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Quand tu écouteras cette chanson

Lola Lafon

Lola Lafon revisite dans cet ouvrage les thématiques chères à son cœur - l'adolescence, les vies trop tôt brisées - en arpentant les échos de la vie d'Anne Franck.

L’autrice des très appréciés “La petite communiste qui ne souriait jamais” et “Chavirer” a rédigé ici presque davantage un essai qu’un roman. Le ton qu’elle y emploie change beaucoup comparé à ses autres productions. Lafon y raconte sa nuit dans l’Annexe, cet appartement où a été cachée, entre autres, la famille d’Anne Franck pendant presque 2 ans, au cœur d’Amsterdam. Errant dans cet ancien refuge devenu musée, elle évoque son rapport à l’écriture, à la judaïté, à l’adolescence, pour nous emmener vers un drame plus personnel.

“Quand tu écouteras cette chanson” est un roman qui se lit très vite (il est assez court d’ailleurs), et qui contourne avec délicatesse l’énième panégyrique d’Anne Franck. Il donne d’ailleurs très envie de s’intéresser à sa sœur, Margot, rédactrice d’un journal également, aujourd’hui perdu. On y retrouve les mentions de génocides de khmers rouges, de rébellions de filles devenues femmes sans qu’on semble s’en apercevoir, de solitudes nocturnes, et d’images qui changent les destins. Tout ce pêle-mêle est inextricablement relié par un fil rouge qu’on ne peine jamais à suivre.
C’est une lecture du présent très nostalgique, à l’aune des tragédies passées, que nous offre Lola Lafon. On retrouve y toujours ce léger fond didactique qui essaime toute son œuvre entière, et qui ne se départit pas de ses thèmes de prédilection. A lire donc, avant ou après avoir découvert le fameux Journal de la jeune Néerlandaise trop tôt disparue.

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