des loisirs, 2014
Petit Pierre et ses amis, Jars et Orangoutan, travaillent dans une belle caserne de pompiers. En cas d’alerte, ils sont prêts. Leur camion rouge ultrarapide bénéficie des équipements dernier cri : tuyau long de plusieurs kilomètres, aspirateur à fumée, canapé de sauvetage. Cette nuit, l’heure est plus grave que d’habitude. Tout un quartier de la ville est en feu et, au milieu des flammes, en haut d’une tour, il y a la mamie de Petit Pierre et Bubulle, son poisson rouge… Vite ! On a besoin des meilleurs pompiers du monde !

Ces titres et quelques autres à découvrir en vidéo.

2- 50 ans que les enfants ont le dernier mot

« Si j’ai conçu des livres d’enfants, c’était d’une part pour amuser l’enfant que je suis, et d’autre part pour choquer, pour faire sauter à la dynamique (sic) les tabous, mettre les normes à l’envers : brigands et ogres convertis, animaux de réputation contestable réhabilités… Ce sont des livres subversifs, néanmoins positifs »
Tomi Ungerer, auteur.

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Le géant de Zeralda, Tomi Ungerer, Ecole des loisirs, 1971.
Que faire pour qu’un ogre cesse de dévorer les enfants ? Lui préparer des repas délicieux chaque jour, bien sûr ! C’est ce que fit la petite Zeralda du haut de ses six ans…

Léo, Robert Kraus, José Aruego, Ecole des loisirs, 1972
Léo, le petit tigre, est lent à s’épanouir. Mais, comme ses camarades, il réussira lui aussi, à son rythme.

Max, Pericle Luigi Giovannetti, Ecole des loisirs, 1978 _ La dédicace mise à part, il n’y a pas un seul mot dans ce livre. Il contient pourtant quarante-trois petites histoires et toutes ont pour héros Max le hamster, que l’on surprend dans diverses activités… qu’il exerce comme personne. Il a la drôlerie et la poésie de Charlot, le sens de l’à-propos de Groucho Marx.

Mademoiselle sauve qui peut, Philippe Corentin, Ecole des loisirs, 1996
C’est l’histoire d’une petite fille qui ne songeait qu’à jouer de mauvais tours à tout le monde. Des tours qui ne faisaient plus rire qu’elle. D’ailleurs, on l’appelait Mademoiselle Sauve-qui-peut. Un jour, sa mère, excédée, lui dit : “Tiens va plutôt chez ta grand-mère. Porte-lui cette galette et ce petit pot de beurre.”

Grosse colère, Mireille d’Allancé, Ecole des loisirs, 2000.
Robert a passé une très mauvaise journée. Il n’est pas de bonne humeur et en plus, son papa l’a envoyé dans sa chambre. Alors Robert sent tout à coup monter une chose terrible…

Je veux pas aller à l’école, Stéphanie Blake, Ecole des loisirs, 2011
C’est la veille de la rentrée et Simon a une réplique préférée quand ses parents lui demandent certaines choses : Ça va pas non. C’est le jour de la rentrée et Simon ne veut pas aller à l’école. Mais une fois sur place, il s’aperçoit qu’il y a plein de choses formidables à faire. Alors, le soir, quand la maîtresse lui dit qu’il faut partir, il répond comme d’habitude.

Je mangerais bien un enfant, Dorothée de Monfreid, Ecole des loisirs, 2004
Chaque matin maman crocodile apporte à Achille de bonnes bananes pour son petit déjeuner, jusqu’au jour où celui-ci refuse de manger : il veut désormais un enfant pour son petit déjeuner ! Une histoire sur l’apprentissage de la frustration

Ne mets pas tes doigts dans le nez, Benoît Charlat, Ecole des loisirs, 2006
A chaque page, c’est vrai, c’est très tentant… mais ne mets pas tes doigts dans le nez de la chèvre, ni dans celui du cochon ! Encore moins dans le nez du Père Noël ! Et surtout pas, malheureux, dans le nez du loup !

Cornebidouille, Pierre Bertrand, Magali Bonniol, Ecole des loisirs, 2009
Pierre ne veut pas manger sa soupe et son père le met en garde : la sorcière Cornebidouille viendra cette nuit s’il continue son caprice. Pierre n’y croit pas une seconde mais dans la nuit, la sorcière apparaît. Qu’à cela ne tienne, il en faut plus pour faire peur à Pierre…

Haut les pattes ! Catharina Valckx, Ecole des loisirs, 2010.
Papa se désole car son fils Billy ne deviendra pas un supergangster. Pourtant, il lui fournit une panoplie complète et lui donne sa première leçon de bandit. Le père ignore que cet exercice va permettre à Billy de gagner ses galons de héros et de se faire toute une bande d’amis.

3- 50 ans que les enfants prennent le large

« La lecture n’est pas un passe-temps, un temps mort, un vide meublé par du vent. Ou du moins, si elle est d’une certaine manière un passe temps, elle l’est à la manière d’un passe muraille. Le passe-muraille du temps et de l’espace. Elle abolit le temps et l’espace, permet une communication dans l’imaginaire et par l’imaginaire. A partir de notre quotidien, mais en état d’apesanteur, en quelques sortes, comme un vol, un envol sans frontières, dans un nouveau présent imaginaire qui se joue du passé et du future, du possible et de l’impossible, du réel et du rêvé. La lecture est un rêve éveillé et conscient. Mais le rêve n’est pas un passe-temps, c’est un temps de vie équilibrant et structurant. »
Jean Fabre, ancien directeur de l’école des loisirs

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Les aventures d’une petite bulle rouge. Iela Mari, Ecole des loisirs, 1968
L’histoire d’une petite bulle rouge, qui se transforme à chaque page et qui s’envole à chaque souffle.

Boréal-express, Chris Van Allsburg, Ecole des loisirs, 1986
Il y a longtemps, une nuit, la nuit de Noël, un train s’arrête dans la rue devant la fenêtre d’un petit garçon. Invité à y monter, celui-ci y retrouve quantité d’autres enfants vêtus de pyjamas ou de chemise de nuit. Commence alors un voyage fantastique à travers bois, sur des montagnes enneigées, jusqu’au Pôle Nord, le pays du… Père Noël !
Rêve ou réalité ?

Bonsoir Lune, Margaret Wise Brown, Ecole des loisirs, 1981
C’est l’heure de se coucher. Bébé regarde autour de lui et dit bonsoir aux personnes et aux choses qui l’entourent. Bonsoir tous les bruits de la terre.

Le train des souris, Kazuo Iwamura, Ecole des loisirs, 1986
Pour décider ses sept petits à aller à l’école, Maman Souris a une idée formidable : Maman Souris invente une voie ferrée qui passe sous un tunnel. Tous les matins, elle se met sur les rails et fait la locomotive. Ses sept enfants et tous les amis s’accrochent à elle, comme des wagons.

Calinours va faire les courses, Frédéric Stehr, Ecole des Loisirs, 1987
En faisant les courses, Calinours a dépensé tout son argent. Mais pourquoi son panier est-il à nouveau vide ?

Le voyage d’Oregon, Rascal, Louis Joos, pastel, 1993.
Nous nous sommes connus au Star Circus, Oregon et moi. Il passait juste avant mon numéro et je le raccompagnais tous les soirs jusqu’à sa cage. Un jour, il m’a parlé, et voici ce qu’il m’a dit…

Pauvre Verdurette, Claude Boujon, Ecole des loisirs, 1993
Verdurette, la grenouille, avait entendu dire qu’une de ses cousines, dans un marais du Nord, s’était transformée en princesse grâce à un baiser donné par un prince charmant. Alors, elle partit…

Le petit bateau de petit ours. Eve Bunting, Nancy Carpenter, Pastel, 2004Petit Ours adorait faire le tour du lac dans son petit bateau. Seulement, Petit Ours a grandi et il est devenu Grand Ours. Le bateau est trop petit pour lui. Mais, Grand Ours décide qu’il ne peut pas laisser son petit bateau sans un petit ours pour le faire naviguer.

Ne bouge pas ! Komako Sakaï, Ecole des loisirs, 2006
Bébé veut dire bonjour au papillon, au lézard, au pigeon, au chat mais tous s’enfuient un à un. L’auteur décrit l’élan du désir chez le tout-petit et le pincement de la déception aussitôt chassé par un nouveau désir.

L’avie d’Isée, Claude Ponti, Ecole des loisirs, 2013
Isée dort tranquillement dans son lit. Un livre posé contre sa bibliothèque se met soudain à grandir tandis que l’air d’Ah, vous dirai-je, maman en sort. Alors, Isée entre dans les pages comme on passe une porte et se retrouve au beau milieu d’une forêt-ville à parcourir. Au cours de son périple, un monstre la met au défi de se transformer en « la chose la plus puissante du monde ». Sacré challenge ! Après réflexion et essais divers, Isée trouve une solution qui est à la fois une surprise, un clin d’œil, un pied de nez et un point d’orgue…

4- 50 ans que les enfants nous prennent par les sentiments

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« Ce que nous essayons de faire à l’école des loisirs : une université atelier d’où sortiraient des histoires cocasses et de drôles d’images afin de parler à l’âme de nos lecteurs et de sauver en nous une partie de notre âme d’enfant. »
Arthur Hubschmid. Fondateur de l’école des loisirs et éditeur album

Petit-bleu et petit-jaune, Leo lionni, Ecole des loisirs, 1970
Petit-Bleu vit à la maison avec Papa-Bleu et Maman-Bleu. Il a plein d’amis, mais son meilleur ami c’est Petit-Jaune. Petit-Jaune habite juste en face avec Papa-Jaune et Maman-Jaune. Petit-Bleu et Petit-Jaune sont tellement contents de se revoir aujourd’hui qu’ils s’embrassent et deviennent… tout vert ! Mais leurs parents vont-ils les reconnaître ?

L’arbre généreux, Shel Silverstein, Ecole des loisirs, 1982
Par amour pour le petit garçon, l’arbre lui donne, au fil des années, ses fruits, ses feuilles, ses branches… et jusqu’à son tronc !

Loulou, Grégoire Solotareff, Ecole des loisirs, 1989
Quand un jeune loup et un petit lapin se rencontrent, parfois ils jouent à PEUR-DU-LOUP et même à PEUR-DU-LAPIN. Jusqu’au moment où on a trop peur. Tom le petit lapin et Loulou le jeune loup parviendront-ils à rester les meilleurs amis du monde ?

Chien bleu, Nadja, Ecole des loisirs, 1989
Charlotte a un ami qui n’est pas comme les autres. C’est un chien au pelage bleu et aux yeux verts brillants comme des pierres précieuses. Il vient la voir tous les soirs. Charlotte aimerait le garder mais sa maman s’y oppose. C’est alors qu’elle se perd dans la forêt.

Devine combien je t’aime, Sam MacBratney, Pastel, 1994
C’est l’heure d’aller dormir. Petit Lièvre Brun attrape les longues oreilles de Grand Lièvre Brun et ne les lâche plus. Devine combien je t’aime, dit-il.

Les mots doux, Claude K. Dubois, Carl Norac, Pastel, 1996
Lola se réveille avec des mots doux dans la bouche. Il faut qu’elle les dise à quelqu’un, mais Papa s’en va déjà et Maman est trop pressée…

Ami-ami, Rascal, Stéphane Girel, Ecole des loisirs, 2002
Un gentil lapin et un grand méchant loup vivent dans une jolie vallée. Ils rêvent d’amitié mais pas exactement de la même façon.

Le Prince tigre, Chen Jiang Hong, Ecole des loisirs, 2005
Dans la forêt, la tigresse pleure la mort de ses petits tués par des chasseurs. Un soir, elle attaque le village, dévore les hommes et les bêtes mais cela n’apaise en rien sa colère. Le pays est plongé dans la terreur. Le roi consulte la vieille Lao Lao qui lui explique que le seul moyen de la calmer est de lui donner son fils unique, Wen et qu’il ne lui arrivera aucun mal.

La provision de bisous de Zou, Michel Gay, Ecole des loisirs, 2009
Zou part en colonie de vacances. Il ne veut pas faire le bébé mais il sait que les bisous quotidiens de son père et de sa mère vont lui manquer. Ils le rassurent et lui confectionnent un sac de provisions de bisous qui renferme une surprise.

C’est moi le plus fort, Mario Ramos, Ecole des loisirs, 2009
Quand un loup a besoin d’être rassuré, que fait-il ? Il va poser cette question toute simple aux habitants de la forêt. Et tout le monde, du Petit Chaperon rouge aux Trois petits cochons, répond le plus fort c’est le loup. Alors quand une espèce de petit crapaud de rien lui tient tête, le loup se fâche.

D’autres titres en vidéo.

5- 50 ans que les enfants osent l’aventure littéraire

« Les livres pour enfants sont la chance que l’on peut saisir, l’ouverture inattendue, un accès aux autres dans leur impensable mystère. Un passage secret. Un espoir. Une force. »
Geneviève Brisac, éditrice roman

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Hulul, Arnold Lobel, Ecole des loisirs, 1976
Hulul est un hibou solitaire, à la fois sage et naïf. Il se pose des questions sur tout et ses aventures sont poétiques. Le voilà qui s’étonne d’être suivi par la lune jusque chez lui, de ne pouvoir être en haut et en bas de l’escalier en même temps… Mais ce qu’il réussit le mieux, c’est le thé aux larmes…

No Pasaran, le jeu, Christian Lehman, Ecole des loisirs, 1996
Thierry et Eric n’avaient jamais fait attention à cet insigne sur le blouson de leur copain Andreas, une décoration métallique parmi beaucoup d’autres. Jusqu’au jour où, dans une boutique de jeux, le vendeur avait pointé l’index vers l’insigne et s’était mis en colère. C’était un vieil homme. Il s’était mis à crier, il était livide. Ensuite, il leur avait donné le jeu. En fait, il leur avait ordonné d’y jouer. Il n’y avait rien sur la boîte. A l’intérieur, une simple disquette, même pas un CD-Rom. Et pourtant, ce qu’ils voyaient sur l’écran de l’ordinateur ne ressemblait à rien de ce qu’ils auraient osé imaginer. “Choisissez votre mode de jeu”, dit la voix. Mais il ne s’agissait pas vraiment d’un jeu. Il s’agissait plutôt d’un passeport pour l’enfer.

Verte, Marie Desplechin, Ecole des loisirs, 1996
A onze ans, la petite Verte ne montre toujours aucun talent pour la sorcellerie. Pire que cela, elle dit qu’elle veut être quelqu’un de normal et se marier. Elle semble aussi s’intéresser aux garçons de sa classe et ne cache pas son dégoût lorsqu’elle voit mijoter un brouet destiné à empoisonner le chien des voisins. Sa mère, Ursule, est consternée. C’est si important pour une sorcière de transmettre le métier à sa fille. En dernier ressort, elle décide de confier Verte une journée par semaine à sa grand-mère, Anastabotte. Puisqu’elles ont l’air de si bien s’entendre. Dès la première séance, les résultats sont excellents. On peut même dire qu’ils dépassent les espérances d’Ursule. Un peu trop, peut-être.

Sombres citrouilles, Malika Ferdjouk, Ecole des loisirs, 1999
Aujourd’hui, 31 octobre, trois générations de Coudrier sont réunies à la Collinière, la grande demeure familiale entourée de forêts et d’étangs, pour fêter, comme chaque année, l’anniversaire de Papigrand, le patriarche. Comme c’est aussi Halloween, Mamigrand a envoyé les petits chercher des citrouilles au potager pour les voisins américains. Mais dans le carré de cucurbitacées encore enveloppé des brumes de l’aube, il y a comme un pépin. Un homme étendu de tout son long, plein de taches rouges, silencieux. Mort. À première vue, personne ne le connaît. L’affaire pourrait donc n’être pas si grave que ça. Le problème, c’est que dans la famille, il y a au moins trois mobiles criminels possibles. Donc trois assassins potentiels. Sans compter tous les secrets qu’on n’a pas encore découverts…

Oh boy ! Marie-Aude Murail, Ecole des loisirs, 2000
Ils sont frère et soeurs. Depuis quelques heures, ils sont orphelins. Ils ont juré qu’on ne les séparerait pas. Il y a Siméon Morlevent, 14 ans. Maigrichon. Yeux marron. Signe particulier : surdoué, prépare actuellement son bac. Morgane Morlevent, 8 ans. Yeux marron. Oreilles très décollées. Première de sa classe, très proche de son frère. Signe particulier : les adultes oublient tout le temps qu’elle existe. Venise Morlevent, 5 ans. Yeux bleus, cheveux blonds, ravissante. La petite fille que tout le monde rêve d’avoir. Signe particulier : fait vivre des histoires d’amour torrides à ses Barbie. Ils n’ont aucune envie de confier leur sort à la première assistante sociale venue. Leur objectif est de quitter le foyer où on les a placés et de se trouver une famille. À cette heure, deux personnes pourraient vouloir les adopter. Pour de bonnes raisons. Mais aussi pour de mauvaises. L’une n’est pas très sympathique, l’autre est irresponsable.

La messe anniversaire, Olivier Adam, Ecole des loisirs, 2004
« Caroline n’existe plus que dans nos têtes, dans nos souvenirs et dans nos larmes. » Caroline est morte. Il y a un an déjà. Elle avait quinze ans quand sa vie a basculé. Ça s’est passé lors d’une fête entre copains. Elle était là, bien vivante. Et la seconde d’après, elle n’était plus qu’un corps désarticulé sur le béton. Depuis, chacun de ses amis témoins de la scène, apprivoise sa peine, vaille que vaille, dans son coin. Et la vie continue. Chacun d’entre eux vient de recevoir par la poste un carton d’invitation frappé d’une petite croix grise. Ils sont invités samedi à la messe anniversaire et vont se retrouver après un an de deuil.

Une bouteille dans la mer de Gaza, Valérie Zenatti, Ecole des loisirs, 2005
C’est une journée ordinaire à Jérusalem, un attentat moyen : un kamikaze dans un café, six morts, deux jours d’info à la télévision. Oui, depuis trois ans, l’horreur est devenue routine, et la Ville sainte va tout droit en enfer. Tal, elle, ne s’habitue pas. Elle aime trop sa ville et la vie. Elle veut mourir très, très vieille et très, très sage. Un jour, en plein cours de biologie, une ampoule s’allume au-dessus de sa tête, comme dans un dessin animé. Voilà des jours qu’elle écrit ce qu’elle a sur le coeur, ses souvenirs, la fois où elle a vu ses parents pleurer de joie, le jour de la signature des accords de paix entre Israéliens et Palestiniens, et puis la désillusion, la révolte, la terreur, et l’espoir quand même. Ce qu’elle pense, ce qu’elle écrit, quelqu’un doit le lire. Quelqu’un d’en face. Elle l’imagine déjà, cette amie-ennemie inconnue aux cheveux noirs. Eytan, le frère de Tal, fait son service militaire à Gaza. Elle glisse ses feuillets dans une bouteille et la lui confie…

Be safe, Xavier Laurent-Petit, Ecole des loisirs, 2007
ll y a quelques semaines encore, je grattais la guitare avec Jeremy dans le garage, en rêvant de gloire et de rock’n’roll pendant que P’pa, couché dans le cambouis, trafiquait ses moteurs.
Il a fallu que nous croisions les sergents recruteurs, sur le parking du supermarché, un jour où nous avions soif de Coca. Ils lui ont promis qu’il aurait un bon job, qu’il construirait des ponts.
Alors il a signé. En clair, ça veut dire que Jeremy part là-bas. Là où la guerre fait rage. Il y va pour tuer ou pour se faire tuer. On ne va pas le revoir avant des mois. Il a promis de m’écrire.
Et tous ses mails, il les termine par cette formule : Be safe.

Les lionnes, Jean-François Chabas, Ecole des loisirs, 2007
Voici deux lionnes, la mère a perdu ses petits, la fille a perdu ses sœurs, Elles portent en elles une rage insondable. Les deux se soudent, enfreignent les règles, quittent la harde et osent la liberté. Elles ne fuient pas, il est ici question de vengeance et de destin. “Il est bien plus terrible de vivre en hyène que de mourrir en lionne.”

L’anniversaire du chat assassin, Anne Fine, Ecole des loisirs, 2010
Tuffy, un chat, est né le 31 octobre, jour de Halloween. Ses maîtres, ce jour-là, fêtent plutôt Halloween que son anniversaire. Tuffy est bien décidé à organiser sa propre fête avec les chats du quartier. La nuit de Halloween convient bien à l’anniversaire du chat assassin.

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« Notre extraordinaire force à l’école des loisirs et sans doute le secret de notre spectaculaire réussite, c’est la liberté. Liberté de créer et liberté d’entreprendre, liberté de l’esprit, et liberté de l’action. »
Jean Delas, ancien directeur et fondateur de l’école des loisirs.

La liberté semble habiter chacun de ces ouvrages, liberté de création et liberté d’innovation, liberté donnée aux enfants d’aller grâce aux mots et aux illustrations au-delà du réel, un peu à l’image de l’enfant à tête de papillon créé par André François, qui symbolise le projet de cette maison d’édition.

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Venez retrouver les poussins, les maximonstres, le chat assassin, chien bleu, Hulul, la famille souris, Pétronille, Simon, petit bleu et petit jaune, Zou, grand lièvre brun, Léo et tous les autres vous attendent dans l’exposition « L’incroyabilicieux anniversaire » du 11 avril au 21 août 2015 à la bibliothèque de la part-Dieu, mais aussi dans tous les secteurs jeunesse de la Bibliothèque municipale de Lyon. Nul doute que ces histoires qui ont fait beaucoup de ricochet, en feront encore de nombreux si vous les prenez entre vos mains.

Pour prolonger cette bibliographie

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