Vanguard visionaries
Sandy Bull
lu, vu, entendu par La COGIP - le 06/04/2018
L'aventureux label américain Vanguard consacre un volume de sa série de rééditions et compilations "Vanguard visionaries" au trop méconnu Sandy Bull. Un pionnier de la folk des années 1960 et 1970 qui n'a cessé de frotter ses cordes au jazz, au classique et aux musiques du monde.
Ce disque regroupe des titres enregistrés entre 1963 et 1972. Après cette date il se défait d’une addiction à l’héroïne, mais sa carrière discographique cale jusqu’en 1988.
Il passe une partie de son enfance à New York avec se mère harpiste, qui l’ouvre au classique et au jazz. Il fait dès 1959 le troubadour et joue dans les rues de Paris où il découvre la musique algérienne. Il hante dans les années 1960 la scène folk new yorkaise : on le croise à Greenwich Village dans les clubs mythiques le Gaslight, Folk City, le Bitter End. Mais Sandy Bull ne s’en tient pas à la guitare, et gratte aussi la basse électrique, le piano, le banjo, oud, sarod et guitare steel.
Le disque contient des réécritures de Carl Orff, Guillaume de Machaut, Chuck Berry, Luiz Bonfa… Un éclectisme qui traduit ce besoin d’expérimenter, de ne pas se répéter. Toute sa carrière il développera une brume sonore en arrière plan (drone) qui rend son style si unique et hypnotique.
Jugez plutôt, avec cette version planante de “Memphis Tennessee” (Chuck Berry)
Prenez aussi le temps de vous plonger dans le nuage psychédélique de son “no deposit, no return blues” (1969) :
Voir dans le catalogue de la BML
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