La petite fille sur la banquise
Adélaïde Bon
lu, vu, entendu par Yôzô-san - le 27/06/2018
S'écrire pour se réparer et enfin naître à la vie.
Un beau dimanche de mai, Adélaïde, 9 ans est victime d’un pédophile. À compter de ce jour, plus rien ne sera comme avant pour la fillette ni pour la femme en devenir. Elle s’étiole, se malmène, élève sans s’en rendre compte des barrières autour d’elle-même à n’en plus finir car elle ne s’appartient plus. Puis vient le temps de la reconstruction.
À travers ce roman, nous suivons ce difficile de travail, ses multiples tentatives pour mettre des mots sur sa souffrance, pour s’approprier cette psyché dans laquelle un homme a fait un jour irruption pour ne plus jamais la lâcher.
Un texte à la fois dur et sensible, d’une époustouflante sincérité. Avec ce texte d’une grande beauté, l’auteure lève le voile sur sa souffrance et se reconstruit, en se faisant une enveloppe de mots. Mais ce roman est aussi pour elle le moyen de donner une voix à toutes les autres « petites filles sur la banquise », ces victimes invisibles, celles qui n’ont pas été entendues, soutenues, reconnues, et qui ont dû grandir dans une solitude infinie, se construire avec toujours quelque part l’ombre de leur bourreau.
Dans ce premier roman, Adélaïde Bon se livre toute entière avec une écriture vibrante, percutante, d’une bouleversante maturité… Une révélation.
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