Vesper Chronicles

réal. de Kristina Buozyte, Bruno Samper ; scénario de Kristina Buozyte, Brian Clark, Bruno Samper

lu, vu, entendu par Sabine Bachut - le 18/02/2023

Une proposition de cinéma singulière, prometteuse dans le genre post-apocalypse sans tomber dans l'utilisation à outrance des effets spéciaux, enfin de la science-fiction qui sait faire rêver tout en s'attaquant à des sujets d'actualité ! Une jolie découverte que je partage avec vous aujourd'hui.

Une image très léchée, un scénario bien construit, des intentions intéressantes, le film a tout pour séduire ! Réalisé avec peu de moyens, il réussit vraiment à nous emmener dans un imaginaire très particulier qui en rebutera peut-être certain.e.s qui aiment les scénarios plus classiques. Mais tout d’abord, un petit résumé pour situer l’histoire : “Dans le futur, les écosystèmes se sont effondrés. Parmi les survivants, quelques privilégiés se sont retranchés dans des citadelles coupées du monde, tandis que les autres tentent de subsister dans une nature devenue hostile à l’homme. Vivant dans les bois avec son père, la jeune Vesper rêve de s’offrir un autre avenir, grâce à ses talents de bio-hackeuse, hautement précieux dans ce monde où plus rien ne pousse. Le jour où un vaisseau en provenance des citadelles s’écrase avec à son bord une mystérieuse passagère, elle se dit que le destin frappe enfin à sa porte…”

On suit donc la jeune Vesper qui, dans un environnement très pauvre humainement et matériellement, essaie de survivre tant bien que mal. Elle s’occupe de son père complètement grabataire et branché à un tas de tuyaux qui le maintiennent en vie. Il accompagne néanmoins sa fille dans une sorte de robot-tête flottant qui est quasiment la seule interaction bienveillante que connaît la fillette :

Dans ce monde âpre, pollué et aux ressources limitées, les autres humains sont soit des survivants prêts à tout pour continuer à vivre, soit des espèces de fantômes rassemblés au sein d’une secte étrange qui ramassent des épaves et des objets pour une utilisation dont on comprendra la signification plus tard. Loin, très loin de ce bourbier et des exigences de survie, vivent des privilégiés rassemblés dans des grandes tours qui sont des lieux qui permettent de vivre confortablement mais sur un siège éjectable car les places sont rares. Des lieux qui semblent même être des prisons dorées mais qui n’apparaissent quasiment jamais à l’écran. Mais la jeune Vesper espère, rêve de sortir de son monde miteux pour accéder à l’opulence et au confort de ces cités. Et pour cela, elle travaille d’arrache-pied. Et elle essaye d’apprivoiser, de maîtriser la nature par ses talents de biologiste. Une nature devenue mortelle mais qui est aussi très belle par certains côtés.

Le crash d’un module de transport dans la forêt va tout modifier, Vesper se lie d’amitié avec une jeune demoiselle des cités et comprends peu à peu qu’il ne sera pas facile d’accéder à la cité tant rêvée…

Une magnifique narration servie par une belle image et des acteurs de qualité, n’hésitez pas à vous lancer !

 

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