Reservoir of Love

Shannon Wright

lu, vu, entendu par Luke Warm - le 03/05/2025

6 ans après "Providence", un album piano-voix, Shannon Wright revient avec "Reservoir of Love" entre titres électriques et ballades émouvantes, marquée par les épreuves et le deuil.

Shannon Wright fait (presque) tout sur son onzième album en 27 ans de carrière : paroles, compostions, chant, quasiment tous les instruments (guitare, basse, batterie, cordes, claviers,…), enregistrement, mixage et aussi la pochette.

Conçu en solitaire suite à une série d’épreuves et de deuils (les décès du producteur Steve Albini avec qui elle a travaillé à de nombreuses reprises, de Philippe Couderc, fondateur de son fidèle label Vicious Circle et de Mimi Parker, membre de Low dont elle était proche), Reservoir of Love synthétise les différentes facettes de Shannon Wright : l’électricité menaçante (“Weight of the Sun“, “Ballad of a Heist“) et la douceur déchirante (“The Hits“, “Countless Days“).

En 8 titres et un peu plus de 30 minutes, l’américaine soufflent le chaud et le froid, vacille entre fureur et calme en gardant sa patte : une écriture brute et sincère et une intensité dans l’interprétation, que ce soit dans la rage ou la mélancolie, sur des guitares saturées ou des arrangements de cordes.

L’album, très probablement le plus abouti de sa carrière, se clôt sur deux titres hommages à ces compères disparus, “Shadows” pour Philippe Couderc et le piano-voix “Something borrowed” pour Steve Albini.