
Pangaea Ultima
Steve Moore
lu, vu, entendu par pj - le 25/06/2014
L'avenir du futur... 250 millions d'années nous séparent de cette Pangée Ultime, supercontinent sans témoin humain dont Steve Moore propose en quelque sorte la bande son.
Avec un tel titre, nul doute que le voyage sera tout à la fois ultra terrestre et terriblement cosmique, puisqu’il est question de dérive, non pas celle chère aux situationnistes et théorisée par Debord – ici ce sont les continents qui sont à la dérive.
Une musique électronique composée sur instruments d’époque, circa 1975, vaste et planante comme la vague progressive des années 70. Inévitablement Pangaea Ultima évoquera tour à tour les longues plages allemandes de Klaus Schülze notamment Timewind (1975) et Tangerine Dream entre Phaedra (1974), Rubycon (1975) et Le Parc (1985), mais aussi les univers claustrophobes de John Carpenter. Un de ses précédents enregistrements Primitive Neural Pathways puisait clairement son inspiration et ses sonorités chez Jean-Michel Jarre période Oxygène (1976) et Equinoxe (1978).
Alors “Rétromania” ou pas, la téléportation sera immédiate et l’expédition scintillante. De la musique d’ameublement pour les grands espaces, entre canapé et canopée. Une géolocalisation sonique et super-continentale.
Avec le batteur Anthony Paterra et son projet Majeure, Steve Moore trouve un alter ego plus que parfait. Ensemble ils forment Zombi, que nous prendrons la peine de ne confondre ni avec Zomby, ni avec Zombie Zombie. L’album Spirit Animal paru en 2010 conjuguait les esthétiques croisées du krautrock, du math-rock et du rock progressif.
Grâce à ses hétéronymes, Steve Moore revisite également l’italo-disco des origines, en y ajoutant les frissons hérités du Giallo avec deux albums signés Gianni Rossi, Gutterballs (2009) et Star Vehicle – The Original Motion Picture Score (2011).
On le retrouve également aux manettes du projet synth-pop Lovelock avec un album, Burning Feeling (2012), et de l’autoproclamé boys band Miracle, dont le premier album Mercury est sorti à l’automne 2013 sur le label Planet Mu.
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