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Bons Baisers de la grosse barmaid

Dan Fante

Poèmes au goût de malt et de houblon avec traces de regrets et de recherche de rédemption.

Comme beaucoup d’auteurs américains, Dan Fante pratique une poésie essentiellement narrative. Il faut dire que sa vie fut riche en anecdotes : vingt ans d’alcoolisme, de déboires sentimentaux et d’instabilité professionnelle, avant de trouver refuge dans l’écriture. S’il est surtout connu pour ses romans et ses nouvelles noirs, l’auteur considère la poésie comme un « cadeau ». Que nous aurions bien tort de bouder.
En parcourant ces quatre-vingt poèmes, on pense à Bukowski pour le ton absolument direct et les vers libres, à Selby pour la lutte entre l’addiction et le désir de rédemption. Mais pour la tendresse et l’humilité, on n’est jamais loin de Brautigan.
Dan Fante ne fait pas le malin. Rien n’est fait ici pour dissimuler sa fragilité. Peut-être le fait d’avoir grandi à l’ombre d’un père autoritaire, à qui, après des débuts tardifs dans la littérature, on ne cesse de le comparer, y est-il pour quelque chose ?
C’est en tout cas sans filtre qu’on le voit aligner les portraits d’amis plus paumés les uns que les autres, s’étonner d’être toujours en vie, ou célébrer un amour naissant avant de le « foutre en l’air ».
Un seul mot d’ordre : « J’écris parce que c’est ce qui me sépare de la mort »
Lit-on pour une autre raison ?

Voir dans le catalogue de la BML

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