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Skin

Joy Crookes

Premier album d'une toute jeune anglaise qui réussit son pari de nous emmener dans une première création soul bercée de multiples influences et extrêmement prometteuse. Découvrez Joy Crookes et sa musique à fleur de peau !

On la compare souvent à Amy Winehouse, musicienne et chanteuse soul anglaise qui surfait de succès en succès jusqu’à sa disparition. Joy Crookes nous emmène à son tour dans son quartier sud londonien sur des airs de jazz, trip-hop et soul. Pur produit d’un melting-pot culturel entre racines bangladaise et irlandaise, elle raconte sa vie dans le quartier d’Elephant and Castle, ses rencontres, ses amours, ses proches… touchante de justesse et servie par des mélodies ciselées, c’est la nouvelle égérie musicale de Londres !

Joy Crookes : "Skin"

Une enfance plongée dans la musique

A la toute première chanson, on reste sous le charme de cette belle voix servie par des arrangements léchés et ajustés. Sur sa deuxième chanson, on plonge dans du lyrisme trip-hop tout droit issu des années 90. Puis la troisième nous surprend encore, accompagnée seulement de son piano, elle groove comme une chanteuse des années 70. Joy Crokes est vraiment une révélation étonnante !

Avec un timbre velouté et une volonté de fer étonnante pour son jeune âge, on sent dans cet album une recherche d’équilibre entre diverses influences issues des mélodies entendues dans son enfance : trip hop avec Massive Attack, Electro avec Metronomy, mais aussi mento jamaïcain et Champeta colombienne.

Dans son enfance, pas de parents musiciens mais une musique omniprésente qui tourne en boucle dans la maison. Et un papa qui adore les vinyles et la musique punk ! Elle confie au magazine le Monde : « Ce que j’aime dans la musique bengali et irlandaise, c’est qu’elles sont toutes les deux des musiques contestataires où la poésie et la littérature tiennent une place importante. »

De sa scolarité dans une école privée catholique, elle ne ressort pas enchantée de ses premières expériences musicales toutes dédiées à la religion. C’est au collègue qu’elle découvre une section musique jazz et soul où elle peut enfin s’épanouir. A seulement 13 ans, elle commence déjà à publier des reprises de ces artistes favori.te.s en ligne. Plus tard, elle se produit dans différents clubs de musique jazz et reggae, ce qui lui permet d’apprivoiser la scène et trouver son style.

Un album engagé

Dans cet album très personnel où elle parle d’elle, de son quartier, de ses amours, la chanteuse affiche aussi clairement ses convictions politiques. Son morceau, Kingdom, est très sévère sur la politique du gouvernement conservateur de Boris Johnson. Elle explique au Monde : « Je l’ai retravaillé au moins six fois. Le gouvernement anglais a tendance à faire n’importe quoi toutes les cinq minutes. Cependant les paroles doivent être intemporelles. La chanson ne rentre pas dans les détails, mais il fallait que le peu d’affaires que j’évoque soit juste, alors j’ai fait mes recherches sur la politique migratoire, le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, le Brexit, etc. »

Joy Crookes est une artiste qui arrive donc à jouer sur plusieurs tableaux, mêlant son quotidien à la politique tout en utilisant des sonorités issus de différents courants musicaux. A découvrir !

 

 

 

 

 

 

Voir dans le catalogue de la BML

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