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Quique (redux)

Seefeel

Depuis l’origine du projet Seefeel, Mark Clifford et ses comparses produisent sans doute l’une des formes musicales comptant parmi les plus éthérées et sédatives des années 90.

A sa sortie en 1993, ce premier album s’inscrivait déjà dans les nouvelles formes de musique électroniques de son époque – on trouve d’ailleurs un titre de Seefeel sur (Artificial Intelligence II) l’une des mythiques compilations d’intelligent techno (IDM) parue en 1994.

Tout en échos, les voix, les guitares, les rythmiques s’associent en tourbillon. Tranquille et obsessive, la musique de Seefeel, toujours en apesanteur, est un mix d’ambiant, de dub et de shoegaze.

La production volontairement vaporeuse constitue l’élément central. Ou plutôt l’enveloppe, elle-même régénérée par ce qu’elle crée et à l’intérieur de laquelle tournent inlassablement boucles et riffs étouffés et désarticulés. Achevant la suspension déjà obtenue par une production flottante, cette sensation est aussi renforcée par la durée des morceaux.

La musique répétitive n’est jamais très loin. La palette déjà décrite s’intensifie en une solide et insaisissable trame continuelle. Les motifs répétés de Plainsong s’ajoutent en couches successives et les variations minimes, s’évanouissent puis réapparaissent.

Parfois ailleurs, l’ambiance languide du disque ainsi que les instruments utilisés le rapprochent davantage du post-rock.

Cette édition redux ajoute à la version originale neuf morceaux illustrant idéalement le caractère hybride et l’architecture incertaine de cette musique.

Voir dans le catalogue de la BML

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