Le mot du mois

Records de chaleur

- temps de lecture approximatif de 3 minutes 3 min - par Edith

C’est officiel : les mois de juin, de juillet et d’août que nous venons de vivre sont les plus chauds jamais enregistrés dans le monde.

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KHThisIsFine source de l'image : https://commons.wikimedia.org/wiki/File:KHThisIsFine.jpg

C’est l’annonce faite ce mercredi 6 septembre par l’observatoire européen Copernicus, dont les satellites scrutent depuis 25 ans notre planète pour mesurer son état de santé :

« La saison juin-juillet-août 2023″, qui correspond à l’été dans l’hémisphère Nord, où vit la grande majorité de la population mondiale, “a été de loin la plus chaude jamais enregistrée dans le monde, avec une température moyenne mondiale de 16,77°C »

La France a aussi connu, lundi 4 septembre 2023, sa journée la plus chaude jamais enregistrée pour un mois de septembre. Ce record a été égalé samedi dernier, avec 25,1 degrés en moyenne dans l’Hexagone. Le précédent record datait de 1949.

Avec le retour du phénomène El Niño qui se profile, il est probable que l’année 2023 dans son ensemble devienne l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Canicules, sécheresses, inondations, incendies…

Avec les fortes températures, l’été a été ponctué d’une litanie d’événements climatiques extrêmes, aux conséquences meurtrières, dévastatrices pour l’environnement, mais aussi coûteuses pour les économies des nombreux pays touchés.

Et cela n’est hélas pas nouveau : L’AEE, l’agence européenne de l’environnement, a établi qu’entre 1980 et 2021, rien qu’en Europe, Les phénomènes météorologiques extrêmes et leurs conséquences, liés au réchauffement climatique induit par l’homme, ont causé la mort de 195 000 personnes (soit un peu plus de 4 700 morts par an), et coûté 560 milliards d’euros au continent, dont 56,6 milliards d’euros rien qu’en 2021, signe d’un réchauffement climatique qui s’accélère.

Face à l’urgence climatique, l’inertie des dirigeants du monde ?

Alors que le Sommet africain sur le climat, qui a eu lieu du 4 au 6 septembre à Nairobi, a rassemblé une vingtaine de chefs d’État africains autour d’ambitions fortes sur la lutte contre le changement climatique et le développement des énergies propres, le G20, lui, s’est révélé décevant :

“la déclaration finale a échoué à appeler à une sortie des énergies fossiles. Même si elle soutient pour la première fois l’objectif de tripler les énergies renouvelables d’ici 2030.”

Dans 3 mois, du 30 novembre au 12 décembre 2023, doit se tenir à Dubaï la COP28. Amnesty International se montre peu optimiste sur ce qui ressortira de cette conférence, sachant que son président, Sultan al Jaber, est le directeur exécutif d’Abu Dhabi National Oil Company (ADNOC), la compagnie pétrolière nationale des Émirats arabes unis et l’un des plus gros producteurs de gaz et de pétrole au monde :

« Une situation on ne peut plus ironique, quand on sait que la sortie des énergies fossiles est strictement indispensable pour rester en deçà de 1,5 °C de réchauffement global par rapport aux niveaux de l’ère préindustrielle. »

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