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Symphonies 1 & 3

Florence Price

Première femme afro-américaine à avoir été jouée par un grand orchestre en 1933, Florence Price était depuis retombée dans l'oubli. Jusqu'à la redécouverte en 2009 de nombreux manuscrits, prélude à un travail d'édition discographique, enfin à hauteur de l'oeuvre.

Les symphonies de Florence Price  (1887-1953) mêlent sens des espaces et picturalisme sonore. Bien qu’éloignées de la musique de film, elles ont le rythme et la couleur du cinéma. Travellings amples, méditations panoramiques donnent un sentiment d’altitude et d’horizons majestueux. Mais ces paysages sont toujours des lieux de vie, où se font entendre scènes de fête populaire ou danses rituelles. Une mélodie pastorale, un rag-time, une gamme chinoise ou une fanfare disent la vie sonore du territoire.

Voici une musique tendre et généreuse, pleine d’images et de plans sonores très incarnés.
Le souffle pionnier de Dvorak parcourt cette évocation enivrante du « Nouveau monde ». On y retrouve aussi le folklorisme ingénieux d’un Charles Ives, attentif au creuset musical de cette Amérique des cinq continents. Ou encore, venue de plus loin, la veine descriptive du Smetana de la Moldau, qui promène l’oreille le long d’une vallée ou survole la plaine.
Il faut encore louer la performance du Philadelphia Orchestra, attentif à toutes les nuances, à la musicalité soignée, qui jamais ne verse dans l’emphase hollywoodienne.

 

Voir dans le catalogue de la BML

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