Histoire
Opération Dynamo
Publié le 03/08/2017 à 16:00 - 1 min - Modifié le 07/01/2020 par Dpt Civilisation
Le 19 Juillet dernier sortait en salles Dunkerque, de Christopher Nolan. C’est l’occasion pour le cinéaste de mettre en lumière un épisode peu connu de la Seconde Guerre Mondiale, l’Opération Dynamo. Celle-ci eut lieu du 26 mai au 3 juin 1940 et avait pour but l'exfiltration, depuis Dunkerque jusqu’à l’Angleterre, de 300 000 soldats essentiellement britanniques.
En cette fin du mois de mai 1940, l’armée anglaise et les troupes françaises battent en retraite face à l’avancée des allemands. Les Anglais décident alors d’évacuer la France et de se replier jusqu’à Dunkerque qui se retrouvera vite encerclée. Se met alors en place une résistance des unités françaises présentes, pour gagner du temps et permettre l’évacuation prévue par la mer.
S’ensuit la réquisition par la Royale Navy de tout ce qui peut flotter en Angleterre : destroyers, dragueurs de mines, mais aussi ferries, chalutiers, péniches, yacht et d’autres barques plus petites qui formeront les « Little ships ».
Il s’agit là de ce qu’on a surnommé le « Miracle de Dunkerque » : la population anglaise se mobilisera spontanément avec toutes les embarcations disponibles pour aller chercher ses « petits gars », et contribuer au sauvetage de plus de 300 000 soldats, alors que Churchill pensait en sauver 30 000.
Néanmoins, cet évènement laissera de profondes cicatrices, tant à la ville de Dunkerque qui fut détruite à 90%, et où les bombardements ont fait plus de 3 000 morts et environ 10 000 blessés qu’aux troupes françaises qui paieront un lourd tribu pour s’être interposées avec bravoure.
On trouve dans la revue Historica 39-45, n°91 de Juillet/Août/Septembre 2017, un écrit du Général allemand à qui il a été confié la mission de réduire la poche de Dunkerque :
« Malgré notre écrasante supériorité numérique et matérielle, les Français contre-attaquent en plusieurs endroits. Je ne parviens pas à comprendre comment ces soldats, luttant à un contre vingt, trouvent la force de donner l’assaut. C’est stupéfiant. Je retrouve en ces soldats français la même fougue que ceux de Verdun en 1916. Nous ne perçons nulle part et subissons des pertes terrifiantes. »
Ainsi, le 1e juin 1940, après la reddition de la ville, un défilé en l’honneur des vaincus et de leur courage sera organisé par les allemands. Une façon plutôt chevaleresque pour les vainqueurs de rendre hommage au courage des vaincus.
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