Edouard Herriot (5 juillet 1872 – 26 mars 1957) : cinquantième anniversaire de sa mort

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Cinq décennies après sa mort, Herriot apparaît comme l’homme d’un moment de l’histoire française, la IIIe République, qu’il perpétua jusque sous la IVe. Témoin actif d’un demi siècle d’histoire de la France, homme de convictions républicaines, ardent défenseur de la laïcité, il fut porteur des idées humanistes qui jaillirent du siècle des Lumières. Il gouverna la France et dut faire face en 1924 à la grande crise économique et financière qui secoua le pays. L’Histoire porte sur ce chef de gouvernement un regard sévère. Qu’en est-il ? Président du Parti Radical Socialiste, il entraîna dans son sillage toute une génération d’hommes, parmi lesquels était Pierre Mendès France. Président de l’Assemblée nationale, il voulut lui donner toute sa dimension législative. Pendant 52 ans maire de Lyon, il en est le porte-parole politique et culturel. Homme de Lettres, membre de l’Académie française, il rédigea de nombreux et remarquables ouvrages historiques
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L’homme politique

Carrière nationale

Un siècle de radicalisme, par S.BERSTEIN et M. RUBY, Septentrion

- Après avoir pris la défense d’Alfred Dreyfus, les radicaux voient, avec le soutien des petits notables de Province, leur électorat quadrupler lors des élections de 1898. Ce succès permet, en 1901, la création du Parti républicain radical et radical-socialiste (Parti radical).

Leur victoire en 1924 amène Edouard Herriot à la tête du gouvernement (Cartel des Gauches).

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un siècle de radicalisme

Les grands discours parlementaires de la IIIe République de Clémenceau à Léon Blum, textes présentés par J. GARRIGUES, A.Colin

- ” Quand la République française parle à une nation du monde, elle lui parle, non pas à genoux, mais debout ! “. Séance du 16 novembre 1920. : se référant à l’héritage de 1789 et à la loi de séparation de 1905, Edouard Herriot rejette les accusations d’intolérance qui sont imputés au parti radical

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grands discours parlementaires de la IIIe République

Le 10 août 1949, après avoir présidé la première séance de l’Assemblée consultative du Conseil de l’Europe, Edouard Herriot, doyen d’âge et président d’honneur, transmet la présidence à Paul-Henri Spaak suite à son élection.

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Edouard herriot paul-Henri Spaak

Le dernier acte politique d’Edouard Herriot est l’appui décisif qu’il donne à Pierre Mendès France. En jetant son immense influence dans la balance, il permet à ce dernier de prendre en 1955 le contrôle du parti radical. mais sa mort en 1957 sera fatale au pouvoir de Pierre Mendès France sur les radicaux.

Carrière municipale : 1905-1957

Edouard Herriot,maire

- Procès verbal de l’élection d’Edouard Herriot comme maire, par le conseil municipal de Lyon, 3 novembre 1905.

Ce document des Archives Municipales témoigne, symboliquement, du début d’une vaste carrière municipale de 52 ans qui se termine avec la mort d’Herriot en mars 1957.

Edouard Herriot,par J.BRUYAS, Horvath

- Il devenait ce 3 novembre 1905 à la tête de la grande administration lyonnaise responsable d’un budget qui comportait 22 millions de recettes et 22 millions de dépenses, chef d’un personnel de mille six cent cinquante employés…

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Edouard Herriot
Ed. Horvath

La vie municipale vue par Les Photographes en Rhône-Alpes

La base « Photographes en Rhône-Alpes » regroupe plusieurs fonds photographiques distincts conservés à la Bibliothèque municipale de Lyon et intéressant Lyon ou sa région.

Le Fonds Sylvestre composé d’environ 4500 vues, dont 3900 plaques de verre concerne essentiellement Lyon et Villeurbanne et couvre la période 1850 à 1950, avec quelques ensembles majeurs sur les industries de la région lyonnaise, sur le centre urbain de Villeurbanne, sur l’architecte Tony Garnier, etc. On y trouve également des contretypes de clichés pris pendant les inondations de 1856 ou concernant les grands travaux d’urbanisme entrepris à Lyon au XIXe siècle. :

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Président Edouard Herriot
fonds sylvestre

Place Bellecour, lors d’une revue militaire en 1906

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La Vacuum, voiture d’Edouard Herriot

Hommage de la presse nationale et locale

Le Monde du 28 mars 1957

- Edouard Herriot,une grande figure de la IIIe République.

<a href="http://sbibbh.si.bm-lyon.fr/cgi-bin/bestn?

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&i0=0&s0=5&v1=0&v2=0&v3=0&sy=&ey=&scr=1&x=0&y=0″ class=’spip_out’ rel=’external’> le Progrès du 27 au 31 mars 1957

- Le Président Edouard Herriot est mort. Le maire de Lyon s’est éteint hier après midi, à l’age de 84 ans. Emotion en France et dans le monde

A voir : de septembre 2007 à janvier 2008 Une exposition des Archives Municipales

- Cinquantième anniversaire de la mort d’Edouard Herriot

un regard original à travers des caricatures et objets insolites à l’effigie du grand homme politique.

La vie politique française et le parti radical socialiste après Herriot

- Avec la Ve République, le Parti radical est rapidement contraint à une opposition pour laquelle il est peu préparé ; son affaiblissement est constant (100 000 adhérents en 1955, 20 000 en 1965). En 1966, il s’associe notamment avec la S.F.I.O. dans une Fédération de la gauche démocrate et socialiste qui disparaît après les événements du printemps de 1968. L’appel à Jean-Jacques Servan-Schreiber (1969), dans l’espoir de rénover le parti, provoque en fait la plus grave scission de l’histoire radicale (1972) : les anciens présidents du parti, Maurice Faure et René Billières, créent le Mouvement des radicaux de gauche présidé par Robert Fabre, avec l’appui de la plupart des élus et de la base sociale et géographique traditionnelle du parti. Ce mouvement adhère à l’Union de la gauche et signe le Programme commun de gouvernement, rédigé par les Partis communiste et socialiste (1972). Quant au Parti radical, il s’associe au Centre démocrate dans le Mouvement réformateur (1971) et contribuera à former l’U.D.F. en 1978. Sous l’effet des nouvelles institutions de la Ve République, mais surtout des mutations sociopolitiques intervenues en France depuis 1945, en particulier le recul de la petite-bourgeoisie, sa base sociale traditionnelle, le Parti radical semble avoir amorcé un déclin que tout annonce comme devant être irréversible.



Le Parti radical a connu diverses scissions d’importance variable, dont les principales sont, avant celle de 1972 : le Parti radical-socialiste Camille Pelletan, créé en 1935 et qui se rallie au Front populaire ; le Parti radical français, créé en 1936 par la droite du parti hostile au Front populaire et dont l’existence est éphémère ; le Regroupement des radicaux et résistants de gauche, fondé en 1946 par Pierre Cot après son exclusion du parti et qui adhère en 1950 à l’Union progressiste proche du P.C.F. ; le Parti radical-socialiste, créé en 1956 par Henri Queuille (qui le préside) et André Morice, en opposition avec la politique de Mendès France, et qui se trouve, depuis 1972, au côté de son parti d’origine sous le nom de Centre républicain au sein du Mouvement réformateur.
Dernière scission, conséquence de la bipolarisation de la vie politique française sous la Ve République : certains radicaux s’associent à l’Union de la gauche autour du Programme commun et fondent le Mouvement des radicaux de gauche (M.R.G.). Les autres, restés fidèles au parti, dont le siège se trouve place de Valois à Paris, sont surnommés les radicaux « valoisiens ». Périodiquement des tentatives de rapprochement ont lieu, mais l’impact dans l’opinion de telles tentatives ne permet pas de prévoir pour l’immédiat un réveil de cette famille politique en France….

La France radicale, par J. T.NORDMANN, Gallimard /Julliard

- Un portrait psychopolitique : la fibre politique qui a fini par amalgamer les aspects les plus divers de la tradition républicaine…

Histoire des radicaux 1820-1973, par J.T.NORDMANN, La Table ronde

- Fondé sur une documentation abondante,cet ouvrage esquisse la première synthèse de l’évolution du radicalisme français.

Histoire du radicalisme, par G.BAAL, La Découverte

- Le dernier état de la recherche scientifique sur le parti qui fut celui de Combes et de Clemenceau, d’Herriot et de Mendès France.

Herriot et l’enseignement Voir

La fille d’Edouard Herriot Voir

Circonstances de la mort d’Edouard Heriot Voir

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