L’informatique verte ou « Green IT » : la nouvelle tendance
Publié le 26/04/2008 à 23:00
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9 min -
Modifié le 30/09/2022
par
Admin linflux
L'informatique pollue : grande consommatrice d'énergie, nombreux déchets toxiques rejetés par du matériel obsolète abandonné, etc. Cependant, des alternatives simples et faciles à mettre en œuvre existent dans ce secteur.
Déchets toxiques dégagés par les vieux ordinateurs, gaspillage d’énergie : la pollution informatique existe. Les émissions annuelles de CO2 liées à l’industrie informatique seraient deux fois supérieures à celles de l’industrie aéronautique commerciale. Des mesures simples permettent de polluer moins : réduction d’énergie des processeurs, vidéoconférence pour éviter les voyages en avion, diminution des produits chimiques dangereux pour la fabrication des machines, utilisation de matériaux recyclés pour les consommables… Petit tour d’horizon…SOMMAIRE
I) Définitions
a) L’informatique verte ou la « Green IT », c’est quoi ?
b) Que veut dire DEEE ?
III) Sélection de sites Internet
a) Quels gestes adopter, pour une consommation verte ? ;
b) Les entreprises et l’informatique verte ;
c) Que faire de son matériel informatique vieillissant ? ;
d) Les marques et leur rapport à l’environnement ;
e) Une prise de conscience du problème écologique variable selon les pays
I) DEFINITIONS
2a) L’informatique verte ou la « Green IT », c’est quoi ?2
L’informatique verte englobe toutes les dispositions qui sont prises pour lutter contre l’impact de l’informatique sur l’environnement, qu’il s’agisse de matériels ou de logiciels.
2b) Que veut dire DEEE ?2
Il s’agit des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques. La récupération, la valorisation et le recyclage de ces DEEE font l’objet d’une nouvelle législation européenne transcrite dans le droit français par le Décret n°2005-829 du 20 juillet 2005. Les producteurs et importateurs de ces DEEE sont responsables de leur élimination. A cette fin, ils doivent mettre en œuvre les ressources financières, humaines et matérielles pour remplir leurs obligations.
Ecologic est un éco-organisme agréé par les pouvoirs publics afin de collecter sélectivement, puis traiter les DEEE ménagers hors lampes pour le compte des producteurs.
II) SELECTION DE LIVRES

Qu’est-ce que les technologies ? dirigé par Yves Michaud, O. Jacob, 2001. Les plus grands spécialistes français sont réunis dans ce nouveau volume consacré aux grandes questions que posent les nouvelles technologies et l’informatique en terme d’énergie, de matériaux, de pollution et de remèdes.
L’économie verte expliquée à ceux qui n’y croient pas de Pascal Canfin, préface de Dominique Voynet et illustrations de Yann Wehrling, les Petits matins, 2007. L’auteur défend le principe d’une société de » pleine activité » et la création de centaines de milliers d’emplois grâce à la conversion écologique de l’économie. Il démontre qu’on peut contrôler la mondialisation, développer de nouveaux services publics, effectuer une réforme de l’impôt qui profite à la fois aux moins aisés et à l’environnement, améliorer la qualité de vie de chacun, en appliquant un programme réaliste, audacieux et respectueux de la planète.
Achetons responsable : mieux consommer dans le respect des hommes et de la nature d’ Elisabeth Laville, Le Seuil, 2006. Ce guide complet, positif et pratique, nous fait connaître les impacts sociaux et environnementaux de nos achats informatiques. Il tente de favoriser une consommation plus respectueuse de la planète et des personnes.
III) SELECTION DE SITES INTERNET
2a) Quels gestes adopter, pour une consommation verte ?2
Sur le site Indexel (spécialisé dans l’informatique professionnelle), un article regroupe des conseils pour une informatique verte.
Recycler et réutiliser son vieux matériel.
Il est possible de « rajeunir » ses équipements en ajoutant des barrettes-mémoire ou en changeant la carte mère.
Les ordinateurs peuvent être vendus aux magasins d’occasion ou encore donnés aux associations ou écoles qui ont besoin d’ordinateurs. En France, l’Afnet (Association francophone des utilisateurs du Net) organise chaque année une campagne de collecte d’ordinateurs pour les remettre en état et les donner aux centres sociaux, écoles ou ONG.
Si les ordinateurs ne sont pas réutilisables, le recyclage peut être une solution plus adaptée. De plus en plus de constructeurs – comme IBM, Xerox, Compaq, Apple, Canon – mettent en place des services de reprise et de recyclage de matériel obsolète.
Economiser les cartouches et le papier
Bien choisir son ordinateur. A titre d’exemple, les écrans LCD dépensent moins d’énergie que les écrans classiques.
– Les éco-labels permettent de s’équiper en matériels plus respectueux de l’environnement et de réduire sa facture d’électricité. De nombreux labels « verts » ont vu le jour ces dernières années pour aider les responsables informatiques à « acheter responsable ». Certains de ces labels comme Energy Star ou 80plus se focalisent sur les économies d’énergie. D’autres, comme Blue Angel et Epeat couvrent l’ensemble du cycle de vie d’un matériel informatique, de sa conception à son recyclage. Indexel passe en revue les principaux « écolabels » informatiques.
– Le Réseau éco-consommation vise à encourager des comportements de consommation plus respectueux de l’environnement et de la santé. Ce site regorge d’informations et de propositions concrètes concernant l’ordinateur, mais pas seulement.
2b) Les entreprises et l’informatique verte2
– D’après un article « du Monde Informatique », l’informatique verte va s’imposer d’elle-même aux entreprises. Elle leur permettra de faire des économies.
ECS, filiale à 100% de la Société Générale ressuscite les PC. Reportage photo.
c) Que faire de son matériel informatique vieillissant ?
– Selon un article du site ITR Manager, pour les déchets issus d’équipements électriques et électroniques professionnels mis sur le marché après le 13 août 2005, les fabricants (notamment les fournisseurs informatiques) sont tenus par principe de prendre en charge l’organisation et le financement de l’élimination des DEEE en mettant en place un dispositif spécifique d’enlèvement et de traitement. Ils peuvent également prévoir d’autres modalités de gestion avec leurs clients dans le cadre d’un contrat.
Les déchets issus d’équipements mis sur le marché avant le 13 août 2005 sont gérés directement par les utilisateurs de ces équipements ou par les entreprises elles-mêmes.
– Le Journal du Net détaille les gestes écologiques permettant de réduire emballages et composants nuisibles. Le constructeur Dell a mis en place une opération d’enlèvement gratuit sur place, sous condition de rachat d’un ordinateur de sa gamme.
Du côté des périphériques – et notamment des consommables comme les cartouches d’impression – là encore, les conditions de prise en charge varient en fonction des acteurs du marché. Lexmark a mis en place une politique de gestion des déchets depuis 1991 et collecte gratuitement les cartouches d’impression via la fourniture d’enveloppes prépayées.
Les écrans et les cartes électroniques sont les déchets informatiques les plus polluants. Pour plus de détails
d) Les marques et leur rapport à l’environnement
– Greenpeace a dévoilé une enquête sur les appareils électroniques les plus « écolos » à l’occasion du salon technologique Cebit de Hanovre (nord), placé justement cette année sous le signe de l’informatique verte. Sur les 37 produits évalués (ordinateurs de bureau et portables, téléphones mobiles et agendas électroniques), seuls trois obtiennent un tout petit peu plus que la moyenne.
– La marque Fujistu Siemens, comme beaucoup d’autres, propose des ordinateurs « verts ». Fujitsu s’engage à commercialiser des produits efficaces d’un point de vue énergétique et à l’impact limité sur l’environnement. Cet article peut être consulté sur le site de l’Atelier (Cellule de veille technologique de Paribas créée en 1970).
– D’après le Journal du Net, les fournisseurs informatiques mènent une véritable bataille écologique.
GreenPeace propose un guide pour une High Tech responsable. Apple ou encore Motorola sont en queue de peloton du classement, tout comme Nintendo et Microsoft pour leurs consoles de jeux.
2e) Une prise de conscience du problème écologique variable selon les pays2
– L’informatique « verte » est aujourd’hui une tendance forte, mais son importance reste très variable selon les pays. D’après ITR Manager, les DSI (Directions de Systèmes d’Information) français seraient plus sensibles aux problèmes écologiques que leurs voisins allemands et anglais.
Encore peu au cœur des préoccupations des directions informatiques en Europe, la préservation de l’environnement est depuis quelques années le nouvel argument marketing des fournisseurs hich-tech américains. Le degré de prise de conscience serait très différent aux Etats-Unis et en France, où les coûts d’énergie sont relativement faibles. Lire l’article

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