Brève

Günther Anders, philosophe de l’homme obsolète

- temps de lecture approximatif de 1 minutes 1 min - par Guillaume

Né Stern, Gunther Anders fut, une fois n’est pas coutume l’homme derrière la femme, Hannah Arendt, dont il fut le premier époux. Philosophe quelque peu oublié, ses thèses sur la technique et ses risques pour l’homme sont plus que jamais d’actualité. Une émission entière de France culture lui est consacrée. C’est l’occasion de (re)découvrir ce penseur indispensable de notre monde contemporain.

Günther Anders et Hannah Arendt, 1929
Günther Anders et Hannah Arendt, 1929

Parmi les concepts majeurs et féconds d’Anders, on trouve, notamment dans L’Obsolescence de l’homme celui de « décalage prométhéen ». Les humains seraient incapables de se représenter pleinement les conséquences des techniques qu’ils produisent. La bombe atomique serait le paradigme de ce décalage : une immense puissance dont nous ne pouvons prendre réellement la mesure des effets.

Face à la puissance des machines, l’homme peut ressentir ce qu’Anders nomme une honte prométhéenne, cette « honte qui s’empare de l’homme devant l’humiliante qualité des choses qu’il a lui-même fabriquées ». Nous serions mortifiés par la perfection des objets techniques que nous avons nous -mêmes créés, nous et notre « balourdise physique, […] notre imprécision de créature ».

Anders, penseur critique de la technique – sans être pour autant technophobe – précurseur en un sens de la pensée écologique, mérite d’être relu !

Pour aller plus loin, deux très bonnes manières d’approcher le philosophe et son oeuvre :

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